A la demande, bilan technique et financier de la saison 1…

Après avoir dressé les bilans de l’année 1 d’Antoine et moi, nous avons reçu de nombreux messages de lecteurs nous demandant la possibilité de faire un bilan technique et financier en plus… Nous avons donc planché sur vos demandes… 🙂
Tout d’abord, comme nous l’avions déjà dit, nous avons acheté notre bateau un peu comme nous aurions acheté une paire de chaussures neuves… Parce que nous le trouvions « joli », qu’il avait de la place et qu’il semblait répondre à nos demandes… Nous avons donc eu, on peut le dire, beaucoup de chance aux vues de la « légèreté » dont nous avons fait preuve à l’achat! Nous étions pourtant conscients qu’il fallait être regardant car il ne s’agissait pas d’acheter un bateau pour quelques semaines par an, mais bien d’un bateau capable de traverser les océans… (Merci Christophe!!) Mais que fallait-il avoir ou savoir exactement, nous n’en savions rien! Après un an de voyage et dans l’hypothèse où un jour nous changerions de bateau, nous savons à présent exactement ce que nous voudrions et ce qu’il nous faudrait… Reprenons point par point…

Concernant le bilan financier, il nous est difficile d’en faire un précis. Déjà parce qu’à la base nous sommes mauvais gestionnaires et que cela ne s’est pas arrangé en mer 🙂 Mais surtout car il y a une multitude de choses qui entre en ligne de compte pour le calcul…
Replantons tout d’abord le décor… Pour partir et nous permettre ce voyage nous avons décidé de tout vendre : maison, voitures, meubles et objets perso. Nous n’avons gardé que quelques cartons de photos et de jeux d’enfants chez nos parents. Toute notre vie est à présent à bord. A partir de là cela signifie que nous n’avons plus de pied à terre, plus de loyer de maison à payer, plus de taxe d’habitation, plus de taxe foncière, plus d’assurance habitation ou automobile, plus de facture d’électricité ou de chauffage, plus de nounou ni de jardinier, plus de téléphonie fixe ni même de cotisation au club de sport… Waouh déjà ça fait un certain nombre de boulets en moins!
Partant de là, tentons à présent d’établir une liste de toutes ces petites choses en rapport ou non avec le bateau auxquelles il faut penser et qui peuvent rendre le total parfois salé…
L’une des premières commence par le choix du bateau dont la taille et le niveau d’entretien engendreront des coûts de maintenance, de réparations, d’assurance et de place de port différents tout au long du voyage…
Une des secondes choses est le rythme de vie de chacun, qui comme à terre, fluctue d’une famille à l’autre… Là où nous préférons les mouillages aux marinas, une location de voiture sur certaines îles aux transports en communs, et où nous limitons le nombre de restaurants, d’autres en font toutes les semaines…
Ensuite viennent également les aptitudes de Monsieur ou de Madame d’ailleurs à réparer soi-même ce qui casse…
Pour commencer disons qu’actuellement pour un catamaran d’une dizaine d’années il faut compter sur un budget démarrant à 140000 euros pour un bateau de 38/40 pieds et entre 200 et 300000 euros pour un bateau de 44/48 pieds… Je ne parle pas de l’équipement nécessaire souvent en plus…
L’équipement justement… Avant le départ nous avons entendu très souvent « Alors, votre bateau est-il prêt au départ? »… Qu’est-ce que ça veut dire ça? Prêt à quoi? Comment? Nous n’en savions rien… Et si nous avions attendu qu’il le soit nous ne serions jamais partis! Avant tout un bateau ce sont des voiles, un gréement et des moteurs qui fonctionnent. Sur ces trois postes interdits de lésiner, d’où une révision complète avant le départ. Le reste c’est du confort.
Donc avec du recul, voici un petit tour d’horizon de nos indispensables et impressions…

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Être autonome en énergie et en eau!!! Pour la première nous avons changé notre parc batterie à l’achat pour le remplacer par 7 batteries marines de 105A. Nous produisons notre électricité grâce à 4 panneaux solaires 90A/h et nous pouvons tenir ainsi plusieurs jours sans allumer les moteurs au mouillage. En support, en cas de mauvais temps ou pour lancer une machine à laver nous disposons d’un groupe électrogène 3,8Kw. Celui-ci est un sérieux plus dont nous ne nous passerions pas. Nous n’avons qu’un petit convertisseur 12v/220v 600w, nos machines à laver par exemple passent donc par l’allumage du groupe, ainsi que nos soirées raclette au Siné Saloum ou en transat! Magique 🙂
La machine à laver, indispensable avec 3 enfants! Encore une fois, nous sommes autonomes de ce côté-là et ne dépensons pas des fortunes en laverie… Si l’on a la place, je pense que ce n’est pas un luxe! Côté coût, la nôtre est un modèle trouvé en supermarché à 250 euros, loin des milliers d’euros pour une machine spécial bateau…
Le dessalinisateur, une révolution!! Nous n’avons commencé à nous en servir qu’une fois du côté Caraïbes, car partout avant il y avait assez d’endroit de remplissage possible (comptez de 0 à 20 euros en moyenne pour 700 litres d’eau dont nous disposons). A présent, nous produisons notre eau au rythme de 50 l/heure tous les deux ou trois jours. Nous faisons attention à chaque litre utilisé mais nous n’avons plus le stress d’en manquer! Pour des raisons de santé nous ne buvons toutefois pas cette eau déminéralisée et préférons toujours acheter des bidons. Et pour des raisons économiques, en faisant votre eau vous-même, vous n’allez pas au port et restez loin des innombrables tentations de la vie terrestre!! 🙂
Côté motorisation, notre Bahia est équipé de 2x 36 cv Yanmar. Nous pouvons compter sur eux et c’est au quart de tour qu’ils démarrent! Notre réservoir contient 400 litres de gasoil, une certaine autonomie donc, en un an nous n’avons fait que 5 pleins, en sachant que nos deux premiers mois de voyage ont manqué de vent!
Côté voile, nous avons une grand-voile, un génois, un spinnaker ainsi qu’un gennaker (neuf qui nous attend à notre retour en septembre en remplacement de l’ancien s’étant  littéralement déchiré par deux fois malgré réparation). Toutes nous semblent très utiles, même si nous nous servons peu du spi (pour raison de complexité de mise en place et stress dans les surventes) et nous apportent la sécurité de nous déplacer rapidement notamment en cas de mauvaise météo.
La rapidité, est une notion que nous n’avions même pas envisagé à l’achat du bateau. Nous savions qu’il avait de bonne performance mais n’étions pas conscient de l’utilité de pouvoir aller « vite ». A présent, nous recherchons cette vitesse d’une par plaisir mais surtout car à un nœud près, vous pouvez gagner des heures précieuses voire des journées sur une traversée… Et comme toutes les navigations ne sont pas agréables, il est appréciable de pouvoir rejoindre son mouillage au plus vite pour pouvoir s’y reposer!

