Dimanche 16 Juillet, nous nous réveillons tranquillement et voyons que nos amis Timacle sont arrivés dans la nuit 🙂 Souvenez vous, nous nous étions rencontrés en 2013 aux Canaries, avions fait route ensemble vers le Sénégal et le Cap Vert avant de nous séparer pour la transat. Depuis nous nous sommes retrouvés à St Barth et faisons chacun nos saisons, eux au mouillage de Gustavia et nous à celui de Corossol 🙂 Mais c’est la première fois depuis notre rencontre que nous avons l’occasion de renaviguer un peu ensemble, et ça nous fait plaisir!! C’est donc tout sourire que les deux équipages se retrouvent. Et nous ne tardons pas à nous dire que nous pourrions explorer les îlots du nord de la Guadeloupe. Voilà un moment que nous voulons les faire et qu’à chaque fois le temps ne le permet pas! Nous voilà donc partis, et si la mer est belle au départ, elle le devient de moins en moins en nous approchant du nord…
On insiste un peu, ça a l’air si beau sur les photos que nous avons vu… Mais c’est peine perdue, après 1h30 de nave, nous décidons de faire demi tour… Nous sommes là où l’eau devrait déjà être belle et elle ne l’est pas, tant elle est brassée par le vent qui ne faiblit pas… Bon, décidément pas facile de voir ces lieux par beau temps! Tant pis, nous essayons pour la peine notre drone en mode « suivi de navigation », on avance à deux à l’heure, c’est l’occasion de nous suivre! On croise les doigts et on serre les fesses pour qu’il ne tombe pas à l’eau, mais on est content du résultat 🙂
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Nous nous rabattons ensuite sur la magnifique plage de Deshaies que nous n’avions encore jamais vu! Elle est superbe!! Son sable presque ocre contraste avec le vert de ses arbres touffus, et le ciel passant du bleu ciel au gris foncé une fois la pluie venue crée des couleurs encore plus belle! Nous avons même droit à un double arc en ciel faisant rêver petits et grands! Tout le monde profite des lieux, les enfants comme les parents, avant de regagner notre mouillage à 5 minutes de là!
Lundi, nous surveillons de prêt la nouvelle dépression tropicale Don qui prévoit de passer plus au sud mais qui pourrait générer des rafales jusqu’en Guadeloupe. A peine une semaine après celle qui nous a donné quelques sueurs froides, nous recommençons à regarder météo et carte pour savoir quel est le meilleur abri… Décision est prise d’aller aux Saintes. Un vent annoncé un peu plus fort qu’à Deshaies mais un mouillage sur bouée « sûr » car controlé par la réserve et un effet venturi moindre qu’à Deshaies qui devient déjà plus rafaleux. C’est parti pour 5h30 de navigation 🙂 Par sécurité nous prenons 3 ris, nous connaissons bien à présent les effets sur l’île de la Guadeloupe et les endroits où l’on peut se prendre une bonne « claque »! On appuie aux moteurs les 3 premières heures, puis une fois dans le chenal nous pouvons y aller à la voile! 2 ris et un bout de génois sont suffisants pour les 28 nœuds apparents que nous avons. Nous arrivons même à faire route directe! Ça compense la mer hachée et levée que nous avons en sortie de chenal!
C’est à Terre de Haut que nous trouvons refuge, on se met au plus prêt de la terre pour être le mieux abrité possible! Et les lieux sont super mignons!
C’est un nouvel angle de vue que nous avons par rapport aux autres années où nous sommes venus ici. Et cette fois d’ailleurs nous en profitons pour découvrir un peu plus en profondeur les ruelles de cette île! Nous ne l’avions jamais fait! Nous nous étions toujours arrêtés à la place touristique et n’avions même jamais visité le fort Napoléon sur les hauteurs de l’île.
Alors c’est parti, voici nos deux équipages en basket et prêt à partir à l’assaut du fort! 🙂 Les garçons ont sorti leurs épées pour l’occasion 🙂 Après à peine une demi heure de montée, nous y sommes, à 114 mètres d’altitude précisément et devant une belle forteresse!!
Il a été bâti sur l’emplacement du premier fort appelé Fort Louis qui fut détruit par les Anglais en 1809. Il a été reconstruit et achevé en 1864 et nommé Fort Napoléon en l’honneur de Napoléon III qui n’est d’ailleurs jamais venu aux Saintes. Nous suivons la guide, qui nous explique que les lieux n’ont jamais servi pour la bataille, puisque les tensions entre l’Angleterre et la France s’étaient apaisées alors que la construction du fort été à peine finie! Les lieux ont par contre servi de pénitencier pour les opposants politiques qui étaient ensuite envoyés aux Îles du salut en Guyane.
Le fort actuellement est surtout un musée sur l’histoire et la vie des Saintes d’hier à aujourd’hui… On y retrouve les techniques de pêches, les poissons du coin, l’artisanat local, du mobilier ancien, des maquettes de bateau du temps de l’Amiral Rodney, encore lui, des explications sur la faune et la flore… Tout un tas de choses pas inintéressantes mais peu en rapport avec les histoires de pirates que nous attendions! Pas grave, ça n’empêche pas les enfants de jouer avec leurs armes, ça court, ça crie, ça se fait prisonnier, pendant que nous admirons la vue sur les différentes baies des Saintes.
Allez, redescente, repas, sieste, glace, haha oh oui trop bon ça!! Nous passons la dernière nuit sur l’îlet Cabri pour varier les plaisirs, nous offrons un bon petit barbecue, voilà une éternité que nous n’en n’avions pas fait, et prenons la route vers Pointe à Pitre dès le lendemain. La navigation n’est pas des plus agréable, et si nous cartonnons au départ à 8 nœuds de vitesse, suivi par Timacle, nous sommes vite rattrapés par une succession de grains qui nous calme autant qu’ils nous ralentisse! Obligés de réduire la voilure, nous ne pouvons qu’attendre que la pluie, la brume, la houle et les 30 nœuds passent à chaque fois… On gère, on en sourit, mais c’est fatiguant. Nous sommes bien contents d’être arrivés à l’îlet Cochon et de nous reposer! L’escale ici n’est faite que pour nous permettre de faire quelques achats pour Cataja et un avitaillement, car depuis Porto Rico on commence à manquer de vivre 🙂 Nous pensions pouvoir faire l’ascension de la Souffrière, mais encore une fois, le temps ne le permet pas… Peut être que cela sera partie remise!
Samedi 23 Juillet, nous rejoignons le mouillage du Gosier, que Timacle ne connaît pas et y restons pour la nuit. Au programme moment relax allongés sur le sable au bord de l’eau, rires et papotages sous le soleil…
Mercredi 12 Juillet, nous quittons St Eustache sous le soleil et retrouvons fort vite les grains alentours se formant notamment au dessus du volcan de St Kitts.
La mer pour autant est vraiment belle compte tenu de la direction que nous prenons. Les garçons peuvent se regarder un film, pendant que nous papotons un coup au soleil un coup sous les gouttes de pluie.
En arrivant derrière l’île de St Kitts où nous pensions être plus protégé pour avancer tranquillement, c’est un premier grain qui nous cueille à 26 nœuds apparent, nous ne voyons plus grand chose devant nous et il a l’air assez large! Nous affalons la grand voile, car étrangement le vent stagne et grimpe même! La mer est devenue agitée au possible alors que nous sommes censés être plus ou moins abrité surtout avec l’île de Nevis qui ferme la baie…On va rester aux moteurs!
Voilà que ça moutonne maintenant, comprenez que l’eau devient toute blanche sur le dessus, et ça monte à 33,2! Et ça reste!! 30, 32, 33… Il n’y a pourtant plus de grain si ce n’est cette grosse masse sur le volcan… Serait ce elle la responsable? Pourtant ça semble venir de plus loin… Nous n’y comprenons rien mais on douille!! Cataja se fait malmené, nous aussi! Nous pensions aller jusqu’à Montserrat mais là clairement ça ne va pas le faire! Nous décidons d’aller voir de plus près le mouillage de Ballast Bay tout au sud avant Nevis pour voir si nous pouvons y trouver un abri.
Voilà plus de deux heures que nous nous faisons bringuebalé, il y a toujours 25 nœuds, nous sommes fatigués nerveusement alors que cela devait être un tronçon sympa! On a hâte de se poser, manger et se reposer!
Ballast Bay ne fait pas l’affaire 😦 Nous devons continuer! Contre toute attente le chenal entre St Kitts et Nevis est moins agité que derrière la côte! Allons voir le mouillage tout au nord de Nevis, Windy Hill Point… En approche nous voyons que deux voiliers y sont mouillés sur une sorte de corps morts faits maison et plusieurs bateaux moteurs de pêche. La carte indique des fonds à 1,80 au plus bas mais aussi que le mouillage y est proscrit… Ok mais alors d’un côté y a la petite ancre indiquant que l’on peut poser, de l’autre pleins de petites ancres barrées et tout de même un voilier indiquant la présence d’un mouillage! On fait quoi?!
