Québec nous voici… Bon enfin d’abord nous faisons une petite halte au centre commercial Laurier car il y a un match qui nous attend! Finale de la coupe d’Europe 2016 France-Portugal, nous ne pouvions pas rater ça! On est donc installé aux premières loges au milieu des canadiens pro français! La salle est pleine, les écrans géants et le match commence. Bonne ambiance, acclamations, sursauts, pop corn, on s’y croirait.

Je n’ai par contre pas besoin de vous raconter la fin de l’histoire vous la connaissez et la déception à été toute aussi grande que si on avait été en France… C’est déçu que nous rentrons chez nous, mais fiers du jeu des français! Nous n’avions pas prévu que cela dure si longtemps, nous irons donc visiter Québecdemain, en attendant il nous faut trouver un « mouillage » pour la nuit! Et oui, c’est du sans filet maintenant! Fini les dodos chez les amis, il faut qu’on se débrouille tout seul! Il y a bien la solution gratuite des centres commerciaux Walmart et de leurs parkings mais ça ne nous réjouit guère… Si nous allons vers l’île d’Orleans, on trouvera peut être quelque chose de plus typique sur la route… Et là au passage, nous découvrons les Chutes de Montmorency! Vite mon Doudou change de voie et hop nous voici au pied des chutes 🙂 Hautes de 84 mètres, plus grandes de 30 mètres que celles du Niagara mais moins larges, elles impressionnent déjà! C’est parfait! Moyennant 18€ nous allons dormir avec un bruit de fond plutôt hors du commun! 🙂 Un petit tour à la tombée de la nuit en amoureux s’impose 🙂



Quelques beaux rêves et un bon petit déjeuner plus tard nous voilà prêt pour l’ascension des 487 marches permettant d’accéder au point de vue le plus haut. La fraîcheur se ressent directement en approchant des chutes, l’humidité aussi d’ailleurs!

On ne traîne pas et on grimpe. La minute folie au plus près sous les embruns de la cascade ça sera pour la fin 🙂 La beauté des lieux se découvrent petit à petit. Le panorama est superbe. Il doit y avoir des tas de trésors au pied de ces chutes à en voir le nombre d’arc en ciel 🙂



Le passage du pont suspendu est impressionnant. Pourquoi a-t-on toujours l’impression que ça tangue là dessus? À part Antoine aucun de nous ne traîne la haut, déjà car on dirait que ça bouge, ensuite car il y fait un froid de canard et pour finir car le panneau à l’entrée du pont ne rassure guère : celui ci s’est déjà cassé dans les années 1900 précipitant dans le vide les quelques malheureux qui s’y trouvaient! Le panneau indique aussi qu’il n’y a plus aucun danger…



La balade nous a même permis de nous dégourdir les jambes sur de l’herbe bien grasse et en compagnie de drôles de petits rongeurs qui nous semblent bien être des castors! Nous sommes bien plus experts en faunes marines mais jugez plutôt 🙂

Allez la balade est terminée, nous n’allons finalement pas aller directement à Québec, il fait beau et nous avons envie d’en profiter pour prendre la route vers le nord. La ville attendra!




Notre premier arrêt se fait à la basilique de Saine Anne de Beaupré. C’était sur notre route alors nous sommes allés voir ce haut lieu de pèlerinage. La bâtisse date de 1923 et ça se voit. Elle est très belle mais c’est drôle on se croirait dans les décors de cartons pâtes à Disney 🙂 Sa sainte patronne n’est autre que la mère de la vierge Marie a qui l’ont attribue de nombreux miracles…


La suite du périple se passe à la Baie Saint Paul, joli petit village aux ruelles pleines de galeries d’art. Il semble être au Canada ce que Saint Paul de Vence est à la France.

Son centre ville est aussi joli que son bord de « mer » ou plutôt de fleuve. Car ne l’oublions pas, malgré les marées et les odeurs salines nous sommes sur le Saint Laurent. Nous trouvons une place juste à côté de la « marina » de la baie. Il n’y a que quelques bateaux dont on imagine le peu de possibilités de sortie ou en tout cas l’astreinte d’horaires de marées. Ils sont à moitié couchés pour certains et cela nous évoque la Bretagne.