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C’est ainsi que Cataja peut facilement faire des moyennes entre 7 et 9 nœuds, avec de bonnes surprises à 12 nœuds en vent arrière sous spi. Entre 3 et 4 nœuds nous rajoutons souvent le moteur. Contrairement à la réputation des catamarans, notre Bahia 46 remonte plutôt bien au pré, au grand étonnement de nos amis monocoquistes 🙂
Côté appareil de navigation, nous continuons à naviguer à l’aide de nos iPad, au nombre de deux, au cas où l’un d’eux tomberait en panne. Ils ont été acheté neuf et d’occasion pour un montant total de 800 euros avant le départ. Nous utilisons les cartes Navionics disponibles en application pour Android au prix de 49 euros la carte. Celles-ci sont précises et claires. Pour couvrir le monde nous en avons eu pour 250 euros en tout. Autant dire rien du tout comparé aux cartes de notre système de navigation Ray marine dont nous ne nous servons quasi jamais. Là c’est plus de 200 euros la carte!
Côté déplacement, une bonne annexe suffisamment motorisée est conseillée! N’oublions pas que c’est notre seul mode de déplacement! Le paddle c’est un peu chaud à 5 quand même ! 🙂 Et nous sommes bien contents de notre Caribe et de son moteur Yamaha Enduro 15 cv, enviés par les autres bateaux! Grâce à ce dernier nous pouvons transporter tous nos avitaillements et nous déplacer rapidement tous les cinq quand d’autres peinent à déjauger et se traînent une fois chargés. En cas de grain, la rapidité est très, très appréciée pour vite aller se mette à l’abri! 🙂
Point très important à bord, le rangement!! Bon nombre de bateaux de nouvelle génération, aussi magnifiques soient-ils ne disposent que de peu de place pour ranger ses affaires! En voyage, avec enfants et en ramenant un petit souvenir de temps à autre il est nécessaire d’avoir de l’espace et des placards dignes de ce nom! Cataja est pourvu d’un nombre de rangements incroyables, sous l’intégralité des lits de chaque cabine, sous les assises et dossiers du carré intérieur, sous toute la surface du plancher du cockpit extérieur et dans les coursives. A cela s’ajoute les deux pointes avant, l’une servant au rangement des jeux aquatiques, planches et autres choses encombrantes et l’autre servant de salle de jeux et de cabane aux enfants. Il faut bien s’imaginer que toutes nos affaires sont à bord suite à la vente de notre maison, y compris nos affaires de ski (très utiles par 40 degrés à l’ombre 🙂 ) et nous avons encore de la place. A ce sujet, nous rêvions tous deux sur des bateaux de type Lagoon 450 ou Salina 48 que nous trouvions et trouvons toujours superbes dans l’aménagement intérieur, tel des lofts lumineux et spacieux. Mais aujourd’hui notre choix ne se porterait plus sur ces bateaux pour des raisons de manque de rangement évident, pour la solidité des éléments moindres que sur l’ancienne génération et pour la quasi impossibilité de ranger sa grand-voile tant la baume est haute et aux prises du vent (Lagoon 450)…
Côté sérénité d’esprit, une bonne ancre est indispensable et vitale même! La nôtre est une Cobra de 35 kg avec 70 mètres de chaîne de 12. C’est ce qui nous permet d’avoir au final peu d’histoire de dérapage à vous raconter! 🙂
Côté confort à bord, nous disposons de plusieurs mois d’autonomie en termes de gaz grâce à nos deux bouteilles de 13 kg, comme à la maison! Leur consommation dépend du nombre de pains faits au four… Attention les embouts de gaz ne sont pas les mêmes d’un pays à l’autre, toutefois il est fréquent de pouvoir trouver des endroits où il est possible de recharger ses bouteilles.
Nous regrettons d’avoir depuis le départ une partie de notre frigo en panne, c’est donc notre congélateur qui fait office de frigo mais qui du coup ne nous permet plus de congeler. Et en fonction des pays, de l’avitaillement possible ou des coûts de la nourriture, du surgelés seraient appréciables et moins onéreux! Je ne vous parle pas du fantasme qu’un cornet « extrême » chocolat/pistache représente!!