En regardant toujours la carte un peu plus loin, on constate qu’il y est écrit que le mouillage à l’ancre est interdit sur Nevis… Nous n’avions jamais fait attention et avions déjà mouillé devant Charlestown… Nous sommes censés nous mettre sur bouée, ok, mais là à part celles des pêcheurs il n’y a rien… Tant pis on pose… On n’en peut plus de naviguer, on ne va pas errer cherchant une hypothétique bouée et nous serons bien pour prendre la mer demain vers la Gwada… Antoine va checker l’ancre et constate que nous sommes sur un énorme herbier rempli de possidonies avec peu de trace d’ancre… Nous ne sommes pas très fiers et flippons au moindre bruit de moteurs, des fois que l’on viendrait se faire déloger ou prendre une amende… Nous n’avons pas non plus été déclarer notre arrivée… Illégalité totale quoi!! Pour autant la soirée se passe calmement, les garçons profitant de l’abri pour jouer aux pirates dans l’eau, et nous se faire nos parties de Rummikub!
5 h du matin le lendemain, le réveil sonne et le lever est difficile. Les premières lueurs du jour arrivent, nous levons l’ancre. D’emblée nous sommes cueillis par la houle de face. 1 heure ainsi aux moteurs avant d’arriver à naviguer à la voile… Nous faisons presque route directe vers Montserrat! C’est bon de faire de la voile, de ne pas entendre les engins à l’arrière et de ne pas dépenser un sous. Car depuis Porto Rico nous ne sommes qu’aux moteurs!
12h, nous venons de passer Montserrat, de voir son volcan et de sentir son odeur de souffre. Le vent reste constant entre 25 et 28 apparent, nous prenons 2 ris et diminuons le génois. On essaie à présent de faire route directe vers Deshaies en Guadeloupe. Pas facile avec le vent d’Est/Sud-Est à 20 nœuds annoncé et bien présent. Dès que nous le pouvons nous faisons un point babord en plus… Les enfants dorment chacun à leur place, et se réveille à leur rythme. Repas sandwich vite fait bien fait, pas question de cuisiner!!
Antoine part faire une sieste, ouvrant le hublot du dessus de notre chambre… En temps normal cela ne pose pas de souci mais vu la houle travers avant que nous prenons, ce qui arriva ne fut pas surprenant! Je n’ai pas eu le temps de lui crier de fermer qu’une gigantesque gerbe d’eau s’est engouffrée dans la chambre, sur les draps, le matelas et bien sûr mon doudou, sorti de là trempé! Haha le réveil humide ne m’est donc plus réservé! 🙂
Tout le monde est dehors du coup, le soleil a fait son apparition depuis une bonne heure et ça fait du bien compte tenu des montagnes russes sur lesquelles nous sommes et qui soulève le cœur à chaque fois! L’horizon lui est brumeux. Nous distinguons mal les Îles et ne savons jamais trop si c’est de la brume ou des grains. Nous ne croisons personne non plus… Voilà des semaines que nous faisons route seul, pas un seul target en vue! 😦
On papote en famille, Malo essaie son nouveau cadeau, on parle des balades que l’on va faire en Guadeloupe, on évoque les magasins incontournables, les magasins de jouets que les loulous attendent et Decathlon, le kiff pour faire le plein! Hihi d’ailleurs comme disait Antoine on devrait inventer des magasins en pleins milieu des océans! On a bien des plateformes servant pour le pétrole, des cargos capables de s’ancrer par grosse profondeur, alors faudrait juste rajouter des pontons d’accueil, et pim pam poum, on se fait un stop à OceanLand! 🙂
On enchaine les parties de baccalauréat stop, ça nous fait passer le temps, oublier la houle qui grossit et le vent qui forcit toujours à 29 nœuds apparent. Luna se fait un petit dodo. Elle gère plutôt bien les naves, au pire elle miaule un peu de temps à autre genre « quand est ce que ça se termine?! », au mieux elle se balade, sort parfois, mange beaucoup et dort! 🙂
16h30, plus qu’une heure et nous serons arrivés!! Yesss! Ça commence à être long… 17h15, il nous reste 15 minutes avant d’arriver et c’est assez fou, nous voyons l’île dans la brume comme si nous étions beaucoup plus loin! A cette distance c’est exceptionnel! On comprend mieux pourquoi ça semble empêcher la formation de cyclone… C’est épais et jaune.
Voilà, nous sommes posés à plat et on apprécie!! L’heure est au rangement et à la baignade!!
Vendredi 14 Juillet… Pas de fête particulière pour nous, simplement un petit passage à terre pour faire un tour au village… C’est assez étonnant car voici un endroit où nous sommes toujours passés rapidement et pour lequel nous n’avons jamais vraiment eu de coup de cœur… Comme quoi nous devions être fermé à ce moment là, car aujourd’hui nous trouvons les lieux de toute beauté, très sauvage et montagneux.
Il pleut et la montagne est dans la brume, ce qui rend l’atmosphère encore différente. Mon doudou et moi en profitons pour nous avitailler auprès des marchands locaux, prendre un verre en terrasse et déambuler dans les petites boutiques ouvertes. L’orage commence à gronder, oups, il est temps qu’on rentre… Sous la pluie, trempés jusqu’au os mais c’est pas grave, ça fait partie du plaisir du moment!!
Allez, maintenant que nous sommes reposés, en route pour une nouvelle découverte de la Gwada!
11h, nous avons pris la mer en direction de ce cratère inconnu. Un volcan de plus au cœur de la Caraibes. La houle est face à nous avec un vent affiché de 5 nœuds, nous avançons à 6 nœuds aux moteurs, encore. Nous ne sommes qu’à 13 mn de l’arrivée mais nous distinguons à peine l’île avec les brumes de sable rendant l’horizon jauni depuis quelques temps dans les Antilles. Le moral n’est pas au plus haut ce matin pour Antoine et moi. Nous sommes fatigués de ces navigations… Nous nous sommes tout de même fait quasi un aller-retour Saint Barth à Porto Rico en 3 semaines! Un rythme soutenu à la japonaise, nous donnant l’impression de ne faire que passer aux endroits, prendre nos photos et repartir avant d’avoir pu vivre pleinement les lieux… La faute aux différents impératifs que nous avons eu et maintenant à cette fichue dépression que l’on veut éviter!
A l’approche de Saint Eustache, nous sommes donc à nous dire, que nous allons à nouveau sur une île volcanique avec un intérêt sûrement limité… À première vue, la partie nord de l’île sert de plateforme pétrolière avec toutes ces cuves dénaturant tout. Il n’y a pas d’habitation visible, que des cargos prêt à être chargés, de la poussière et des camions…
La partie sud semble être celle qui abrite la population.
C’est intéressant d’ailleurs comme le souligne Antoine de voir qu’une fois de plus, les habitations ont été construites à flan du volcan! Pas plus loin ou sur une autre partie de l’île, non, juste au pied du dôme!! Comme Saint Pierre en Martinique ou Plymouth à Montserrat, qui ont pourtant connu des éruptions volcaniques monstrueuses et mortelles… Personne ne se dit que ce n’est peut-être pas le plus judicieux??!!…
La baie est grande, avec quelques bateaux de pêches, des cargos et un seul autre voilier. Nous mouillons devant la ville de Oranjestad, la capitale. À priori un mouillage banal, sans plage de sable blanc, ici il est noir.
Saint Eustache aussi appelé Statia fût une plaque tournante du commerce antillais (esclavage, sucre, tabac et coton) et connue grâce à cela une période de prospérité au 18ème siècle. On appelait alors l’île « The Golden Rock ».
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Et nous sommes ici en terre hollandaise! Bon, l’île a tout de même changé de camps 22 fois en 80 ans de guerre, en étant tantôt espagnole, anglaise, française et hollandaise! Ça en fait du monde qui voulait ce petit caillou!
Mais contre toute attente il n’y a qu’à descendre à terre pour y trouver les trésors d’architecture du 17ème siècle et le charme de la ville à ce jour.
Nous avons repérer le fort et sur le chemin, nous découvrons les ruines d’anciens commerces et autres maisons. Les façades sont faites de petites briques ocres ou assez basses avec un style hollandais que nous reconnaissons bien pour avoir vécu en Hollande.
La verdure est tout autour, reprenant parfois ses droits à même les ruines que l’on devine en dessous… Une seule route traverse le centre, elle n’est d’ailleurs pas goudronnée partout et génère une poussière monumentale à chaque passage de voitures ou de camions. Beaucoup de camions d’ailleurs, certainement en rapport avec l’activité pétrolière.
Très vite, nous trouvons en dehors de la route, un semblant de pyramide à la Indiana Jones! Lianes, tapis de mousses , arbres, escaliers enfouis sous une partie de la végétation, on a l’impression de découvrir un lieu oublié… Il s’agit en fait des fortifications du Fort Oranje que nous retrouvons plus haut. Mais bien sûr nous ne sommes pas passer par le chemin conventionnel d’entrée, et très vite nous sommes recouverts de poussière de partout en escaladant les lieux! Ajoutez à cela la sueur, la chaleur et la moiteur, nous sommes bon à sauter à l’eau en rentrant sur Cataja! Entrée interdite aux pieds noirs à bord!! 🙂
Le fort est en très bon état avec une jolie cour, les installations militaires semblent intactes et les canons sont encore dirigés vers la mer! La prison y est elle aussi en bon état. Les garçons s’approprient immédiatement l’endroit, se cachent et se combattent, en cet endroit chargé d’histoires! A l’époque de sa période faste, Statia comptait 20000 habitants contre 3000 à peine aujourd’hui. On regarde la vue sur le port qui lui fut un des plus florissant des Antilles! On imagine les navires de guerre, les galions, les frégates, les avitaillements de nourriture et d’armes, les livraisons d’esclaves, les commandants, les gouverneurs, les pirates!! …
Nous continuons la visite et découvrons une tour, qui s’avère être en fait l’église protestante!