Les paysages sont similaires et nous découvrons avec émerveillement le panorama laissé par les eaux retirées.


Mes hommes s’amusent à faire des courses de bâtons dans les sillons d’eau ou à faire un morpion géant et après avoir longé les quais nous entamons une balade sur cette étendue de boue. Un bain de pied vivifiant et un massage par la même occasion! Les garçons adorent la sensation laissée par cette glaise entre les orteils, je suis plus réservée de mon côté et me concentre surtout pour ne pas me vautrer lamentablement dans cette gadoue 🙂




L’objectif de toucher les eaux du fleuve là bas au loin est atteint, nous retournons sur nos pas avant que le sol ne se recouvre complément d’eau. Nous avons le temps mais ne connaissant pas les horaires je préfère que l’on accélère car on voit clairement l’avancée de l’eau. L’occasion d’expliquer le phénomène des marées aux enfants.




La nuit aura été douce et c’est à présent vers Tadoussac que nous nous dirigeons. Enfin disons plutôt que ça fait deux jours que c’est notre point de destination gps mais que le paysage est tellement beau à présent que nous n’arrêtons pas de faire des pauses! Nous avons l’impression d’avoir plusieurs journées en une tant elles sont riches et actives! En voilà une encore au Cap à l’aigle avec sa jolie vue ou encore à Port-au-saumon avec ses petites îles et ce paysage qui semble représenter le Canada comme nous l’imaginions avant de venir…


Cap-à-l’Aigle
CampiJa est posé le temps pour nous de faire une petite marche au coeur de la forêt menant à une crique de toute beauté. « Maman on se croirait dans Twilight » me dit Malo! 🙂 De grands sapins, du vert foncé, du vert clair, de la roche et de l’eau gelée, il ne manque qu’Edward et Bella! On traverse la rivière, on crapahute un peu et nous voilà devant ces petites îles vues de la route. C’est préservé, peu de personnes doivent venir ici. La nature est belle, juste belle sans trace laissée par l’homme. Antoine et Elian sont galvanisés et se lancent dans la traversée à la nage entre la terre et la première ile!! Une bonne quinzaine de mètres dans une eau à 16 degrés environ! Des fous! 🙂 Malo qui ne l’est pas reste sagement sur le bord, et Pacôme reste tranquillement avec maman.







Port au saumon
Cet arrêt nous a fait du bien à tous, voilà en fait exactement ce que nous recherchions en venant au Canada. Nous sommes heureux de l’avoir trouvé et de pouvoir enfin nous faire une idée de ce pays avec des points de comparaison entre les différents territoires découverts.
Poursuivons donc notre route vers Tadoussac! Ah mais il y a sur la route un crochet par Port-au-Persil à faire. Je veux juste prendre cette vue en photo qui a l’air si jolie…


Port au Persil
C’est parti, et nous voilà arrêtés sur le parking d’une cidrerie dont bien évidemment Antoine goûtera le cidre pour justifier notre venue ici (ben oui pas d’autre stationnement pour notre monstre)… Rhooo à 25$ plus taxe, ça fait cher le cidre… Ah oui parce qu’ici on ne vous a pas encore dit mais les prix affichés ne sont pas les prix à payer! Non non ça serait trop simple! Il faut rajouter soi-même les taxes d’un montant d’environ 15%! Où est la logique, on ne sait pas! Donc quand vous faites vos courses et que vous pensez acheter un truc à tel prix et bien en fait vous avez tout faux! Pourquoi le gouvernement ne met pas les prix réels nous n’avons pas compris! Les taxes changent-elles chaque année? Et quand vous allez au resto c’est encore plus complexe! Au prix de la note, disons 40$, vous ajoutez 15% de taxe soit 6$, mais n’oublions pas le tips de la serveuse qui lui aussi est compris entre 10% (si pas vraiment satisfait) et 20%(si très satisfait), la moyenne étant de 15%, disons donc 6$ en plus, ce qui nous donne un total de 52$! Ce qui au final commence à faire beaucoup quand même… Bref, on trouve donc que le cidre est un peu cher mais la dame gentille, c’est réciproque car elle nous autorise à laisser CampiJa sur son terrain le temps que les garçons et mon Doudou aillent essayer un toboggan tout particulier découvert en se baladant sur le rivage d’en face.