Place aux dépenses annexes… En vrac…
Pour le carénage du bateau avec sortie il en coûte en moyenne 2400 euros dans les Antilles. Pour nous en 2013 ça aura été 5000 euros pour retrouver les primaires, sablages et antifouling… On s’est fait avoir c’est sûr!! C’était à Port Napoléon dans le sud de la France. En Bretagne les devis pour la même chose était aux alentours de 2000 euros… Nous n’avions pas eu le choix pour raison météo et timing, no comment!!
Sachez qu’une place de port nous coûte de 35 à 70 euros la nuit en moyenne, l’équivalent en général d’1,5 x plus qu’une place de monocoque… L’eau, l’électricité et le wifi sont souvent en plus… Par contre pour les mouillages sur bouée, les tarifs sont équivalents aux monocoques 🙂
Pour descendre à terre en étant « serein » il est préférable d’investir dans un cadenas suffisamment grand (câble de 6 mètres pour nous) pour y intégrer la nourrice à essence lors de l’attachement au ponton! Les tentatives de vols sont une réalité en fonction des endroits et encore plus à Saint Martin… Dans certains pays comme le Cap vert prévoyez aussi de quoi payer pour « surveillance d’annexe », quel joli terme pour masquer un business lucratif pour ces hommes… Car chaque descente à terre devient coûteuse… Mais c’est ça ou le risque de se voir dépouiller d’équipement de son annexe… Testé et désapprouvé par un bateau copain !
A chaque arrivée dans un pays une fois sorti de l’Union Européenne, nous devons nous voilier, nous acquitter d’éventuels frais lors de la déclaration d’entrée ou de sortie du territoire. Heureusement ces frais sont souvent minimes (1 à 5 euros en zone française pour l’utilisation de feuilles ou de matériel électronique et entre 15 et 100 euros ailleurs) mais certains endroits comme Antigua ne se privent pas de faire payer des frais pour simple mouillage à chaque passager dont les enfants, et là, vous imaginez bien que ça calme un peu…
Quelques pays comme le Sénégal nécessitent un visa. Pour nous 5, il nous en a coûté 270 euros à régler au bureau situé à l’aéroport.
Important aussi en fonction des pays visités, les vaccins… Pour notre part nous les avions faits avant le départ en France, et lorsqu’il s’agit de vaccins demandés et non obligatoires, ces derniers ne sont pas remboursés… Nous en avons donc eu pour 500 euros pour 5. A savoir toutefois, que c’est à côté de Gibraltar, en partie espagnole que nous avons réalisé nos vaccins de la fièvre jaune, ayant décidé en dernière minute de nous rendre au Sénégal, et c’est là que nous aurions tout fait si nous avions connu le fonctionnement! Il a suffi de nous rendre dans un centre de vaccination dans la zone du port commercial, de demander nos vaccins et de nous acquitter de 18 euros par personne! Nous n’avions qu’un seul vaccin à faire mais cela aurait été le même prix pour plus! En effet vous ne payez pas pour le nombre de vaccins mais pour une taxe à l’état… CQFD! Et qui dit voyage en pays d’Afrique ou d’Amérique du sud dit aussi traitement contre le paludisme conseillé… Obligatoire même pour nous, avec trois enfants nous ne souhaitions pas prendre le risque, comptez donc en moyenne 40/45 euros la boîte de Malarone enfant (2 jours et demi de traitement) et 10 euros la Doxycycline adulte (4 jours environ de traitement en fonction du poids). Une petite fortune quand on sait que nous sommes resté un mois au Sénégal…
Pour partir « tranquille » côté santé, il existe deux possibilités car la sécu passée 90 jours hors de France ne vous couvre plus et d’ailleurs sorti de l’Europe tout se complique de toute façon. Soit vous pouvez adhérer à la CFE (caisse des français à l’étranger) à laquelle vous payer une mensualité pour maintenir vos droits à la sécu (cela aurait été 1700 euros l’année pour 5 auxquels nous aurions dû rajouter une mutuelle pour se faire rembourser le total et non pas que le pourcentage de la sécu) soit vous pouvez souscrire à une assurance santé monde au 1er euro. Nous avons opté pour cette solution, celle-ci nous prend en charge partout dans le monde avec assistance médicale, rapatriement et avance de frais hospitaliers sans franchise ou montant minimum. Nous devons prévenir avant toutes consultations pour acceptation de celles-ci. Par chance nous n’avons eu à nous en servir que deux fois, une pour Pacôme et une pour moi, 350 euros en clinique à Ibiza,  remboursés. Pour 5 l’assurance nous a coûté 2675 euros l’année (j’ai trouvé mon cher pour cette saison 2). Attention toutefois, trouver cette couverture à un prix correct n’est pas chose facile, j’ai dû contacter une bonne quinzaine d’acteurs de ce marché, car c’est à croire que lorsque l’on part en voyage nous sommes forcément richissime et encore plus avec des enfants! Les assureurs jouent sur la corde sensible et vont jusqu’à demander 11000 euros l’année!! Oui, oui!! J’ai ri quand on ne me l’a annoncé au téléphone et me suis presque étouffée! Mais que voulez-vous beaucoup de ces formules s’adressent aussi à des expatriés, donc à l’employeur qui paye alors allons-y gaiement!
Lorsque l’on parle d’assurance, nous ne pouvons pas omettre de parler de celle du bateau qui vous vous en doutez est un gros poste du budget! En partant nous étions assurés chez Helvetia via un courtier rencontré sur un salon nautique, l’offre était de loin la plus avantageuse pour nous et c’est ainsi que nous étions couverts jusqu’au Cap Vert en tous risques pour la somme de 1800 euros l’année. Il était prévu que nous prévenions à notre arrivée aux Canaries pour passer en zone transat puis Antilles, le prix devait passer à 2600 euros l’année mais cela restait toujours le moins cher trouvé. C’était sans compter sur le fait que notre assurance nous lâche à 10 jours du départ des Canaries pour le Sénégal sous prétexte selon notre courtier que la société a changé ses couvertures!! Hein ? Ok mais on fait quoi nous? « Je peux vous laisser les coordonnées d’un cabinet qui propose d’autres contrats » euh bien oui nous voulons bien…. « Bonjour monsieur l’assureur quel serait votre tarif? Et bla-bla-bla… « Je peux vous proposer un contrat à 5400 euros » !!! C’est une blague? Jamais nous n’avons budgétisé ceci, on parle du double du prix prévu!! Nous apprendrons ensuite qu’il était certainement question d’une licence retirée à notre courtier pour raison de trop de sinistres déclarés qui serait à l’origine de notre exclusion…). Toute cette petite histoire nous aura donc forcé à trouver un assureur à partir des Canaries avec un internet plus que faible et avec le fait non des moindres que si vous n’avez pas été assuré au préalable en Europe, les compagnies d’assurance ne veulent pas vous prendre en charge pour une transat! C’est donc auprès d’une assurance anglo-saxonne RSA que nous avons trouvé « refuge » au prix de 4600 euros l’année sans avoir besoin de refaire faire une expertise du bateau… Gloups… C’est à peu près ce qu’on a fait! (Si  certains lecteurs connaissent des bons plans assurance monde qu’ils se manifestent! 🙂 )
Pour pouvoir vous écrire sur le blog, avoir internet et un peu de crédit d’appel, nous avons opté pour prendre une carte 3g dans chaque pays. Nous avons gardé le forfait mensuel  sans engagement d’Antoine en France à 24 euros en parallèle pour pouvoir avoir toujours un téléphone au cas où. En moyenne les cartes internet nous ont coûtés entre 10 et 25 euros, mais la durée de celles-ci ont beaucoup variées en fonction des pays! A croire que le giga ne s’écoule pas pareil d’un opérateur à un autre! Ainsi en Espagne nous approchions les 100 euros mensuels en recharge plus communication, au Sénégal 10 euros le mois avec un Skype de folie au milieu du Siné Saloum et aux Antilles entre 40 et 60 euros mensuel… Nous sommes en éternelle recherche de zone wifi gratuite!:) Nous disposons également d’un téléphone Iridium pour nos traversées, pour lequel nous avons acheté au départ une carte à 200 minutes valable 1 an. Pour cette année il va donc falloir trouver une offre intéressante pour ne pas en avoir pour 500 euros !
Pour visiter l’intérieur des terres, nous louons régulièrement des voitures qui nous ont coûté de 25 à 60 euros la journée en fonction des endroits.
Côté CNED, l’inscription et l’année complète sont gratuites lorsque vous avez obtenu l’accord du Directeur de l’Académie. Si vous inscrivez vos enfants en année libre ou sans accord, il en coûte en moyenne 700 euros par enfant par an à partir du CP.
A savoir également, nous qui pensions dépenser moins côté Antilles que côté Baléares ou Canaries, nous avons eu tout faux! L’avitaillement culinaire nous coûte 40% de plus qu’en France ou que du côté Méditerranée et dans des magasins type Leader Price !! Waouh le rêve ! Tout achat de pièces pour le bateau coûte lui aussi plus cher de 30% en moyenne… La palme du moins cher revient sans aucun doute aux Canaries et la palme du plus cher aux Îles Vierges Britanniques! Mais toujours est-il, que nous avons dépensé beaucoup plus que prévu sans avoir fait d’extra particuliers 😦