Elle abrite notamment la tombe d’un ancien Amiral nommé Willem Crul, tué lors d’une bataille navale alors qu’il convoyait des bateaux marchands vers Ste Croix. Attaqué par l’Amiral Rodney de la flotte britannique qui par la suite envahissa l’île sans rencontrer trop de résistance. Ni une ni deux, les garçons se lancent à la recherche de son ultime demeure! Bingo, nous la trouvons!! Pas mal hein?! 🙂
Plus loin se trouve la synagogue! Pas n’importe laquelle, une des plus vieilles du continent américain, elle date de 1739, mais est complètement abandonnée aujourd’hui. Là encore, un passé lourd avec la déportation et la confiscation de leurs biens de tous les hommes juifs de l’île vers St Thomas par les anglais, laissant femmes et enfants derrière eux…
Nous sommes impressionnés par l’histoire de cette île et le nombres de bâtisses attestant du riche passé de Statia! Nous nous perdons dans les ruelles, et y apprécions l’ambiance… Quelques commerces, les enfants jouant devant leur maison ou dans ce qui semble être un parc, les chèvres, les chats errants, les coqs fiers au milieu de la route, les poules et leurs petits traversant, les vaches en bord de mer… Un côté très sauvage qui nous plait beaucoup, avec en fond le dôme, imposant!
Il aurait été dommage de ne pas nous arrêter là et de rater ce pan de notre histoire à tous.
Nous rentrons au bateau après avoir terminé notre tour et pris un verre devant un beau coucher de soleil. L’occasion de nous poser tranquillement…
La nuit est calme et le réveil mouvementé avec la visite impromptue des Coast Guard! Super! 😦 Il est 9h du matin, nous sommes à peine levé, le pain sort du four, ils débarquent avec leur gros zod et monte à bord avec leur grosses chaussures noires et sales!! On ne vous a jamais appris à vous déchausser en allant chez les gens!! Bon sang, ça me rend dingue ça!! 4 à bord et 3 dans le zodiac! Papiers s’il vous plaît, et vérification de l’équipement de sécurité… Tout y passe! Et vas y que je vais dans une cabine puis dans l’autre avec mes chaussures poussiéreuses et que pendant ce temps notre pain refroidi! Luna est terrorisée à la vue de l’uniforme, son poil a triplé, elle disparaît d’ailleurs pendant un bon moment, caché on ne sait où! 😦
Après une bonne demi heure de questions en tout genre, de prise d’adresse, de noms, de téléphone, de métier, de où va-t-on, de que fait-on et j’en passe, ils quittent Cataja!! Il était temps! Déjà qu’hier nous étions quelque peu échaudés par les 35$ de clearance d’entrée et 10$ pour le parc marine à payer par jour, il aurait manqué plus qu’une amende pour nous dégoûter carrément de l’accueil!
Allez, on mange! La bonne nouvelle du jour c’est que la dépression s’est désintégrée!! Pouf, envolée!! Plus d’épée de Damoclès au-dessus de la tête! Ça a du bon les brumes de sables quand elles empêchent le développement de cyclone! On prévient vite les parents et nous on respire! D’ailleurs nous allons passer une nouvelle journée ici. Antoine est fatigué et a sûrement foulé son pouce hier en jouant avec les garçons. On va se reposer, ça nous fera du bien à tous! Et puis le temps est à la pluie, pas envie de naviguer sous grain…
Voilà en tout cas une étape qui nous a beaucoup charmé… St Eustache ne nous a pas dévoilé tous ses trésors, il semblerait que ce soit l’un des meilleurs spots de plongée des Petites Antilles avec plus de 200 épaves de bateaux dont 40 galions…
La nave continue toujours aussi belle et inespérée, dans un confort incroyable!
Si bien que même les garçons s’étonnent des conditions et en profitent pour se faire comme en transat une douche à l’arrière du bateau au seau! « Ah ben c’est tout? Ça va hein, c’est rien du tout » dixit Elian 🙂 Nous avons en plus un coucher de soleil superbe et aux vues du ciel nous pouvons espérer avoir une belle nuit!
Pour la peine, c’est l’occasion de faire faire leur premier quart de nuit à Malo et Elian! Nous sommes aux moteurs, la route est tracée, nous leur expliquons ce à quoi ils doivent faire attention et nous allons nous reposer. Enfin, Antoine plus que moi, qui veille tout de même d’un œil 🙂 Eux, ils gèrent entre leur film, l’alarme toutes les 15 minutes, le check extérieur pour vérifier que tout va bien et le grignotage autorisé pendant les quarts pour leur plus grand bonheur!
La lune est pleine ce soir et nous accompagne! Elle nous montre le chemin et ça fait toute la différence!!
Antoine enchaîne avec son quart, 22h-1h… Puis c’est mon tour de 1h à 4h, mais nous devrions être arrivé sous peu! L’île de dessine devant nous avec de drôles de lumières d’ailleurs. Saba ayant la particularité d’avoir sa ville en hauteur vers son dôme, on devine les lumières de la seule rue escarpée.
Il me reste à veiller à éviter les éventuels filets si possible, la lune se reflète sur l’eau ce qui me permet de mieux voir…
Le vent proche des côtes forci, on est passé depuis un petit moment de 10 à 22 nœuds de face, ce qui s’en ressent sur la houle qui devient plus courte. Il est temps d’arriver!!
3h du matin nous sommes face à ce mur imposant qu’est l’île!! Je scrute l’horizon aux jumelles pour tenter de discerner si je vois une bouée d’amarrage. Antoine à l’avant du bateau pour éviter toute mauvaise surprise. On avance doucement, on touche au but! La zone de mouillage est très proche de paroi rocheuse et nous avons du mal à évaluer les distances. Par chance nous trouvons une bouée! Il y est écrit « Yacht Only », oui et bien c’est parfait, nous sommes un yacht après nos presques 13 heures de navigation, et personne ne va venir me la prendre ou me dire de partir! 🙂 3h30, nous sommes posés!!! Ouf!! C’est bon d’arriver! Luna sort voir les environs, mon doudou va se coucher, je range un peu le bateau avant d’aller le rejoindre… Tout est calme. C’est dans la nuit que le vent se lève et que nous sentons la houle qui arrive doucement… Espérons que ce n’est que pour un petit moment! Le mouillage n’est pas connu pour être agréable!
Petit matin, c’est toujours particulier de découvrir les lieux qui nous abritent au lever du soleil et plus encore quand on arrive de nuit. Et là, c’est une grande falaise qui se dresse devant nous. Nous ne distinguons pas l’entrée de l’île! Y aurait il un passage secret?! Les tombants sont impressionnants, quelques rochers connus pour leur beaux fonds marins sont juste à côté.
Antoine pense que la route est à prendre par là, face à notre mouillage. Je pense que c’est à partir du sud de l’île et que cela serait mieux d’y aller avec le bateau. 10 minutes de nave et nous sommes devant le lieu d’entrée de cette forteresse montagneuse, mais nous ne voyons sur terre que des camions, des bennes, des travaux qui ont l’air colossaux. C’est sûrement pour aménager un peu mieux les lieux pour le débarquement. Nous voyons la fameuse route, la seule qui monte au sommet où se trouve le « village ». A nouveau quelques flamboyants rouges contrastent avec le vert des arbres et les parois montagneuses. Quelques maisons y sont disséminées, ça a l’air très joli mais le souci est que nous sommes fatigués de notre nuit et à la vue de la marche à faire, nous sommes découragés… Nous n’avons aucune envie de faire les papiers d’entrée et de sortie du territoire pour les quelques heures de visite puisque nous ne passerons pas la nuit ici… On est feinéant oui on avoue!! Et puis on ne capte pas internet pour la prise de météo dont nous avons impérativement besoin ce jour pour savoir quelle direction prend la dépression! Nous n’allons donc pas être relax! Il y a du soleil, de la brume au loin, quelques nuages gris mais la mer continue à se présenter sous son meilleur jour dans ce sens de navigation, alors c’est décidé on poursuit la route jusqu’à Saint Eustache à quelques heures de là… Nous regardons Saba s’éloigner, ca sera peut-être pour une prochaine fois! 🙂
Mercredi 5 juillet, il est midi quand Antoine a fini son travail et 13h quand nous quittons le mouillage, autant dire un peu tard pour les 35 MN à parcourir contre vents et marées vers St Thomas pour arriver avant la nuit! Nous ne faisons que longer la côte qui dure, qui dure, avant d’être enfin à la pointe de l’île après 2 heures de temps. Nous ne pouvons être qu’au moteur contre les 25 nœuds de vent constant! On espérait un meilleur cap à partir de là mais encore une fois la météo n’est pas celle annoncée et on va manger!! (Je ne parle pas en terme culinaire 😉 ) On a du soleil c’est déjà ça, merci!! Mais on monte, on descend, on se fait arrêter net par les grosses vagues que nous avons de face, on plante des clous comme on dit dans le jargon des navigateurs! Des gerbes d’eau recouvrent Cataja! Ah on est content de rebrousser chemin!!! 😦
« Mais pourquoi on n’a pas fait visiter les Grenadines à Brian et Suzanne nous lance Malo, au moins on aurait été tranquille! » Oui c’est vrai mais nous n’aurions pas ajouté un nouveau pays à notre passeport et pas découvert une autre culture… Une question de choix toujours!