100% minéral, et 200% glacial, Elian, Malo et Antoine s’élancent dans ces rapides! Le smile jusqu’aux oreilles, je crois que l’on peut dire qu’ils sont heureux 🙂


Cette route nous amène de surprise en surprise, et nous émerveille à chaque étape. On va finir par y arriver à Tadoussac… Il paraît que ce village qui est le plus vieux du Canada (400 ans en l’an 2000) est aussi classé dans les 50 plus belles baies du monde. Mais avant tout, Tadoussac est un site international pour l’observation des baleines.

Ça fait sourire les garçons d’ailleurs qui se demandent si c’est une destination imaginaire tant on n’en parle mais on ne la voit pas venir 🙂 Bon cette fois quand même on y va tout schuss… Et c’est devant la montagne que nous devons nous arrêter pour prendre le traversier gratuit permettant de nous y rendre. Pas le choix, la roche barre le passage, c’est comme ça. Ici pas de pont mais ces bateaux qui transportent tous passagers de l’autre côté en une dizaine de minutes 7J/7 et 24H/24.

Il faut ouvrir l’œil, nous sommes à l’embouchure du Saint Laurent et du Saguenay, là où l’on peut observer ces fameuses baleines, balougas et autres mammifères marins… Mais pour nous, rien en vue pour cette fois à part l’approche du quai d’arrivée et la possibilité de continuer la route. Pour ce soir elle s’arrête au camping de Tadoussac, un peu d’eau et d’électricité feront du bien car notre autonomie en eau est limitee… 2 jours grand max!


Allez il est temps d’aller découvrir ce fameux village… Une petite marche s’impose, pas de parking gratuit en ville donc nous choisissons nos jambes… A ce rythme on ne grossira pas au moins, notre crainte en étant assis régulièrement! Nous y sommes, un petit tour dans le parc des ancêtres est apprécié avec une jolie petite rivière et de petites citations situées ça et là, une idée originale 🙂



Nous arrivons sur la baie, marée basse avec pour spectacle des bateaux au mouillage et la marina. Une petite pensée pour Cataja 🙂 Le panorama est encore une fois sublime…

Le centre du village ne nous a pris que quelques minutes à visiter! Des boutiques et des restaurants se succèdent… Je dois dire qu’en ayant lu plus vieux village du Canada nous nous attendions à autre chose… Certes il y a cet hôtel datant des années 1800 et la petite chapelle mais disons qu’encore une fois nous ne sommes pas transcendés par le côté culturel des lieux… Nous pensons vraiment que la beauté du Canada est bien dans sa nature.


Demi tour toute, au volant de CampiJa on repart. Notre montée s’arrête là car vu le périple prévu, nous pensons qu’il vaut mieux revenir sur nos pas. La Gaspésie sera pour une autre fois peut-être! Toujours pas de baleine en vue sur le retour… Nous aurions pu choisir l’option découverte en bateau mais moyennant 250€ pour 5 la sortie, ça fait réfléchir!

En attendant nous avions raté la sortie Anse à la Roche que je souhaitais aller voir, cette fois on y va! Nous avançons prudemment sur une petite route de forêt, croisant les doigts pour que l’on puisse faire un demi tour éventuel! On s’arrête et allons en repérage à pied de cette baie… Si il y a un mouillage possible nous passerons la nuit ici… Banco!! Le spectacle offert est magnifique!! À marée basse toujours, le plan d’eau est vide de poissons mais rempli de mouettes et autres oiseaux. Les sapins sont grandioses avec des cabanes dans les arbres! Un décor de cinéma en direct!! Cet endroit est magique!