Bon, c’est bien beau tout ça mais une année de voyage ça coûte combien alors? 
Pour nous, tout compris en incluant frais du bateau, frais d’assurance et frais de vie, il faut compter entre 30 et 40 000 euros sans compter l’achat du bateau… Nous vous invitons toutefois à faire le calcul de ce que vous coûte une année à terre avec tous vos frais en comparaison…
A côté de ça nous avons rencontré des équipages partis avec des budgets moindres mais cela va aussi souvent avec des bateaux plus petits et/ou des familles moins nombreuses… A bon entendeur…
Nous espérons que les prochaines destinations seront moins onéreuses… Affaire à suivre…

Nous vous laissons et retournons à nos paysages des Grenadines en attendant ce fameux retour en France pour nos vacances… 🙂

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Dernière étape de la saison 1… The bilan et Les Grenadines

Ça y est!! Voilà un an que nous avons quitté notre confortable vie « normale » de terrien pour goûter celle porteuse de notre rêve à bord de Cataja sur les flots! Nous sommes partis de la Grande Motte et sommes à présent aux Grenadines pour fêter l’année de découverte que nous avons connue !

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Régulièrement, Antoine et moi essayons de regarder un peu en arrière pour nous rendre compte du chemin parcouru ! Celui bien sûr des quelques 7400 miles (13 700 km) depuis que nous avons appareillés, des pays visités mais aussi celui de la découverte de nous-mêmes et de nos capacités insoupçonnées jusqu’alors. L’heure est au bilan…

Alors, est-ce qu’il vaut mieux vivre ses rêves que rêver sa vie finalement ???… La réponse est OUI, un grand, un immense OUI !

