On m’a fait remarquer que je ne disais pas grand-chose sur le blog, alors j’ai piqué le clavier d’Eurielle pour vous parler un peu.
Les enfants jouent dans leur cabine. On les entend rire, et crier aussi 🙂 Ça fait 3 semaines que nous sommes parti et là nous longeons paisiblement la côte nord de Majorque. Le vent joue à cache-cache avec nous. Un coup oui un coup non. Il se comporte comme une demoiselle qui se laisserait désirer. Les yeux grands ouverts sur la majesté que la nature nous offre avec ses grandes falaises abruptes qui se jettent dans une eau bleu sombre et profonde.
Je repense à ce départ que nous avions tant attendu et qui est notre quotidien à présent. On reçoit amis et famille qui viennent passer un peu de temps avec nous avant que notre route ne nous mène dans des contrées moins accessibles. Les journées sont rythmées par les baignades, les randonnées à terre et la préparation de notre prochaine escale. Nous avons encore du mal à nous rendre vraiment compte que nous avons changé de vie. Ça ressemble beaucoup à des vacances pour le moment. On dévore goulûment chaque jour à sauter de mouillages en mouillages comme si on allait manquer de temps pour tout voir. Comme si on devait rentrer dans quelques jours.
On n’a pas encore intégré le fait que nous avons le temps. Que si on souhaite s’arrêter plusieurs jours, une semaine ou même un mois au même endroit pour profiter d’un lieu qui nous aurait enchantés ou de personnes que nous aurions rencontré, on peut. Avec Eurielle on se demande à quel moment on réalisera pleinement ce qui nous arrive et de quelle manière ça se traduira. Pour le moment, notre regard se porte toujours plus loin, vers le prochain mouillage, la prochaine île.
Je vous écris d’un transat sur la plage avant du catamaran en pleine navigation (vive le cata). Les voiles sont hautes, le vent de 6 nœuds nous pousse gentiment à un peu plus de 3 nœuds et quand je lève les yeux de mon clavier ce sont des paysages à couper le souffle qui défilent à vitesse humaine devant nos yeux. On a le temps d’imaginer des visages dans les formes des roches, ou de repérer la petite plage cachée au fond d’une crique inaccessible qui sera notre adresse pour la nuit. Une fois le mouillage choisi, ce sera le rituel habituel. Repérage d’un trou de sable pour ne pas abimer les posidonies. Jeter l’ancre, et plouf pour tout le monde avec le prétexte (comme si on en avait besoin) d’aller voir si l’ancre tient bien 🙂
Notre vie 2.0 commence ici. À nous de l’inventer et d’en écrire les plus belles lignes.
Waouh, ça laisse rêveur !
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