Ce soir la nuit sera à la fraîche sous les bois sur le petit parking repéré un peu plus haut et le barbecue malgré la température et la pluie se fera devant CampiJa 🙂 D’ailleurs c’est accompagné d’une autre famille française en camping car que nous ferons le feu et la partie de chamallows grillés.





Plouf de nuit dans la riviere!
Une nouvelle nuit est passée et c’est tôt que nous nous levons pour partir à la decouverte de la baie des rochers qui semble bien porter son nom! Lorsque l’eau se retire ces derniers sont partout! C’est une petite rando de 4 km qui nous attend. Ca grimpe mais de petits sentiers sont bien aménagés. La beauté de cette baie est sauvage entre ces falaises rocheuses! L’endroit est calme, nous entendons de drôle de piaillements d’oiseaux, nous sommes seuls au monde! Enfin presque, c’est sans compter sur les moustiques, taons et autres insectes qui essayent de nous dévorer tout le long! C’est incroyable le nombres de bestioles! Comment elles font pour résister à l’hiver qu’il doit y avoir ici?!







Nous touchons au but, une petite plage est à l’orée du bois!! L’air frais nous fouette le visage, la température de l’eau est glaciale. D’un côté cette sorte de mer soumise aux vents, de l’autre le lac et la sérénité qui s’en dégage…


Le retour au pas de course, le ventre tiraillé par la faim, se fait avec un arrêt à la rivière à côté de CampiJa, un plouf s’impose!! Nous sommes loin de la chaleur de l’eau antillaise, les 16 degrés piquent un peu mais que c’est bon de se rafraîchir!


Aglagla!
Retour sur Quebec à présent, tout d’abord il nous faut trouver une place, comme à Montréal les camping car ne sont pas les bienvenus en ville, il n’y a rien pour se garer, les panneaux d’interdiction sous peine d’amende sont à tous les abords des parkings ou des rues un peu plus larges et nous sommes en plein festival de musique en plus… Les routes sont barrées, déviées, de quoi se stresser un peu à bord de notre engin… Mais voilà un parking à bus, interdit au camping car à nouveau mais mon Doudou s’empresse d’aller demander au monsieur gardant le parking d’à côté si il peut y avoir une solution! Bingo! Une chance en fait que ce festival d’été soit là!! Moyennant 8$, tarif des voitures, il nous autorise à aller nous garer dans le parc de la colline! Nous avons jusqu’à 16h pour découvrir la ville, le top! On ne pouvait pas être mieux garé 🙂 Et c’est avec les yeux grands ouverts que nous déambulons dans les ruelles du vieux Québec, la ville est très, très belle! Nous comprenons pourquoi celle-ci est classée « Joyau du patrimoine mondial » par l’UNESCO!

Nous longeons les remparts de la citadelle, foulons le boulevard des gouverneurs, admirons le Chateau Frontenac, traversons la rue Sainte Anne et la rue du trésor qui porte si bien son nom avec toutes ces œuvres et ses artistes, flânons dans le quartier du Petit Champlain la truffe au vent pour sentir les odeurs du pop corn chaud de la boutique d’à côté! Les ruelles sont escarpées et on se croirait dans un petit village du sud de la France… Le soleil brille aujourd’hui, nous avons même chaud, un vrai plaisir! Nous croisons des calèches, apprécions les « amuseurs de rues », écoutons les chants de ces femmes sur le boulevard tout en regardant la vue offerte par la hauteur sur le Saint Laurent. Nous imaginons les navires d’antan remonter le fleuve… Une après midi riche comme on aime!






Voilà, notre tour de chauffe est terminé, plus de 1000 km ont déjà été parcouru… Nous allons quitter la région francophone du Canada avec de belles images en tête pour découvrir la partie anglophone, puis ce sera le passage de frontière des États Unis… A tout vite pour la suite!


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