Nous recevons régulièrement des messages de votre part, et beaucoup de questions, parmi lesquelles souvent « Malgré les peurs que vous avez, vous continuez pourtant à avancer dans votre voyage, pourquoi ? Et pour combien de temps partez-vous encore ? » Il faut croire que les meilleurs moments prennent le pas sur les plus difficiles, et que peut être nous n’apprécierions pas autant tout ce qui nous est offert si nous n’avions pas de temps à autre quelques sueurs froides, heureusement sans gravité… Non décidément, à l’heure actuelle, nous n’échangerions pour rien cette vie avec celle dite « normale » que nous avions auparavant et que l’on attend de nous à terre… Nous y reviendrons à un moment c’est sûr,  tout ce que nous espérons c’est que nous pourrons choisir quand nous le voudrons et que nous n’aurons pas à subir un retour non désiré… Durant notre voyage, nous avons croisé beaucoup de personnes sur l’eau qui  ne sont partis « que pour un an » pour des raisons qui leur sont propres et souvent à défaut de pouvoir faire plus, quasi tous ont cette difficulté à se retrouver à terre, car ils savent que d’ici peu ce à quoi nous échappions en quelque sorte en mer reprendra le dessus sur l’extraordinaire vécu… et tout rentrera dans l’ordre des choses…

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Quoiqu’il en soit, pour nous équipage de Cataja, l’heure n’est pas encore venue de rentrer et nous comptons bien en profiter encore et encore !! Nous regardons le périple parcouru sur nos ipad et avec nos photos et nous nous rendons compte des paysages que nous avons vus, des gens  que nous avons rencontrés et des rencontres animalières exceptionnelles que nous avons déjà faites ! Nous nous efforçons de faire prendre conscience à nos enfants de la chance qu’ils ont d’avoir vu autant de notre planète en si peu de temps et ce grâce au bateau ! Ils connaissent mieux que la plupart des adultes leur carte du monde, connaissent à présent l’importance de préserver leur environnement, de ne pas jeter ses déchets par terre ou par-dessus bord, ils savent lire une carte marine, savent d’où vient le vent et à quelle force, reconnaissent des étoiles et savent l’importance de la météo à bord ! Ils reconnaissent les poissons et savent ceux qui peuvent être atteint de la ciguateira ou dangereux pour l’homme. Ils peuvent parler des espèces d’animaux sous-marins et Malo sait maintenant pêcher des langoustes avec la fouine.

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Elian descend de plus en plus profondément dans l’eau.

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Pacôme du haut de ses 4 ans évolue naturellement au cœur de ce milieu aquatique comme s’il avait toujours vécu ainsi et prend plaisir à découvrir les fonds avec son masque et son tuba. Il est même capable de faire ressortir l’eau de ce dernier pour éviter de boire la tasse !

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Malo est une aide précieuse pour Antoine dans les manœuvres et à la pêche à la ligne de nos poissons, Elian non moins intéressé s’avère être en plus d’un parfait p’tit mouss être un véritable artisan boulanger, Pacôme quant à lui tient son rôle de petit dernier à merveille et met un joyeux bazar partout où il passe dans le bateau et au sein de la tribu !

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Toutes ces activités se déroule après le fameux et tant redouté Cned! Il faut bien le reconnaître c’est le point noir du périple! Mais nous ne nous en sortons finalement pas trop mal avec le passage de nos deux grands en classe supérieure, et c’est donc un tout jeune collégien que nous devrons épauler pour la prochaine rentrée et un grand « ce2mien » à qui nous devrons continuer à apporter notre aide ! Ah le Cned, il fait parler celui-ci ! La plupart des familles croisées en route utilise ce système, et toutes ou presque ont eu les mêmes difficultés à affronter… Nous ne sommes pas enseignants, nous ne sommes pas forcément pédagogues, nous ne sommes pas forcément non plus très patients et nous sommes comme tous les parents, exigeants avec nos propres enfants et avec du mal à accepter qu’ils ne connaissent pas tout, tout de suite ! C’est pourtant simple, non??!! 🙂 Nous nous sommes retrouvés seuls, devant le tas de cahiers et manuels donnés pour l’année entière, tentant de comprendre le fonctionnement. Quant à l’aide éventuelle pour parents perdus au cœur de l’administration et de l’éducation nationale, elle fut minime, voire quasi inexistante ! Nous ne pouvons pas joindre le professeur directement et devons passer par des conseillers de scolarités qui la plupart du temps ne nous répondent pas où nous répondent au bout de 48 h de renouveler notre demande si celle-ci n’a pas été résolue entre temps…  Nous avons donc alterné les 3 ou 4 heures journalières tant bien que mal Antoine et moi, en fonction de nos humeurs et de nos ressentis du jour. Nous avons appliqué le programme autant que nous le pouvions mais il faut bien dire que ce n’est pas une fantaisie, le niveau est très élevé et il demande beaucoup aux enfants et donc aux parents! Nous avons été comme eux découragés plus d’une fois, alors nous avons hurlé sous l’eau pendant nos pauses (histoire de ne pas passer non plus pour des fous dans le mouillage! 🙂 ), nous avons ri de nervosité, nous avons eu la boule au ventre et puis nous avons demandé conseil autour de nous, et nous avons tenté d’adapter les cours  à chaque enfant, en utilisant d’autres manuels en parallèle et en essayant d’appliquer la respiration abdominale… Nous n’en avons pas forcément encore trouvé les bienfaits mais ne désespérons pas 🙂 Nous devons avouer que l’école était beaucoup plus simple et plus confortable à terre ! Il est tellement plus facile de se dire qu’en cas de problème c’est la faute du système scolaire et de la maîtresse, que si notre enfant n’arrive pas quelque chose, il verra cela en classe avec les autres et que tout n’est pas de notre faute… Non, nous avons la responsabilité de la scolarité et donc de l’avenir de nos enfants, entièrement entre nos mains, et ce n’est pas évident tous les jours… Il n’est agréable ni pour eux ni pour nous d’avoir des soupes à la grimace et d’entretenir ce genre de relation avec eux… Nous ne sommes « que » papa et maman, nous essayons de faire de notre mieux et ils ne sont « que » des enfants qui tente eux aussi de faire de leur mieux… Mais, et heureusement il y a du positif aussi!! « Que » 4 heures max par jour et pas de devoir le soir 🙂 , des cours dans des paysages de rêves, des récréations à plouf, du temps pour jouer avec les copains et faire du sport et l’énorme avantage pour eux d’apprendre en live un certain nombre de leçons!