Bon, là je vous écris en me faisant bringuebaler dans tous les sens, je travaille mes abdos en essayant de maintenir l’équilibre même sur mon confortable cata et j’avoue qu’il me tarde d’arriver à destination! Antoine fait une sieste, Malo bouquine, les deux petits regardent un film, et Luna dort autant que possible avec ce bazar! Normal quoi! 🙂
18h35, nous posons l’ancre à Flamingo Bay sur Water Island devant St Thomas, un petit îlot qui nous va très bien pour la nuit, dans un calme plat absolu, le bonheur!!! Les garçons se baignent, jouent, sautent et crient pour se défouler de cette journée passée en mer! Pour nous c’est apéro time sur nos jupes arrières, nous sommes éreintés de cette nave, on apprécie les lieux!
Nous avons passé une bonne nuit récupératrice, nous levons l’ancre pour Charlotte Amalie, le mouillage au cœur de la ville de St Thomas. Pour y arriver, une bonne grosse demi heure à l’abri derrière les îlots. J’ai pour ma route contourner tous les îlots et zapper volontairement un petit passage visible sur la carte par 2 mètres de fond au plus bas, Haulover Cut. Une passe pas très large qui pourrait le faire si il n’y avait pas les 25 nœuds qu’on se prend dans la tête et qui nous empêche de bien voir les fonds et surtout les bancs de sable et les roches sur le côté. Et Antoine n’a pas manqué de le repérer, il veut voir de plus près si ça passe… Grrrr, on s’avance, mais un des côtés me paraît bien affleurant, je lui cris de l’avant du bateau de faire marche arrière, c’est plus prudent… Marche arrière toute avec les Coast Guard qui nous collent aux fesses. On ne les avait pas vu venir eux! Et zut, pas le moment de se faire contrôler… Antoine tout sourire leur demande si on peut passer par là, « oui, de nombreux bateaux le font, suivez nous, mais nous ne serons pas responsables si vous touchez… » Ah ben ok, rassurant! Mais tout est passé et ça nous a permi de voir de près des ruines d’anciennes fortifications sur Hassel Island et de voir décoller l’hydravion qui apparement fait plusieurs rotations dans la journée!
La baie est grande et vide de tout ferry, ouf, nous sommes un jour sans, heureusement!
On se pose tranquillement devant la ville et on part à sa découverte. L’endroit est charmant et complètement inattendu. Nous avons tellement entendu de négatif quant au manque d’intérêt de St Thomas, connu essentiellement pour ses boutiques duty free de bijoux que nous ne pouvions être qu’agréablement surpris, et ça a été le cas! Quel dommage de réduire ce bourg à cela! Tout d’abord il y a le Fort Christian que l’on repère dès l’arrivée, le plus ancien monument de l’île, superbement conservé et restauré, datant de 1680 tout de même et construit en hommage au roi du Danemark de l’époque Christian V. Le bâtiment agrandi au fur et à mesure a successivement servi de centre ville, de bâtiment gouvernemental et de prison. Aujourd’hui il sert de musée racontant l’histoire danoise de l’île.
Puis nous nous dirigeons vers le Blackbeard Castle, le chateau de Barbe Noire!! Oui enfin c’est le nom donné au lieu sûrement pour attirer les touristes, mais en soit c’est une fortification construite par les danois autour des années 1680, ayant servi de tour de garde pour protéger le port. Il semble que personne ne sache vraiment pourquoi ce nom a été donné mais il y aurait un rapport avec Monsieur Teach de son vrai nom connu pour son épaisse barbe noire qu’il allumait à l’aide de mèches à canon lors des combats pour impressionner ses ennemis.
De toute façon nul doute qu’aux vues des Îles alentours et des centaines de cachettes possibles pour des pirates et leurs équipages, cela devait être un bon répère dans le coin! 🙂 Et puis, nous ça nous plait les histoires de pirates, et ça motive les garçons à grimper les soi-disant 99 marches inscrites sur le panneau, car en vrai ils en ont compter 113… 🙂
Bon, une fois arrivé devant la tour nous constatons qu’elle est caché derrière un mur d’enceinte fermé appartement à un hôtel! Pour la voir il faut soit être guest de l’hôtel, soit débourser 15$ par personne s’il vous plaît et il n’y a que quelques heures possibles deux fois par semaine, faut pas rater le coche quoi!! Zut!! On est si près et on ne la voit pas, c’est rageant… On ne se démonte pas et on demande au monsieur que l’on vient de voir rentrer dedans qui y fait l’entretien du jardin apparement… On prend nos airs malheureux, on adopte la voix qu’il faut, on montre bien les enfants… et hop la porte s’ouvre! Haha yessss!! Nous n’avons pas le droit de rentrer mais pouvons au moins voir cette tour!! Thank you very much!! 🙂
En contre bas de la tour, se trouve une très jolie fontaine assez récente représentant trois femmes nommée « The three queens of the Virgin Island ». Ces trois reines sont Mary, Agnès et Matilda, toutes trois étaient à la tête de l’insurrection fructueuse de 1878 contre le gouvernement danois demandant de meilleures conditions de travail, de vies et de salaires pour les femmes de l’île.
En chemin nous découvrons aussi la « Government House », un grand bâtiment blanc de style néoclassique à 3 étages. Construit entre 1865 et 1867, il est un parfait exemple de la grandeur des bâtiments officiels pendant la période coloniale danoise. Ça vaut bien une petite photo dans la tour de garde trop mignonne d’ailleurs!! 🙂
Juste en contre bas, un joli petit jardin nommé « The First Lady’s garden » où l’on peut s’asseoir, où l’air y est plus frais à l’abri des arbres et où l’on peut admirer la vue sur la baie et la ville. Et vraiment quelle jolie baie!
Nous allons de surprise en surprise en se baladant dans la ville, et on adore les lieux! C’est So British en plus ça nous change!
Les belles maisons ne manquent pas, les ruelles sont bien proprettes, il nous faudrait plus de temps pour découvrir toute la ville! Pour l’heure, nous avons faim, et contre toute attente après s’être fait alpaguer dans la rue par un rabatteur pour restaurant, nous vérifions son adresse sur TripAdvisor et découvrons que c’est un des meilleurs endroits de l’île pour un bon rapport qualité/prix! C’est parti, allons au Cuzzin’s! Le cadre est différent des restaurants locaux habituels, ça a l’air propre là aussi, il y fait frais mais pas trop, il y a des burgers, alors ne changeons pas nos habitudes et continuons notre voyage découverte des burgers à travers le monde!! Hihi!! On devient des spécialistes en la matière!! La palme d’or restant toujours à « l’Auberge » à Bequia aux Grenadines! 😉
Une fois repu, nous nous devons de passer par la rue où se trouvent toutes ces bijouteries avant de rentrer! C’est incroyable, un truc de dingue! On se croirait à Anvers en Belgique!!
Les marchands de bijoux se suivent en enfilades, tous proposant meilleurs prix et choix que le concurrent. Nous sommes surpris de voir qu’ici le marché semble être tenu par des personnes originaires d’Inde ou de Turquie! Et puis ça y va les négociations toutes cuites, parce que c’est nous et que c’est un jour Off pour les ferry! Et oui pas de largages massifs dans les rues ce jour, alors on saute sur la moindre occasion pour essayer de vendre à n’importe quel prix! Et c’est ainsi que je me vois proposer une bague en plaqué or blanc, ornée d’une belle pierre larimar bleu ciel, toute en simplicité, qui me plait beaucoup passer de 590$ à 115$!! Bon alors déjà ça surprend, et puis surtout au moment de tenir la bague, elle est d’une légèreté incroyable, rappelant les bagues pour fillettes trouvées dans les machines à jeux pour enfants! Il y a pourtant le poinçon mais ça va pas le faire… Trop le sentiment d’un truc pas clair, à tort peut être, tant pis! 😉
Allez, allez, il fait une chaleur caniculaire, un rapide tour au vrai supermarket du coin « Pueblo » situé à l’arrière du dinghy dock de la marina et nous rejoignons Cataja!
En route vers l’îlot de Saint James. Une navigation simple. Une heure de temps plus tard et nous sommes dans les eaux turquoises et tranquilles de Great St James. Et là, qu’est ce qu’on trouve? Un bateau pizza avec pizzas à emporter!! Super bien noté sur internet en plus! Rhoooo génial!! Direct on fonce commander avant que cela ne ferme et 1 heure plus tard nous dégustons les bonnes pizza de « Pizza Pi ». On avait déjà pensé à le faire sur Cataja mais n’avons clairement pas la structure pour, mais il est clair qu’ils doivent cartonner, c’est juste top d’avoir ça dans un mouillage!! 🙂
La fatigue se fait sentir, au lit, demain decouverte des fonds marins des rochers alentours!
Et ils sont magnifiques!! Ça grouille de vie, des poissons de toutes tailles et de toutes couleurs, des coraux en parfait état, des oursins énoooooormes, c’est un vrai plaisir des yeux!! Bon, je me passerai bien de ces big tarpons qui squattent sous les bateau! C’est toujours aussi moches ces poissons, ils me font trop peur à chaque fois!! 🙂
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Samedi 8 Juillet, il ne nous reste qu’une journée d’assurance incluse dans les eaux américaines, nous nous rendons donc sur Cruz Bay a St John pour préparer nos papiers de sorties. Le mouillage n’est pas très grand et rempli de bateaux sur bouées d’un côté, l’autre côté est réservé aux mouillages à l’ancre et pour trois heures maximum. C’est quiché mais on arrive à se faire une place et dans le doute nous partons en famille vers les customs. Si c’est comme l’autre jour à Culebra, tout l’équipage doit être présent.
