Nouvel article parlant de Cataja paru dans Voiles et Voiliers de Juin 2013 numéro 508 🙂
Archives Mensuelles: mai 2013
Welcome on board!! :)
Ça y est!! 1er bilan : enfin, après des semaines et des semaines de préparation, de vente de maison, de choix de bateau, d’achat de celui-ci, de convoyage, de vente d’effets personnels, de jouets de nos garçons et de vêtements, de tout ce matériel accumulé et rassurant pour la plupart d’entre nous, de tri dans notre vie, pour ne garder que l’essentiel, de rangements, d’astiquage de Cataja, d’allers et venues entre la maison et le bateau, d’achat de nécessaire pour Cataja, nous y sommes!! Pile dans les temps… A bord de notre bateau, de notre nouvelle maison pour au moins la prochaine année à venir, et plus si affinités!:) Welcome!!
C’est donc le 26 avril 2013, que nous avons emménagé dans notre nouveau chez nous, aux Saintes Marie de la Mer, lieu d’accueil de Cataja, jusqu’au 1er mai… C’est en pleines vacances scolaires, que nous avons pris possession des lieux:) Non, sans une certaine appréhension… Comment allons-nous gérer le changement? Comment allons-nous accepter la différence de surface s’offrant à nous? Où allons-nous mettre toutes nos affaires restantes? (Nous envisageons un nouveau tri au vue de tout ce que nous avons déposé à bord, mais nous rendrons compte par la suite des possibilités de rangements de Cataja!… Heureusement!) Mais surtout comment les enfants vont prendre ce changement radical, et se sentir dans leur « nouvelle chambre »?? Vont-ils prendre leurs marques rapidement, et ne pas regretter leur maison?
Nous avons je crois, emménagé à la pire période de l’année! Et en 10 ans que nous avons passé dans la région, nous n’avions jamais connu cela! Fin avril… Nous nous attendions à avoir du soleil et de la chaleur, nous nous imaginions déjà visiter les Saintes et nous balader à dos de cheval au beau milieu de cette magnifique Camargue… Queneni! Nous voilà cloitrer 4 jours durant, dans notre bateau, sous une pluie battante, interminable, une température avoisinant les 5 degrés la nuit, de l’orage, des moustiques à foison et un déplacement professionnel d’Antoine, nous laissant les enfants et moi livrés à nous même! Nous avions rêvé mieux comme installation… Mais nous nous en sommes sortis!! 🙂 Personne n’a pêté les plombs, ce qui en soit était déjà pas mal!
Et c’est le 1er mai, que nous avons profité enfin d’une accalmie pour parcourir les 3 heures nous séparant de notre nouveau port d’attache La Grande Motte! Vérifications, amarres, rangements… Tout est en place, Piéric, Stéphanie et leurs loulous qui seront de la partie sont là, les enfants continuent tranquillement à jouer dans leur cabine… C’est bon, on peut y aller!
La sortie du chenal du petit Rhône, est, on peut le dire, mouvementée!! Les courants contraires forment des vagues déferlantes et nous secouent bien comme il faut… Le bateau tremble, tape, est arrêté net par les vagues… Même pas peur! Mer ridée ou belle qu’ils disaient à Météo France! Mon œil oui… C’est seulement 1 heure après que nous navigueront tranquillement, sous le soleil jusqu’à notre arrivée 🙂 Nous apprécions les premiers rayons sur notre peau, sommes réunis autour du trampoline, discutons, contemplons, observons nos enfants vivre cet instant, nous perdons dans nos pensées… L’aventure a commencé… doucement… et apprécions cette navigation entourés d’amis, qu’il nous sera bien difficile de quitter 😉
Les jours passent, et nous prenons plaisir à découvrir La Grande Motte autrement, apprécions les moments passés à bord (ouf les garçons et nous-mêmes apprécions l’aspect cosy de notre bateau et de dormir dans nos « cabanes »), les apéros qui commencent les papotages avec nos voisins de quai, les balades à la plage à deux pas de la « maison », les gaufres savoureuses de chez Mignon, les repas dans le cockpit extérieur et savourons nos desserts sur le « poline » (entendez trampoline dit par Pacôme) 🙂 Un avant-goût de vacances…
Nous n’en oublions pour autant pas les divers rangements qu’ils nous restent à faire, les nettoyages en tout genre, la mise en place du filet de sécurité, la création d’une passerelle « maison » (un petit tour à Brico Dépôt, une échelle, du contreplaqué, des boulons, de l’antidérapant et hop, le tout pour la modique somme de 70 euros, on est loin des 700 euros en moyenne dans tout uship qui se respecte!) par mon Doudou lui-même (pas peu fier!! 🙂 ), les premières pannes à gérer : pompe à eau qui ne fonctionne plus malgré un plein d’eau fait comme il faut (nous apprenons du coup qu’il nous faudra couper la pompe à eau durant les prochaines naves sous risque de la faire tourner dans le vide (merci à Seb pour sa précieuse aide), WC bouché comme on l’appréhendait, et après une fouille en bonne éduforme, Antoine découvrira le coupable : un missile Playmobil ayant bien failli faire tout exploser! Frigo ne réfrigérant plus, nous apprenant que d’être branché à quai ne suffit pas à tout faire tourner, verdict sans appel, nous devons remplacer nos batteries! Mais prenons les choses du bon côté : il vaut mieux que tout cela nous arrive ici plutôt qu’en plein milieu de l’océan! 😉
Nous réalisons qu’il reste approximativement, 2 mois avant LE grand départ!
A cette idée, tout comme dans notre quotidien (je pense pouvoir parler au nom d’Antoine également) nous ressentons un tas d’émotions tellement différentes… Un instant c’est de la joie, du bonheur, de l’excitation, de l’adrénaline à l’idée d’enfin vivre ce rêve qui nous habite depuis tant d’années, une fierté de se dire que quoi qu’il advienne nous aurons fait ce qu’il faut pour y arriver, et pour ma part, c’est aussi l’imagination de devenir une Indiana Jones des temps modernes à bord de mon bateau, bravant avec courage vents et marées et me découvrant une âme d’aventurière jusque-là ignorée… 🙂 (si si, j’espère bien la découvrir 🙂 ), un instant c’est de la peur, une impression d’être au bord d’un précipice, de ne plus pouvoir reculer et d’avoir peur de faire le grand saut (vous savez comme cette peur du vide que vous avez peut-être déjà ressenti au bord d’une falaise ou dans un manège, le cœur battant et l’estomac noué…), la réalisation que nous allons laisser nos familles et amis, pour une durée inconnue, et vous ressentez encore plus fort ce lien qui vous unit à eux , l’envie de leur dire combien vous les aimez, combien ils vont vous manquer, combien pour nous aussi et même si c’est notre choix, cela va être dur de les laisser, et combien nous devons être forts pour eux, pour nous… Il parait que « choisir c’est renoncer« , nous avons eu connaissance de cette citation il y a quelques mois, dans un autre contexte et n’en n’avions pas pris pleine mesure, aujourd’hui nous comprenons mieux … Pourquoi ne peut-on simplement pas tout avoir? 😉
Partir est le plus dur… On nous avait prévenu, après ce n’est que du bonheur paraît-il…
Il nous tarde donc de voguer vers Notre aventure et d’écrire Notre histoire… 😉