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La route des esclaves ils l’ont vu entre le Sénégal et les Caraïbes, la science nat avec les poissons pêchés, jusqu’à la dissection de ceux-ci allant nous servir de repas, les cours sur les volcans en direct des Canaries ou de Montserrat ou encore la préservation de la planète avec leur propre yeux en voyant les déchets en mer et la prolifération des méduses qui contrairement à d’autres n’en souffre pas. C’est un enseignement différent… nous pourrions l’appeler celui de la vie…!!

Antoine a dressé le bilan de son année dans l’article publié précédemment… Alors pour ma part, comment a été vécue cette année?… Je dois dire que celle-ci aura été riche en découvertes, émotions en tout genre et apprentissages sur moi-même! Je n’ai fondamentalement pas changé, j’apprends néanmoins à gérer les craintes que certaines navigations ou conditions météo éveillent en moi… Je relativise également beaucoup plus qu’il y a quelques mois et continue à apprivoiser notre bateau. Là où il n’y a encore pas très longtemps j’étais en panique sous rafale ou grain, je connais maintenant les gestes à avoir et écoute les instructions d’Antoine qui lui aussi a prit de l’assurance en tant que capitaine. J’aime à présent autant qu’Antoine les navigations par vent au portant où l’on file sur l’eau à 8 ou 9 nœuds, c’est grisant comme sensation et dans ces cas là c’est souvent à regret que nous affalons les voiles en arrivant au mouillage tant c’est une sensation plaisante… J’ai découvert également le plaisir de remonter les poissons pêchés en nave et sais maintenant qu’il faut y aller avec délicatesse et dextérité pour ne pas risquer de les laisser s’échapper! Rien de plus rageant que de les voir partir au pied de la jupe et de voir son délicieux repas imaginé s’enfuir avec! Je me découvre une âme de plus en plus en quête de découverte de notre monde et me réjouis de constater que pour le moment nous n’avons eu à faire à terre comme en mer qu’à des gens sympathiques… Serait-ce possible que les choses et les gens ne soient pas aussi sombres que ce que l’on nous décrit dans les médias?…  Je commence aussi à peine et doucement à me rendre compte de la montagne que nous avons dû gravir pour accéder à notre rêve, à ce que j’ai accompli pour y parvenir, à l’énergie déployée pour vendre tout ce qui représentait notre vie passée pour pouvoir partir … Car sur l’eau finalement nous n’avons rencontré que peu de personnes ayant fait la même démarche… J’ai pris conscience, que ma vie, notre vie est à bord et que tout ce que nous avons à présent nous nous le devons… Certains s’imaginent sûrement que nous avons gagné au loto ou fait fortune… Ce n’est ni l’un ni l’autre… Le voyage nous l’avons financé avec des économies et la vente de tous nos biens, le budget est limité et explosé tous les mois à notre grand désespoir, la faute aux 40% de plus en moyenne du coût de la vie qu’en France! Pour pouvoir continuer encore quelques temps, Antoine a donc reprit une activité lui demandant de rentrer en métropole tous les deux mois, les enfants et moi-mêmes restont au port pendant ce temps pour y être en sécurité… Ce n’est « que » quelques jours à chaque fois mais comme nous avons toujours été honnête avec vous, je souhaitais partager cet aspect de notre vie, rien n’est acquis et nous continuons à nous creuser les méninges pour pouvoir continuer à vivre notre rêve… D’ailleurs je profite de l’occasion pour lancer un appel aux dons en tout genre!!!… Si vous connaissez de riches milliardaires qui ne savent pas quoi faire de leur argent, nous pouvons leur proposer un investissement sur notre rêve, taux de rentabilité 0% voire moins mais la satisfaction de savoir que leur argent sera bien dépensé. 🙂

Justement, cette vie est-elle ce rêve que nous attendions? Elle l’est dans la liberté que nous procure la vie en mer sans aucun doute!! Nous nous réveillons chaque matin dans des cadres très souvent idylliques, nous baignons dans des eaux turquoises, visitons des lieux magiques, nageons au milieu d’animaux fascinants, et nous ouvrons au monde qui nous entoure!