A l’arrivée le visitor center avec son badge et ses bisons! Ça nous rappelle le road trip et tous les mini ranger program que les garçons ont fait mais sérieusement ils auraient pu adapter leur badge aux lieux!! On n’en croise pas souvent ici des bisons ici!! 😉 Le petit bourg est mignon même si hormis quelques boutiques touristiques il n’y a pas grand chose.
Le passage aux customs a été le plus rapide que nous ayons eu! Figurez vous qu’il n’y a pas besoin de faire de sorties de territoire!! C’est la prochaine entrée sur le nouveau territoire qui attestera de notre départ… ah oui?!! Bon ça nous va, 30 secondes chrono, du jamais vu!!
Alors cap sur Francis Bay au nord de St John. Plus exactement sur Maho Point. Nous n’en revenons pas de la beauté des lieux tout le long de la navigation! Des plages au sable clair, avec en toile de fond une végétation luxuriante et imposante! Nous passons devant ce qui doit être le quartier des gens fortunés! A la vue des demeures, St Barth fait pâle figure et il nous semble que c’est encore des sphères au dessus!! Mais que c’est beaux ces édens!!
Nous arrivons au mouillage souhaité qui peut se faire sur bouée ou sur ancre pour le même tarif à la nuitée! Oui nous sommes sur un lieu de campground, à la first camp first served!! Hihi contrairement aux 15$ que j’avais lu sur les blog c’est 26$ la nuit quand même à régler dans une enveloppe à déposer dans l’urne sur la petite barge au milieu du mouillage!
Cet argent servant à l’entretien de l’île, oui car St John est à 80% une réserve naturelle! On le comprend en voyant le lieu où nous sommes, c’est juste grandiose!! La baie est majestueuse, verte à souhait, avec une végétation riche. Nous sommes au cœur de la jungle sur l’eau. Les contrastes sont saisissants avec les montagnes en arrière plan. Je crois que nous sommes dans l’un des plus beaux mouillages des Caraibes que nous ayons fait! Nous avons la plage pour nous tout seul et en profitons!
Dimanche 9 Juillet, nous nous réveillons dans notre petit mouillage sauvage après une nuit des plus calmes. Les lieux sont toujours enchanteurs et magiques mêmes sous les nuages du matin, sauvages et avec pour bruit de fond ceux des oiseaux.
D’ici 1 heure nous quitterons les lieux et les eaux américaines pour aller sur Soper Hole à l’extrémité ouest de Tortola pour effectuer nos papiers d’entrées aux Bvi.
La petite baie est charmante aux arbres bien verts, aux flamboyants et aux petites maisons colorées. En place sur une bouée à l’entrée, nous laissons les garçons pour aller remplir tous nos formulaires. Nous en sommes encore à nous demander quoi faire par rapport à la nouvelle dépression prévue autour du 14 Juillet. Voilà 3 jours qu’elle nous prend la tête et que les systèmes météo la voit passer un coup au sud de l’arc antillais, tant mieux pour nous ici, puis au nord touchant directement Porto Rico et nous très indirectement, si ça se maintient ainsi…
Oui mais si il change de direction au dernier moment ce possible cyclone, on fera quoi ici? Nous regardons les différentes possibilités de replis en marina ou baies abritées, allons faire nos papiers, quelques courses et regardons à nouveau la météo. Celle-ci a encore bougé, bien vers le sud de Porto Rico, 30 nœuds pour nous d’est, gérable si ça reste comme ça et 20 nœuds dans le sud vers Grenade. Au milieu vers St Kitts ou Gwada ça devrait aller… Qu’est ce qu’on fait?! On écrit aux copains qui eux aussi sur l’eau se prépare à une éventuelle route sud, on appelle les parents pour leur faire part du dilemme, ce qui bien sûr ne va pas pour les rassurer… Mais nous sommes nous même perdu, tout sauf se prendre un cyclone sur la tête! On évoque une route sud vers les Îles du Venez, 4 jours de traversée mais une remontée très longue vers Ste Lucie où nous laisserons en août le bateau. Grenade alors? Je suis à fleur de peau, un rien me donne envie de pleurer, j’ai juste envie qu’on sache où va passer cette fichue dépression et qu’on fasse en fonction!! Depuis 1 mois l’activité n’arrête pas sur l’arc, ça doit être un des mois de juillet les plus actif depuis des années, on était censé être tranquille!
Allez, on réexplique aux enfants, et on prend la décision de quitter les Bvi des maintenant! Il y a aura pétole, on va se le faire aux moteurs, de toute façon cette partie de navigation avec vent et houle de face ne nous donne pas envie, alors on le fait et on en parle plus. Direction Saba que nous n’avons jamais fait à quelques heures de st Barth seulement, puis nous verrons si on remonte sur St Martin ou si on descend au besoin, ça fera ça de moins à faire! Et bien, voilà, stressée de prendre la mer mais elle devrait être belle et soulagée d’avoir pris une decision!
Bon du coup, faut qu’on retourne à la custom pour faire nos papiers de sortie, c’est bête on y était! Ils vont nous prendre pour des fous! Enfin ils nous ont déjà pris pour des vaches à lait, alors allons y gaiement! Probablement une des clearance les plus chères que nous ayons faites! 20 $ pour l’immigration, 20$ pour la custom, contre 20 seulement à l’entrée à Eustatia en début de séjour, on pensait que c’était bon! Et ben non on rajoute encore 10$ parce qu’on s’en va, ça c’est cadeau!! Chère la journée!!
Allez, route faite, on traverse en partie les Bvi pour être au maximum à l’abri de la houle, on en a pour une quinzaine d’heures on fonction de la houle et du vent. Le soleil brille, l’eau est belle, on est content d’avoir pris cette décision, au besoin nous aurons deux possibilités s’offrant à nous, en restant ici nous n’en aurions eu aucune en cas de changement de dernière minute. Avec l’expérience de nos amis à St Barth ayant vécu Gonzalo en 2014, nous savons que tout peut changer en quelques heures!
Voilà on sort des Îles, pour la pleine mer et là surprise, la mer est belle!! Je veux dire vraiment belle!! Avec une houle légèrement de travers avant mais grosse et ronde, il n’y a pas de vent donc pas de mer hachée! On se croirait dans le bon sens de nave!! Top!! On fait route à 7 nœuds en moyenne, à cette vitesse nous arriverons dans la nuit à Saba!!!
Lundi 3 Juillet 2017, nous nous réveillons dans notre lit d’hôtel, avec vue sur les rues animées de San Juan. Brian, Suzanne et Gracie sont partis tôt pour prendre leur avion retour. Les vacances pour eux sont finies et c’est non sans un pincement au cœur que nous les avons laissé hier soir. Nous avons passé 3 semaines avec eux, à prendre plaisir ensemble et à leur faire découvrir notre mode de vie et ces lieux inconnus. Les enfants se sont tous bien entendus et ont progressé chacun dans l’autre langue. Nous avons pu goûter la cuisine des différents endroits dans des restaurants offerts gentillement par Brian et Suzanne et ils nous ont même offert cette nuit d’hôtel, c’était royal et vraiment adorable à eux!! Merci encore pour tout et à bientôt!!
A peine réveillés, nous avons à nous dépêcher pour libérer la place à la marina à temps. Un bon avitaillement est fait dans le Walmart du coin, nous rappelant notre road trip de l’an dernier 🙂 Le plein d’eau est fait, le nettoyage aussi, on est prêt pour bouger pour la nuit au petit mouillage situé à l’entrée de la passe de la marina. L’endroit n’a rien de charmant ou de beau, il est même assez proche d’une plage de détritus mais Antoine ayant besoin d’internet demain matin c’est la seule solution que nous avons!
Mardi 4 midi, le rendez vous d’Antoine est terminé, un gros grain est en approche coté bâbord, on va tenter le passage coté tribord puisque nous allons sur Vieques! Vieques est une ile de Porto Rico ayant servi pendant de longues années à l’armée américaine pour leurs essais militaires. Elle en porte encore les stigmates sur les plages de l’est de l’île qui sont interdites pour cause de bombes et autres explosifs non enlevés!
Nous avons bien fait de partir, le grain s’est transformé en très gros grain noir et avec de l’orage que l’on entend et voyons au loin derrière nous, au mouillage où nous étions! Nous le beau se dessine, et en 2 heures nous sommes côté ouest de l’île! La plage semble magnifique avec une très belle palmeraie, l’eau claire, mais nous n’y ferons pas d’arrêt, besoin d’internet pour demain oblige et ce n’est pas dans cette zone sauvage que nous allons le trouver, dommage!
De plus la météo étant ce qu’elle est, capricieuse, venteuse et pluvieuse dans le coin, autant qu’on se pose au plus tôt au bon endroit! En l’occurrence le mouillage d’Esperanza, que nous atteignons après 2 heures de plus de navigation avec houle et vent de face! En même temps c’était à prévoir dans ce sens là de la visite! Mais c’était pourtant aussi du vent de nord/est annoncé, or il est sud/est et bien plus fort que prévu, ça doit être un effet de côte. Une île de 33 km de long, ça crée forcément des changements!
