Bon avant toute chose, il nous semble qu’il est d’usage d’envoyer ses vœux pour cette année 2015 !! Alors c’est toute la tribu qui se joint à moi pour vous souhaiter une merveilleuse année, que celle-ci vous fasse vibrer, vous fasse rêver et vous fasse vivre intensément auprès de ceux que vous aimez !! Voici aussi l’occasion de vous remercier pour votre suivi, votre soutien, et vos mots envoyés l’an passé ! Vous nous avez accompagnés, aidés, réconfortés, nous espérons pouvoir continuer à vivre cette aventure avec vous pour cette année encore !!

2015, est d’ores et déjà placée sous le signe du changement et d’une phase de stabilisation… Alors les Ja sont où et font quoi ?! … Retour sur une installation pas si facile !
Après avoir fait une escale rapide en Guadeloupe pour la route du Rhum, nous avions beaucoup cogité quant à la suite à donner. Nos réflexions s’étaient portées sur Saint Barth et la possibilité de nous y arrêter pour quelques semaines ou plus, le temps de reprendre une petite activité et de (le must du must !!) remettre les enfants à l’école. Nous avions déjà eu un véritable coup de cœur pour cette île il y a quelques années et c’est naturellement que celle-ci s’est imposée à nous… Chose dite, chose faite, nous voici installés sur Saint Barth depuis le 14 novembre 2014 ! En bon citoyen, nous avons effectué nos papiers d’entrée et payer notre mois de droit d’être au mouillage dans la baie !
A peine posés, nous retrouvons nos amis Timacle que nous avions laissés à Saint Martin il y a quelques mois et avec qui nous avions fait le Sénégal. La joie des retrouvailles et étreintes passée, nous avons commencé à entamer les discutions concernant une installation dans le coin, avons rencontré d’autres bateaux voisins, et avons établi la liste des choses à faire !
Première chose : l’inscription de Pacôme à l’école maternelle de Gustavia. Car même si à ce moment-là nous n’avions encore aucune idée du temps a passer ici, nous étions certains que cette inscription ferait le plus grand bien à notre petit bonhomme et nous permettrait à nous de nous organiser plus librement ! Pour vous donner une idée, l’école maternelle est située à côté de Shell Beach, avec vue sur mer, rien que ça ! Des couleurs pastel, des grandes salles de classe, l’endroit idéal pour apprendre à 2 minutes à pied du parking à annexe 🙂 Et la rentrée s’est bien passé pour notre petit soleil ! Pas peu fier d’aller à l’école avec des copains, d’apprendre à écrire son prénom, des chansons et de faire des roulades… 🙂




Voilà une chose de faite, à présent le temps est venu de penser aux grands… Pour pouvoir les inscrire eux aussi en classe, il nous faut les radier du Cned. Et, en cas d’arrêt de l’école pour reprendre le Cned, nous serions obligés de refaire une inscription complète avec demande au directeur d’académie et tutti quanti !! Il faut bien réfléchir ! Ok, va pour l’inscription, on les laissera au moins quelques mois… Sauf que pour les inscrire nous devons fournir le certificat de radiation, et qu’aucune inscription ne peut être faite normalement sans. De même d’après le cned, le certificat n’est fourni qu’en cas d’inscription dans une école… Euh, bon c’est le chat qui se mord la queue !! A l’heure actuelle pour faire simple, Malo est radié depuis le 26 novembre, nous n’avons toujours pas le dit papier à fournir au collège !!! Heureusement que ce dernier a accepté de prendre Malo malgré tout et accepter de patienter jusqu’à l’obtention du certificat ! Bref, simple jusqu’au bout le cned !!

Ça y est les enfants sont caser pour une bonne partie de la journée, l’adaptation se fait en douceur, ils sortent des cours avec le sourire jusqu’aux oreilles, pas mal d’activités sportives et culturelles sont proposées, ils se sont déjà fait des copains, ça semble leur convenir ! Passons maintenant à la phase recherche de travail ! Un mot banni pendant quelques temps sur Cataja, un non-sens à lui tout seul, mais voilà nous ne sommes pas petits enfants de Rothschild et devons comme le commun des mortels nous préoccuper du côté financier… Ça, ça fait moins rêver ! 🙂 Si Antoine se concentre sur une activité indépendante toujours dans le secteur d’internet, je dois trouver quelque chose au plus vite pour que nous puissions vivre simplement ici. En effet en indépendant, la rémunération n’est pas immédiate, nous ne pouvons plus vivre uniquement d’amour et d’eau fraiche 🙂 Le coût de la vie est cher, et depuis que nous sommes arrivés, nous ne faisons que dépenser ! Ici, l’école ne fournit rien, tout est à acheter, addition salée pour 3 rentrées scolaires. Les abonnements internet et téléphone ne sont pas donnés non plus, d’autant qu’en prenant Digicel nous pensions avoir Skype ! Erreur !! Nous voilà avec un abonnement sur les bras et pas de Skype, bloqué par l’opérateur. Voilà bien la première fois que ça nous arrive dans les Antilles 😦 Nous sommes bon pour prendre un second abonnement chez un opérateur local pour qu’Antoine puisse travailler à moindre coût et que nous puissions voir nos familles et amis par petit écran… Pour nous déplacer et espérer pouvoir faire quelques sorties les we, nous avons besoin d’une voiture… Voilà une autre dépense à prévoir et toujours pas de sous qui rentrent…