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La vie s’écoule paisiblement (sauf en nave houleuse!), sans montre au poignet, sans le stress quotidien dont souffre le commun des mortels, en nous écoutant et en faisant ce à quoi nous aspirons jour après jour… Nous n’avons plus les mêmes contraintes qu’à terre ni les mêmes préoccupations. Celles que nous nous mettons sont d’ordres vitales… La météo est LA priorité number one!! D’elle dépend nos navigations, nos mouillages et notre tranquilité pour dormir… Nous ne nous considérons pas en vacances mais en grand voyage, ce qui pour nous n’implique pas la même chose 🙂 Nous avons atteint haut la main notre premier objectif, partir en bateau à la découverte de nouveaux lieux,  traverser l’Atlantique et rejoindre les Caraïbes! Et nous garderons de toutes ces naves et ces ancrages des souvenirs impérissables…

Nous avons commencé avec la sensation d’être accompagné par Poséidon et notre étoile qui auraient comme fait en sorte que nous apprenions au fur et à mesure à naviguer sur des eaux calmes et limpides… C’est ainsi que nous avons découvert durant 2 mois les paysages des Baléares aux eaux cristallines…

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Ibiza nous a charmé et envoûté, sa citadelle est magnifique et l’ambiance dans ses ruelles escarpées uniques…

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L’Espagne continentale aura eu toute notre attention pour ses paysages et sa culture, des semaines de plus n’auraient pas été de refus…

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Gibraltar et son rocher, que nous avons traversé au milieu des cargos avec appréhension par 28 nœuds de vent  mais l’accompagnement des dauphins nous a donné des ailes, et c’est grisé que nous avons eu cette sensation de passer la porte de Star Gate, d’arriver dans un nouveau monde…

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Le Maroc avec Rabat et notre arrivée de nuit, la vue de cette citadelle illuminée, cette odeur de poissons et cet accueil si chaleureux que nous ont fait les pêcheurs…

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La Graciosa, où après près de 4 jours de nave difficile nous avions ralenti l’allure pour arriver de jour pour découvrir cette île aux contrastes si saisissants, le soleil se levant sur le volcan et nous laissant découvrir toutes ces couleurs enchanteresses…

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La surprise de taille en découvrant l’intérieur de terre de Grande Canaria, et notre picnic avec vue panoramique vertigineuse…

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Le Siné Saloum où Pacôme aura fait son premier jour d’école à Mar Lodj et où ses habitants nous ont tant donné, on peut lire tant de choses dans un sourire ou un regard… Bien souvent les mots n’ont pas été nécessaires…

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Santa Antao au Cap vert, et sa superbe randonnée à ne manquer sous aucun prétexte… Des paysages grandioses simplement…

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La transat, aujourd’hui derrière nous, durant laquelle nous avons passé Noël et Nouvel An, que nous sommes fiers d’avoir fait mais après laquelle nous étions heureux de toucher terre et de nous baigner dans les eaux turquoises de la Barbade. Nous nous souviendrons à jamais du mémorable Burger King qui a régalé toute la famille!

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Voilà 6 mois que nous naviguons à présent côté Caraïbes dans ces petites Antilles, toutes ont leur charme et leur histoire mais nos coups de cœur vont tout de même pour l’îlet Chancel en Martinique sur lequel nous avons passé une bonne quinzaine de jours en jouant les Robinsons et qui nous aura servi de refuge après notre épisode dérapage en pleine nuit!

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Petite Terre en Guadeloupe, qui aura été notre premier arrêt avec baignade au milieu des tortues, raies et requins, l’émerveillement était au rendez vous, et partagé avec nos amis…

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La Dominique est un joyau qui ne demande qu’à être découvert avec une végétation luxuriante et dépaysante…

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Les Iles Vierges Britaniques sont à elles-seules un concentré de toutes les autres îles des Antilles avec toutes leur singularité et une palette de paysages impressionants… Pelican Island, nous a comblé côté plongée avec une diversité de poissons tropicaux incroyables et les yeux des enfants qui brillent devant tant de découvertes sous-marines…

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Montserrat nous a démontré la force de mère nature et c’est démuni que nous avons découvert ces paysages fantomatique et de fin du monde…

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et les Grenadines d’où je vous écris qui nous aurons apporté les derniers paysages d’eau limpide, cristalline et poissonneuse avec les belles Tobago Cays et Mopion, un îlot digne des plus belles cartes postales!

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Ces dernières clôturent le chapitre de L’Odyssée de Cataja, saison 1 🙂

Il y aurait encore tant à dire sur cette année passée, tant de ressentis qu’il est difficile de retranscrire par écrit… Si vous avez des questions, des sujets non traités, n’hésitez pas à nous en faire part, cela fera l’objet d’un prochain article…

Plus que quelques jours et nous serons en France pour retrouver nos familles et amis pour un mois et demi… L’occasion de partager avec eux cette expérience, pas par mail ni par skype mais avec toute la chaleur des mots et des retrouvailles… L’occasion aussi de revenir sur nos photos et de revivre ces parenthèses inattendues, de prendre conscience du chemin parcouru et de nous faire choyer!! Pour changer un peu nous fêterons Antoine et moi nos 10 ans de mariage à deux et rien qu’à deux, après 1 an de promiscuité, toute la tribu appréciera sûrement un peu de distance 🙂

Amis lecteurs, passez un bel été, profitez bien de ce que la vie vous offre.

Nous vous retrouverons en septembre après la reprise en main de Cataja qui lui passera l’été dans les eaux de Sainte Lucie à la marina de Marigot Bay, trou à cyclone, en espérant toutefois que la météo sera clémente durant notre absence!! Une beauté sera ensuite faite à Cataja avant de reprendre la mer pour le second volet de l’odyssée de Cataja… Bonnes vacances!