Pour rentrer dans le mouillage nous optons pour un petit passage entre deux îlots, il y a la place et 5 mètres de fond. Là où nous serrons plus les fesses c’est au moment où le sondeur nous indique 90 cm alors que c’est 1,80 m sur la carte!! Hiiiiiii, on va toucher! On va toucher!! Antoine reprend la barre, ça passe au mm prêt avant de retrouver des fonds un peu plus acceptables pour nous! Ce sont les possidonies omniprésentes qui ont faussé la hauteur! Ouf! Nous posons l’ancre un peu plus loin et découvrons que ce mouillage qui semblait parfait du large s’avère être un va et vient constant de jet ski, de hors-bord ne respectant absolument pas la zone de 300 mètres que nous connaissons tous! Ils passent à fond à côté de nous, une fois de plus comme si nous étions la bouée de jeu! Quelle horreur! Encore une fois besoin de wifi oblige, nous allons devoir rester là!
Nous descendons faire un tour à terre, et hormis quelques baraques proposant des excursions et quelques bars nous n’y trouvons rien… Les plages avec les chevaux qui me faisaient envie que les amis de bateau ont pu découvrir en venant là n’y sont pas… Le bleu de l’eau est brassé par le vent, pas de plage idyllique, la magie de Vieques n’aura pas opéré avec nous, elle semble pourtant très jolie et sauvage mais le temps nous manquant nous ne le verrons pas plus en détail!
Oui car, il nous reste 5 jours autorisés en territoire US. Notre assureur Helvetia nous autorise pour 15 jours à y être sans supplément, après quoi nous pouvons rester moyennant 800 euros de prime en plus. Le choix est vite fait, et entre impératif météo, professionnels et vacanciers, nous sommes déjà bien avancé dans la date et n’avons toujours pas vu l’île de St Thomas et de St John!
Nous profitons tout de même de notre passage ici pour aller voir avec Cataja une baie un peu particulière à 30 minutes de navigation, celle de Mosquito Bay! Contrairement à ce que l’on pense, ce lieu ne tient pas son nom de ces maudits suceurs de sang mais parce qu’il était le repère d’un célèbre pirate portoricain du nom de Roberto Cofresi qui en plus de son navire possédait un petit bateau du nom de Mosquito. Ce pirate était semble-t-il apprécié des habitants car il reversait une partie de ses butins au plus pauvres. Il fut exécuté en 1825.
Nous mouillons juste devant la passe et allons devoir faire la suite en annexe. On repère les lieux encore de jour et on attend la nuit pour aller voir le spectacle! En fait nous sommes là dans une des 5 baies bioluminescentes au monde, dont 3 sont sur Porto Rico! Celle ci serait la plus forte en concentration de ces microorganismes ayant la particularité de s’illuminer au contact dans l’eau! Pas de mouvement pas de réaction!
Il est 20h, la nuit est tombée mais la lune éclaire beaucoup, les conditions de noirceur totale nécessaire ne sont pas réunies mais nous allons tout de même tenter de voir ce phénomène… Après quelques minutes dans la baie à ramer (moteur allumé interdit) toujours rien de spécial, on se regarde avec Antoine et nous disons que rien ne va se passer, et c’est à ce moment là que nous les voyons!!! Les rames noires deviennent toutes scintillantes et blanches dans l’eau! C’est une lumière toute blanche légèrement bleutée qui se fait voir à chaque mouvement! La baignade est interdite pour protéger ces organismes et garder la beauté des lieux mais nous y mettons les mains et les pieds et agitons tout cela gaiement!! Les garçons ont le pouvoir du Fel comme ils disent, ils lancent des boules de feu blanches, on est dans le monde de la Fée Clochette! C’est magnifique et magique! On est comme les enfants, les yeux grands ouverts devant ce spectacle de la nature… J’ai eu beau tenter, la prise de photo était impossible, j’ai donc pris sur le net ce qu’il y avait de disponible pour que vous ayez une idée du phénomène ainsi qu’un lien vers un mini reportage 🙂
L’histoire que nous a raconté un des monsieur de l’île prend tout son sens à la vue de la lumière émise par ces organismes à la moindre agitation dans l’eau. En effet, on raconte que le pirate Cofresi qui avait élu domicile dans cette baie avait pour habitude de proposer à ses prisonniers un choix bien particulier : rejoindre l’équipage ou mourir! Un des prisonniers anglais avait fait le premier choix avec l’idée de s’enfuir en profitant de la nuit. Ce qu’il ne savait pas c’est que dès qu’il se mit à nager tout son corps luisait le rendant repérable à des centaines de mètres à la ronde! Les pirates le rattrapèrent aisément et lui coupèrent la tête! 🙂
Après une balade au cœur de cette baie, il est temps de repartir, on a les yeux encore pleins d’étoiles de cette poudre de fée, c’était trop bien, c’était trop court, c’était unique… Mais l’orage gronde au loin et nous devons retourner à notre mouillage…
Pour info, nous avions lu sur les blogs et autres articles la possibilité de faire cette excursion en kayak le soir venu avec un guide sans jamais parler de tarif. Je n’avais trouvé qu’un seul blog parlant de la possibilité de poser son bateau devant la baie. Et bien, nous ne sommes pas mécontents d’avoir regardé d’un peu plus prêt la situation car à 55$ par personne la sortie, ça nous aurait fait mal quand même aussi magique que cela puisse être! Perso, nous ne sommes pas ricain et ne pouvons nous permettre ce genre de dépense pour une heure de temps à 5 😦 Alors avis aux autres plaisanciers! 🙂
La nuit est orageuse, ça gronde sérieusement, ça a d’ailleurs dû calmer les fêtards car d’un coup la salsa s’est arrêtée, cette fois ce n’était pas désagréable de s’endormir sur fond de musique latino! 😉
Allez tout le monde au lit, demain en route vers St Thomas aux USVI!! 🙂
Dimanche 2 Juillet 2017, nous avons programmé le réveil pour 7h30, départ vers 8h30 du bateau pour arriver à 10h au plus tard sur San Juan! Ce matin c’est visite de la vieille ville et nous avons hâte!! Au volant de notre truck, nous regardons le paysage défiler. Un mélange de décors montagneux, citadins et américains! Nous retrouvons les enseignes de Burger King, Wendy’s Burger et Mc Donald, toute la grande gastronomie est présente dans le coin et en masse!! Nous retrouvons aussi les pharmacies Wallgreen, les supermarchés Walmart et Big K, les magasins Best Buy et j’en passe! C’est bien simple on se croirait aux US! Ça a un côté amusant! Plus que quelques km et nous y sommes! Et là une fois passé les constructions récentes et les grandes chaînes d’hôtels, nous arrivons sur la jetée, sa merveilleuse vue sur l’océan d’un côté et ses bâtisses datant d’une autre époque de l’autre.
On longe la route et découvrons El Castillo, l’édifice le plus connu de San Juan dont les impressionnantes fortifications de la ville ont debuté en 1539. On est émerveillé! Nous voulions un changement de décor, nous sommes gâtés! Nous voulions un peu de culture et de vieilles pierres, nous sommes servis! Les maisons sont colorées, de style hispaniques, les rues pavées et étroites. Il y règne une chaleur écrasante, la fenêtre ouverte on retrouve les sons latinos ici et là.
On est tout excité! Étape numéro une, garer la voiture à l’hôtel! Ah oui parce que je ne vous ai pas dit, Brian et Suzanne trouvait sympa de se faire une dernière nuit d’hôtel sur San Juan, demain étant leur jour de retour à San Francisco. Ils nous ont gentillement inviter à séjourner avec eux au El Convento Hôtel au cœur du vieux San Juan.
La bâtisse date du 16eme siècle et à respectivement été un ancien couvent puis la demeure de la famille Ponce de Leon. Nous sommes là dans le plus luxueux hôtel du centre ville parait-il. La décoration y est soignée et élégante. Waouh! Trop bien, ça va être top!! En plus y a une piscine sur le toit, parfait pour nous rafraîchir après la matinée de visite qui nous attend!! Allez, les affaires sont posées, il est temps de nous rendre au Fort. Sur le chemin nous sommes en admiration devant les maisons toutes plus belles et typiques les unes que les autres!
Et au bout de la promenade El Morro, le fort San Felipe Del Morro Castle s’offre à nous, imposant et chargé d’histoire!
Une fois acquittés des 5$ par personne pour l’entrée, les enfants ne paient pas, nous découvrons les pièces en enfilade qui ont dû voir passer tant de jeunes hommes et d’hommes lors des différentes guerres. Un figurant nous explique comment les garçons étaient recrutés en Espagne à l’âge de 15 ans et comment ils allaient devoir rester au sein de ce fort pendant les 15 à 25 prochaines années. Autant dire qu’une fois leur service terminé, la plupart restaient à Porto Rico, n’ayant plus de nouvelles de leur famille ou d’endroit où aller! Quoi, ils avaient pas internet? Et Facebook ça sert à quoi??!! 😉 Il nous explique les grades et les armes associées. Ce qui a de quoi laisser perplexe quand même quand on apprend que les jeunes recrues étaient dotées d’un fusil et d’un casque quand les gradés étaient pourvus eux d’une épée et d’un chapeau! … Euh… Ben à choisir on pense qu’à leur place nous n’aurions pas fait preuve d’une grande ambition, préférant l’arme à feu pour nous défendre et son casque de protection!! 🙂
On se perd dans ce fort immense et au mur d’une épaisseur qui devait être redoutable pour les ennemis! Il semble impénétrable, d’ailleurs aucune troupe adversaire n’a réussi à le pénétrer malgré les différentes guerres et différentes époques!