Le mouillage où nous sommes est rouleur, nous choisissons de changer de place et d’aller nous mettre à Corossol… Quel soulagement, celui-ci s’avère beaucoup plus tranquille et plat que celui de Gustavia. L’eau est d’un bleu magnifique, translucide et les tortues sont omniprésentes ! Nous serons mieux ici c’est sûr !



Les jours passent, et les débuts ici sont difficiles… Nous passons d’une vie de bohème oserai-je dire à une vie à 200 à l’heure sans avoir eu vraiment le temps de nous y préparer. Nous sommes venus là sans savoir exactement comment la vie allait s’organiser et nous voilà happer par un retour à la vie civilisée avec ses codes, ses conduites, ses obligations et ses contraintes… Antoine fait le taxi à longueur de journée entre l’école, les démarches, le fait de me déposer et de me ramener de mes entretiens de travail, et pendant ce temps lui ne peut pas se concentrer sur son activité. De mon côté je cours les entretiens, cherche les offres, distribue mes cv, et chose nouvelle je me déplace en stop ! De ma vie, je n’ai eu l’occasion de n’en faire qu’une fois et c’était en étant complètement inconsciente à l’âge de 14 ans… J’entendais d’ici le discours de ma petite maman sur le stop et ses dangers, et j’en ai eu confirmation lorsque je lui dis comment je me déplaçais ici ! 🙂 hihi ben oui, la voiture n’étant toujours pas trouvé, il fallait bien pouvoir bouger. Sur l’île ça doit être un des modes de transport essentiel, et aussi fou que cela puisse paraître, pas une seconde vous ne pensez à toutes ces choses horribles que vous pourriez avoir à l’esprit en France ou ailleurs… Les gens sont tranquilles, et c’est une formidable occasion de rencontrer des personnes de tout horizon et d’en apprendre plus sur Saint Barth et son fonctionnement !



Je rentre en fin de journée, exténuée par mes recherches et de plus en plus déprimée. Les choses bougent c’est certain, tout le monde ici nous dit que je vais trouver du travail, il y en a plein l’île, oui mais à quelle condition ? De par le statut particulier de St Barth, les personnes travaillent beaucoup en indépendant ou micro-entreprise ici, très peu de salarié au final, ça n’est pas pour nous arranger…
De discutions en discutions avec mon doudou, nous nous demandons si nous avons bien fait… Peut-être devons-nous passer notre chemin, continuer nos navigations vers de nouveaux horizons… Nous ne sommes plus sûrs de rien, et ni l’un ni l’autre n’avons le moral. Nos amis Timacle se rappellent eux aussi avoir eu ce sentiment à leur arrivée, à ce retour à la « vrai » vie… C’est une phase normale semble-t-il…
Regardons les choses de façon positive… Nous sommes en bonne santé, tous ensemble, dans un endroit paradisiaque. Nous nous levons chaque jour avec pour vue une eau limpide et un horizon dégagé. Nos petits déjeuners sont toujours à bord de notre terrasse flottante. Les enfants sont dans des écoles sans problème, nous ne craignons pas pour eux, la vie est agréable dans le coin, peu de diversité d’activités finalement mais au moins ça évite les tentations. Il fait beau, il fait chaud, les gens sont souriants, Saint Barth ne semble pas connaitre la crise, pas de morosité ambiante, pas de pollution, des bouchons mais en annexe nous ne sommes pas concernés… Non, décidément il y a pire ! Allez, on se reprend !! On rencontre du monde et même on me parle d’une offre de travail en boutique à pourvoir d’urgence… C’est comme ça ici, le bouche à oreille ! L’anglais, le portugais et idéalement le russe sont demandés, je ne baragouine que le premier… Pas grave je postule !! Même pas peur, après tout j’ai traversé l’Atlantique je ne vais pas m’arrêter à un souci de langue ! Je suis une warrior ou une warrior ??!! 🙂 Je passe l’entretien haut la main, suivie de Julie, que nous avions rencontrée avec son homme Téo aux Grenadines quelques mois auparavant ! Nous n’avions pas encore vraiment eu l’occasion de faire connaissance car nous ne faisions que nous croiser! Le hasard a voulu que nous nous trouvions au même mouillage de St Barth au même instant, et que nous postulions toutes les deux au même poste !! Je patiente 1 semaine avant de connaitre la réponse… Je suis à la fois sûre d’obtenir le poste et à la fois stressée par cette responsabilité qui m’incombe. Comprenez depuis nos débuts, nous avons toujours eu Antoine aux commandes, le chef de famille, l’Homme avec grand H qui ramène les sous et le repas, à l’ancienne, on est comme ça nous… Et là, je me retrouve en position où tout dépend de moi, avec mes petites épaules et la lourde responsabilité de nourrir ma tribu… Il me faut ce poste ! Y a qu’à demander… Madame est servie, je suis prise !! Yesss !! Et avec ma copine Julie en plus !! Le pied 🙂 Et voilà je travaille depuis le 1er décembre chez Poupette, boutique de prêt-à-porter féminin, une institution sur l’île… Nous sommes les nouvelles Poupette’s Girls !! Féminité maximum, tenue haute en couleur, talons, maquillage, autant dire que ça change du bateau ! 🙂