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Album Les Grenadines Juin et Juillet 2014

Retrouvez les photos de notre passage aux Grenadines en cliquant sur la photo ci-dessous 🙂

 

 

Le bilan de notre 1ère année by Antoine…

Le bateau est en lévitation sur une eau cristalline. L’annexe clapote gentiment au bout de son amarre et le soleil fait resplendir une palette de bleue allant du bleu profond au vert émeraude en passant par un turquoise étincelant. Welcome to the Grenadines! 🙂

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C’est dans ce décor de carte postale que l’heure des comptes à sonné. Il y a 1 an jour pour jour nous larguions les amarres de notre port de la Grande Motte pour l’aventure d’une vie. Pour vivre ce rêve qui nous obsédait depuis tant d’années. Le moins qu’on puisse dire c’est que la récompense était à la hauteur de nos espérances. Si vous ne savez pas quoi faire sur les années à venir et vous posez des questions pour partir en bateau… N’hésitez pas. Sautez le pas. Vous ne le regretterez pas!
Bien sûr ce n’est pas tout rose tout les jours. Il y a les moments ou la météo nous fait des petites frayeurs. D’autres où l’on se demande quelle orientation donner au voyage. Et les moments où il faut dire au revoir aux gens avec qui nous avons partagé un bout de l’aventure.
Mais qu’ai-je appris en 1 an de voyage??…
Ceux qui me connaissent savent à quel point je partais de loin point de vue bricolage. Aujourd’hui, même si je ne suis toujours pas un expert, je ne regarde plus totalement mon moteur comme un tas de ferraille et de tuyaux sans logique. Limite il me parle maintenant. 🙂 Je connais ses bruits. Je sais le bichonner. Mes yeux ont pris le réflexe de regarder mon bateau sous toutes ses coutures pour détecter avant qu’il ne soit trop tard les choses qui sont susceptibles de casser. Et quand malgré tout ça casse, je ne panique plus car je sais que je finirai par trouver la solution pour palier au problème.
Notre spiritualité à évolué elle aussi. Nous vouons un culte quotidien au dieu Météo. Chaque jour, c’est le même rituel. Quelle sont les prévisions pour la semaine à venir? Doit-on chercher un abri plus sûr pour la nuit? Va-t-on « morfler » sur les prochains jours ?…
En navigation, on apprend à anticiper, à lire le plan d’eau. Et rien ne me fait plus plaisir que d’entendre Elian dire : « Papa il y a un grain qui approche mais normalement on devrait pouvoir l’éviter car le vent le pousse plus loin devant ». On reste prudent, sauf peut-être parfois quand on régate avec les bateaux copains. 🙂 L’honneur nous pousse à en demander un peu plus au bateau et on se retrouve avec le spi en l’air sous 26 nœuds de vents. Ceux qui s’y connaissent savent de quoi je parle… On serre les fesses et on espère que ça va tenir.
La survie. Comme à Koh Lanta, il faut nourrir sa tribu. Mère nature nous met à disposition ses ressources, à nous de réveiller en nous nos instincts primaires pour les collecter. Pour cela il m’a fallu un certain temps, mais j’ai eu de bons maîtres sur les bateaux copains. La mise à mort d’un poisson me fait toujours mal au cœur, et le souvenir de leur regard implorant avant leur dernier soubresaut continue de me hanter la nuit. Mais ces états d’âmes ne font pas le poids par rapport au plaisir de déguster sa propre pêche.

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Ce poisson fraîchement sorti de l’eau, ces langoustes cueillies dans leur terrier… Quelle fierté d’être capable de se nourrir soit même (partiellement) en collectant à mère nature que ce que nous pourrons manger.

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Les paysages qui se sont dévoilés à nos yeux avides de découvertes balayent à eux seuls toutes les objections que nous avons pu avoir avant de partir. Entre les villes d’Espagne chargées d’histoire, les paysages lunaires des Canaries où l’on se sent tout petit, les steppes africaines au Sénégal qui défilent le long du fleuve Siné Saloum dans les méandres duquel se cachent ici et là de petits villages où les gens vivent à des années lumière de ce qui était notre quotidien en France, nous n’avons cessé d’en prendre pleins les yeux…

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Cartagène et Alméria en Espagne

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Grande Canaria et ses Canyons

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Les bords du Siné Saloum et probablement le plus beau couché de soleil vu

Et enfin, les Caraïbes qui étaient le but ultime de ce premier chapitre où nous voulions voir ces paysages de cartes postales.

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Plonger dans ses eaux claires et s’émerveiller devant ces créatures sous marines. Nager avec des dauphins : c’est fait.

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Nager avec des tortues et des raies : c’est fait.

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Nager avec des requins : ça aussi c’est fait.

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Voir des baleines en liberté sauter à côté du bateau : plus que fait. Grandiose.

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Cette première année va se clore avec un petit retour en France pour revoir famille et amis, se faire dorloter, manger tout ce qui nous manque sous ces latitudes, fêter quelques mariages et reprendre des forces pour entamer le chapitre 2 de l’aventure.

Les eaux turquoises c’est bien, mais la culture nous manque et les Caraïbes commencent à nous sembler trop touristiques à notre goût. Nous aspirons maintenant à sortir des sentiers battus. Nous allons prendre le temps de réfléchir à nos prochaines destinations pour écrire les nouvelles pages de notre aventure. Rendez vous en septembre à notre retour. En attendant on profite encore des grenadines pour un petit mois… 🙂

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