Après une petite heure de découverte et d’apprentissage il est temps de se restaurer! Les estomacs grondent, nous nous rendons au quartier indiqué par la réceptionniste de l’hôtel pour y trouver un bon restaurant… Après de très longues minutes de marche à errer autour de ce quartier, nous n’avons toujours rien trouvé qui nous plaise… Brian n’en peut plus de tourner, les enfants aimerait une pizza, moi j’aimerai continuer à voir plus loin, il doit bien y avoir un endroit typique et charmant où manger, Suzanne végétarienne s’impatiente de ne rien trouver qui lui plaise sur les cartes… Résultat on s’arrête au Genesis, un resto à cuisine latine comme ils disent! On se retrouve dans ce qui doit servir de cantine aux gens qui bossent autour. Uniquement des locaux et un couple d’english probablement aux vues de la couleur vanille fraise qui colore leur peau… Une décoration douteuse de troquet avec des photos de billard partout mais sans l’ombre d’un billard au grand désespoir d’Antoine qui se serait bien fait quelques parties! Une carte pas très alléchante, poulet frites comme quasi partout ailleurs et du mofongo, spécialité locale que Brian, Suzanne et Antoine testeront… Nous ressortons de là une bonne heure après, en ayant vraiment l’impression d’avoir dépenser des sous pour rien! C’était gras, c’était mauvais, la viande d’Elian n’était pas cuite, espérons que ce soir on trouvera mieux!
Nous finissons notre petit tour de la ville en passant proche du San Cristobal Castle, et longeons la Perla, balade piétonne le long de l’océan. Un dernier tour devant Santa Maria Magdalena de Pazzis cemetery, le cimetière équivalent au Père Lachaise à Paris, et nous rentrons à l’hôtel.
Nous y découvrons notre chambre et celle des garçons! 🙂 Et nous allons faire un tour à piscine… Euh, c’est bien au dernier étage non!? Parce que là nous nous retrouvons tous face à une baignoire en fait! 🙂 hihi, bon un hôtel en cœur de ville on s’en doutait! Ça fait son job de relaxation… Sieste obligatoire puis dégustation de fromages s’il vous plaît! Pour l’occasion un petit cigare pour faire comme les vrais. C’était une belle journée!
Ce soir nous choisissons de rester au restaurant de l’hôtel, ça nous paraît plus simple et les critiques ne sont pas mauvaises… Bon alors après plus d’une heure d’attente entre le passage de commande et le service des plats en étant genre 3 tables et la qualité de la nourriture, soit nous sommes devenus très exigeants soit ils étaient vraiment mauvais dans cet hôtel 4 étoiles! Incroyable!! Mon plat était sucré, celui de Suzanne aussi, la viande des hommes bouillie, c’était franchement immonde! Pire que ce midi! On pense que l’on peut dire que les portoricains ne savent pas faire à manger… C’est un fait! Ils sont en outre très gentils et serviables mais vraiment pas bons cuisiniers!! 🙂
Finissons avec une délicieuse glace Ben&Jerry, ça compense!! Hmmmm que c’est bon!!!
Allez, il est l’heure d’aller se coucher, chacun dans sa chambre 🙂
Voilà une belle étape, bien que trop courte à notre goût… Il nous faudra revenir un jour pour apprécier à nouveau le charme de Porto Rico!! Si vous en avez l’occasion, ne ratez pas cette destination!! 🙂
Retrouvez toutes les photos de Porto Rico en cliquant ici 🙂
Nous prenons la mer en direction de la marina Puerto Del Rey coté est de l’île, située à moins d’une heure d’ici et à autant de San Juan en voiture. On nous a annoncé par téléphone 75$ la nuit, nous sommes encore avec nos amis, nous pouvons partager, ça l’fait!
Nous en profitons d’abord pour faire le plein d’essence, probablement un des moins cher hormis Trinidad, 137 $ taxes comprises pour la moitié du plein, c’est presque cadeau! Et voilà notre place, parfaite en début de marina, face aux vents d’est, aéré donc et surtout à côté de bateaux inhabités. Nous allons donc pouvoir aller aux toilettes et surtout tirer la chasse à peu près incognito! Et oui car en eaux américaines nous sommes sommes censés avoir des cuves à eaux noires ou des wc chimiques, mais sûrement pas un tout à la mer comme on a! D’ailleurs en cas de visite impromptue de coast guard ou autres nous avons pour ordre de fermer toutes les vannes en un temps record! 😉 Bon, nous sommes posés, Antoine et Brian s’en vont faire les formalités d’arrivée, à leur retour, ce n’est pas 75$ la nuit eau et électricité incluses comme indiqué par téléphone mais 250!!! Hein?! Mais ils sont malades! Parce que la personne s’est trompée et nous a donné les prix d’un monocoque, ils nous font la première nuit à 75 et les deux autres à 111!! Parce que c’est vous!! Eau à 5$ par jour! Non mais, hallucinant! Comment arnaquer les plaisanciers!?! Ben oui après tout allons y gaiement car ils savent très bien qu’à part d’autres marinas, et un éventuel mouillage pourri à Isla Marina permettant de prendre une navette pour nous rendre sur la côte, le choix est limité vue l’exposition de l’île! Après c’est soit au sud soit au nord à San Juan, dans les deux cas des heures de navigation en plus.
Nous pensions prolonger d’une nuit au départ de Brian et Suzanne lundi mais là c’est sûr que non! A ce prix pas même de piscine et un wifi minable on peut le dire! Le seul truc sympa c’est qu’on nous véhicule en voiturette de golf tellement les distances sont longues dans cette marina! C’est plutôt rigolo ces voitures! 😉
Allez, on ne traîne pas, une location de voiture plus tard, énoooooorme d’ailleurs, nous parcourons les 60 km qui nous sépare du Plaza Las Americas, le plus grand shopping center de la Caraibes!! Oh Oui du shopping!!! J’en rêve!! À l’arrivée, nous allons direct à AT&T, pour nous prendre une carte internet, Antoine a des rendez vous professionnels prévus et le wifi de la marina n’étant pas fameux, il nous faut trouver une autre solution… 1h!! C’est le temps d’attente à la boutique avant d’obtenir une carte qui nous le verrons par la suite ne fonctionnera pas en partage de connexion!! Patience est le maître mot! Suzanne et moi nous rendons en parallèle dans quelques autres boutiques, Victoria’s Secret, Zara, Gap… mais partout le même constat, c’est de la folie furieuse!! Nous sommes en période de soldes dans une ville de 395000 habitants et 3,5 millions sur l’île même! Oh secours!!! Je deviens dingue et le rêve du shopping se transforme en cauchemar! La clim est à zéro degré comme d’habitude chez les ricains, aucune envie de faire d’essayage, pas plus que de faire une des queues à rallonge ou quoique ce soit d’autres comme magasin! On a faim, on est fatigué, on se fait bousculer, STOP!!!!! On arrête là et on se fait un petit restaurant au CheeseCakeFactory offert par Brian en souvenir de celui qu’on avait fait en amoureux avec Antoine aux USA et qui avait été immonde! Une « private joke » des plus douteuse mais qui finalement aura plu à tout le monde! 🙂
Le retour au bateau se fait tardif, on est exténué de cette fin de journée. Au dodo, demain visite du sud de l’île!
Samedi 1er juillet, le réveil est un peu tardif, alors hop on fonce en direction de Ponce, ou autrement appelé la ville des Lions qui tient ce nom de la famille de Juan Ponce de Leon qui y créa la ville. Nous avons deux heures à parcourir pour y arriver et la route est superbe, vallonnée, montagneuse, verte, riche en végétation, nous ne voyons pas le temps passer. L’arrivée sur Ponce est signalée par des grosses lettres à la façon Hollywood. Les guides nous indiquent une ville pleine de charmes et à forte identité portoricaine, et c’est ce que nous allons trouver! Ancienne ville prospère dans le domaine de la grosse production de café, de sucre et de maïs, elle a connue ses heures de gloire avec notamment la famille Serrales et sa célèbre rhumerie.
Nous déambulons dans les rues et sommes émerveillés par la beauté des lieux! On voulait de la vieille pierre et étions en manque de culture, nous sommes comblés! A commencer par la Cathedral Nuestra Senora de Guadelupe dont les fondations datent de 1660. Majestueusement plantée au cœur de la Plaza de Las Delicias, on ne peut pas la manquer. Elle est située à côté du Parque de Bombas, érigé lui en 1882, pour y abriter les pompiers de la ville. Deux attraits forts de la ville, deux styles différents, qui se marient parfaitement bien avec les autres bâtisses à visiter ou juste à admirer au grès de la balade! On adore!!!!! En plus la plupart des visites sont gratuites, que demander de plus?! 🙂
Un rapide passage devant le château Serrales qui domine la ville et la Cruz del Vigia, une croix haute d’une trentaine de mètres, nous permettent d’apprécier la vue ensoleillée sur Ponce. Nous n’avons que peu de temps encore pour remonter un peu plus au centre de l’île et y découvrir ses richesses, alors nous quittons Ponce non sans nous rendre compte que derrière les beautés de son centre ville, la ville est en fait presque à l’abandon. Le guide d’une des maisons bourgeoise que nous avons visité nous a parlé du fait que le manque d’activité économique à ce jour a pour conséquence le départ des habitants de l’île vers les États Unis… et nous constatons le déclin des lieux aux maisons et édifices abandonnés et délabrés… Nous sommes choqués aussi par les barreaux sur bons nombres d’habitations! A en juger les protections mise en place on devine l’insécurité qu’il doit y avoir dans le coin… Quel dommage pour ces lieux qui ont connu leur belle époque!