Boutique Poupette Gustavia et Taiwana Hotel

Les choses semblent s’arranger pour nous !! 🙂 Le mois de décembre est passé comme une flèche. Nous n’avons le temps de rien… Les fêtes sont LA période à ne pas rater côté boulot. Je passe d’un an et demi de vie à notre rythme à 46 heures semaine pour les fêtes. Je ne vois plus beaucoup les enfants ni le bleu de la mer… Ce n’est pas grave, mon contrat est saisonnier, il dure jusqu’à fin juin, après quoi les garçons auront fini l’école, et nous pourrons nous évader le temps de la saison cyclonique !! A nous les navigations à nouveau!!
La voiture a été trouvée à présent, elle nous sert à nous balader pendant mes congés, elle sert à mon doudou qui se retrouve homme au foyer à gérer l’intendance, les courses et les enfants…




Nous avons inversé les rôles, c’est une nouvelle adaptation. Nous apprenons chacun beaucoup !! Nous trouvons tous refuge sur notre Cataja, qui reste toujours notre petit cocon. Les garçons profitent de l’emplacement pour sauter des falaises et je crains toujours les hauteurs desquelles ils sautent ! Ils s’initient au skate à terre lors des retrouvailles avec les autres bateaux copains et continuent d’améliorer leur apnée à bord ! Mon doudou lui a trouvé l’endroit à poisson et continue à nous ramener le repas du soir ! Et le top du top pour lui, le rêve est devenu réalité, le surf est à porté de planche dès que la houle est de la partie !! 🙂






Notre vie ici, c’est aussi la découverte des extrêmes, de l’argent à profusion, des yachts de millionnaires. Nous assistons depuis notre mouillage à un défilé d’annexes et de bateaux tous aussi beaux les uns que les autres. Nous déambulons au milieu de ces monstres, rêvons sur leur bateaux et imaginons la vie qui va avec 🙂 Nous avons l’impression de vivre dans Voici magazine avec la présence de Salma Hayek sur l’île et son passage dans ma boutique. Léonardo Di Caprio est présent sur son Yacht Lady Britt et vu à l’hôtel Taiwana où nous avons une deuxième boutique, Rihanna se baigne à Shell Beach et Roman Abramovitch fait coucou du pont de son yacht, juste le plus grand du monde nommé Eclipse! Un monde à part…



Di Caprio en haut du toboggan, au resto et Salma Hayek

Et un Nouvel An mémorable avec feux d’artifices et concert de corne de brume de tous ces bateaux !! Impressionnant et contents d’avoir vécu ça une fois au moins !!



Voilà… voilà à quoi ressemble la vie des Ja depuis 1 mois et demi à présent… Moins de navigation c’est sûr, ces dernières nous manquent, mais il y a un temps pour tout… Nous prenons nos marques, nous continuons à nous projeter dans le futur et à avoir d’autres projets, d’autres destinations en vue… Vivons l’instant présent comme on dit… On n’est pas bien là ??!! 😉



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