Allez, nous sommes à présent en route vers Utuado, à quelques 30 km de route de montagne pour y voir une hacienda productrice de café, mais arrivé proche des lieux, nous nous rendons compte que l’endroit ferme à 15h, il est 14h50, autant dire que c’est mort! Changement de plan, direction Jayuya, à quelques 35 km plus au sud/est à nouveau… que de temps passé en voiture mais que de paysages magnifiques! Jayuya porte le nom d’un ancien chef indien et est au cœur de la forêt tropicale de Toro Negro. On est émerveillé par la jungle dans laquelle nous évoluons! C’est juste exceptionnel! Des arbres hauts, des lianes, des bananiers, des manguiers, des bambous immenses, des odeurs de vert, des croassements et même une cascade, tout y est! On est vraiment ailleurs! Nous avons beau être dans les Caraibes nous ne trouvons pas ici les mêmes paysages qu’ailleurs dans les Antilles! Nous n’avons même pas l’impression d’être sur une île tellement tout est gigantesque et différent! Nous adorons ces lieux, il y règne une ambiance particulière au son de la salsa partout!! Et encore une fois les habitants croisés sont juste d’une gentillesse incroyable, souriant, et nous répondant volontiers! Nous avons aussi même failli adopter un petit chiot portoricain! Trop mignon!!! On a tous fondu devant ces petits bébés et si cela n’était pas si dur d’avoir un chien à bord nous en aurions pris un sous le bras!! 🙂
Nous arrivons à notre prochaine étape, la Piedra Escrita, véritable fierté du village! Il s’agit d’une grosse pierre gravée d’inscriptions Taïnos en plein milieu de la Riviere Saliente… Les lieux sont très beaux avec cette rivière au cœur de cette végétation, mais c’est blindé de monde et surtout la grosse pierre en question sert de plongeoir a tout le monde! Euh, bizarre quand même! On y découvre effectivement quelques dessins ou gribouillis même si on ne doute pas que cela devait vouloir dire quelque chose, mais on s’attendait à autre chose il faut bien le dire! Hihi bon c’est pas grave, les garçons et Antoine en profitent pour justement tester le plongeoir, se rafraîchir et se mêler aux locaux, le tout dans un joyeux brouhara! Pour Brian, Suzanne et moi, trop de monde, pas très envie de nous mêler à la foule dans cette eau 🙂
Tout le monde s’étant dégourdi un peu les jambes nous nous rendons vers l’Hacienda San Pedro. Nous y voilà, enfin nous trouvons un lieu où découvrir la fabrication du café! Quelle délicieuse odeur! Nous y apprenons les différentes étapes, la période de récolte de janvier à août, la collecte des fruits à graines, du tris des dites graines pouvant être vertes, jaunes, oranges ou roses qui en fonction de leur couleur et de la température à laquelle elles seront chauffées apporteront un goût du plus amer au plus doux ou suave du café… Nous découvrons les machines servant a tout le processus de torréfaction du café. Et si ni Antoine ni moi n’en buvons, nous nous laisserons quand même tenter par une dégustation en fin de visite histoire de gouter à la production locale! 🙂
Voilà, notre journée de visite s’achève! Nous rentrons doucement vers la marina, quelques 2h35 encore… Bilan de la journée, des paysages somptueux d’une richesse incroyable, un dépaysement total pour les 7 heures de route parcourues! Ça en valait la peine.
Au dodo, demain c’est visite de San Juan!! Mais ça c’est encore une autre histoire!
Nous sommes mercredi, nous quittons notre mouillage paradisiaque à côté des Caves pour retrouver quelques 40 NM plus tard de nouveaux territoires! La mer est quelque peu houleuse mais de travers arrière, on ne la sent donc pas trop, le vent souffle à 23 noeuds, le soleil brille, ce sont de bonnes conditions pour naviguer 🙂
Nous hésitons un instant pour un arrêt sur les Îles Vierges américaines (USVI) qui sont en chemin mais rapidement le choix est fait de continuer. Nous en avons pour plusieurs heures de nave, autant qu’elle se fasse par beau temps et puis gardons-en pour notre retour, là où la route contre vents et marées ne nous fera apprécier que plus ce territoire américain pour nous reposer! Mais ça c’est pour plus tard! 😉 Après 6h de navigation, nous arrivons sur l’île de Culebra! Voilà une autre petite île peuplée d’indiens taïnos découverte par Monsieur Colomb, et qui bien plus tard et ce jusqu’en 1970 servie de lieu d’essais militaires pour l’US Navy! Le mouillage de Ensenada Honda est profond, mélange de mangrove et de bleu clair en fonction des endroits.
Quelques petites maisons colorées et arbres flamboyant ornent les bords de la côte. Nous mouillons face au restaurant Dinghy Dock dont j’ai lu les mérites sur divers blogs et aurons l’occasion d’en goûter la bonne cuisine! Une agréable surprise en plus du plaisir à passer un peu de temps entre amis dans ces lieux colorés.
Nous découvrons en annexe les petits « bolongs », nous rappelant un peu les paysages sénégalais que nous aimions tant, menant à l’autre côté de l’île et à son centre ville. Centre ville est un bien grand mot, disons plutôt qu’il s’agit du débarcadère des navettes maritimes avec quelques commerces défraîchis autour dont des pseudos restaurants aux pizzas qui semblent bien grasses… En 5 minutes le tour est fait. Nous déambulons dans les rues alentours et là aimons beaucoup l’ambiance qui y règne. Les rues colorées, les voitures datant un peu, les voiturettes de golf omniprésentes mais sans le golf, le gros camion de pompier, les chats errants, la musique de ci de là… Nous sommes ailleurs pas de doute! Nous avons d’ailleurs eu l’occasion de découvrir la gentillesse des gens de l’île en nous rendant au petit supermarket local, dépaysement garanti, musique latino en fond et sourire des locaux. C’est en espagnol qu’Antoine parle avec eux, ils nous répondent et nous renseignent volontiers.
Nous le testons une fois de plus lorsque nous devons nous rendre tous les cinq à l’immigration pour notre arrivée. Antoine et Suzanne s’y étaient rendu la veille en stop car il y a un bon 20 minutes de marche au soleil mais la très gentille dame (c’est à souligner car extrêmement rare aux customs et immigration!) leur avait signale que tout l’équipage français devait venir montrer sa frimousse! Et oui, les américains n’ont pas besoin de venir eux… Nous il faut s’assurer que c’est bien nous! Bref, les garçons ont quelque peu rechigné, quand on sait que c’est vraiment uniquement pour faire acte de présence, mais rapidement nous trouvons une voiture de touristes américains qui nous y dépose! Et à 5 en stop et 4 pour eux c’était pas gagné mais c’est rentré! Pour le retour pareil, deux portoricains avec voiture locale nous ont déposé au lieu désiré, le tout avec sourire et indication des choses à faire à Porto Rico 😉
Bon allez c’est pas tout ça mais on a un des petits îlots à découvrir un peu plus loin, il s’agit de Culebrita. Pour y arriver nous longer la côte sud en direction de l’est de Culebra pendant un peu plus d’une heure. Le paysage est sauvage, pas d’habitation sur l’îlot, seul un phare! Les dernières minutes de navigation sont très houleuses et inconfortables! Nous sommes exposés à la houle de nord et aux 23 nœuds de vent. A la barre, je me fraye un chemin au milieu des cayes entourant de part et d’autres la baie. Cataja part en surf et je redresse 🙂 L’arrivée dans la baie est très belle.
Après avoir vu une côte rappelant quelque peu des paysages bretons, nous voici devant une plage quasi que pour nous, au sable clair et aux palmiers imposants. Le mouillage est censé se faire sur bouée « day only » mais la plus abritée ne nous inspire pas confiance pour y rester la nuit! Nous mettons donc l’ancre sans trop savoir si nous avons le droit ou non… Car si nous sommes en zone parlant espagnol, n’oublions pas que nous sommes en terre américaine, donc à cheval sur les règles… On espère que personne ne viendra nous coller une amende! Malgré l’envie d’aller découvrir cet îlot désert, nous attendons le lendemain pour descendre à terre. Le temps est gris, le vent présent et il ne fait pas très chaud!! 🙂 hihi que voulez vous, on est tropicalisé ou on ne l’est pas! 😉
Lundi 26 juin, réveil matinal ce jour, nous avons une plage à découvrir et une petite randonnée à faire pour monter au phare! Nous touchons terre, nos pieds foulent ce sable d’une douceur incroyable!! En plus d’être presque blanc, il est sûrement le plus doux que nous ayons eu depuis le début du périple!! Quel bonheur à toucher. C’est une sensation de terre glaise entre nos doigts, il est très fin et est parfait pour en profiter pour nous faire un gommage!! Hihi et oui pas besoin de spa, le nôtre est 100% naturel et gratuit 😉
Allez, en route! Sur le chemin des palmiers, des noix de cocos, des Bernard l’Hermite, quelques rares fleurs et des fourrés. Tout est bien aride et pourtant bien vert aussi et plus nous prenons de la hauteur sous cette chaleur écrasante plus nous apprécions les contrastes des couleurs sur la baie! Un lagon de toutes les couleurs de bleu, les collines vertes, le ciel azur, parfait mélange de la carte postale idyllique! Au détour du sentier nous découvrons une plage aux eaux parfaites! Calmes et cristallines. Nous sommes sous le charme!