Le bilan de notre 1ère année by Antoine…

Le bateau est en lévitation sur une eau cristalline. L’annexe clapote gentiment au bout de son amarre et le soleil fait resplendir une palette de bleue allant du bleu profond au vert émeraude en passant par un turquoise étincelant. Welcome to the Grenadines! 🙂

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C’est dans ce décor de carte postale que l’heure des comptes à sonné. Il y a 1 an jour pour jour nous larguions les amarres de notre port de la Grande Motte pour l’aventure d’une vie. Pour vivre ce rêve qui nous obsédait depuis tant d’années. Le moins qu’on puisse dire c’est que la récompense était à la hauteur de nos espérances. Si vous ne savez pas quoi faire sur les années à venir et vous posez des questions pour partir en bateau… N’hésitez pas. Sautez le pas. Vous ne le regretterez pas!
Bien sûr ce n’est pas tout rose tout les jours. Il y a les moments ou la météo nous fait des petites frayeurs. D’autres où l’on se demande quelle orientation donner au voyage. Et les moments où il faut dire au revoir aux gens avec qui nous avons partagé un bout de l’aventure.
Mais qu’ai-je appris en 1 an de voyage??…
Ceux qui me connaissent savent à quel point je partais de loin point de vue bricolage. Aujourd’hui, même si je ne suis toujours pas un expert, je ne regarde plus totalement mon moteur comme un tas de ferraille et de tuyaux sans logique. Limite il me parle maintenant. 🙂 Je connais ses bruits. Je sais le bichonner. Mes yeux ont pris le réflexe de regarder mon bateau sous toutes ses coutures pour détecter avant qu’il ne soit trop tard les choses qui sont susceptibles de casser. Et quand malgré tout ça casse, je ne panique plus car je sais que je finirai par trouver la solution pour palier au problème.
Notre spiritualité à évolué elle aussi. Nous vouons un culte quotidien au dieu Météo. Chaque jour, c’est le même rituel. Quelle sont les prévisions pour la semaine à venir? Doit-on chercher un abri plus sûr pour la nuit? Va-t-on « morfler » sur les prochains jours ?…
En navigation, on apprend à anticiper, à lire le plan d’eau. Et rien ne me fait plus plaisir que d’entendre Elian dire : « Papa il y a un grain qui approche mais normalement on devrait pouvoir l’éviter car le vent le pousse plus loin devant ». On reste prudent, sauf peut-être parfois quand on régate avec les bateaux copains. 🙂 L’honneur nous pousse à en demander un peu plus au bateau et on se retrouve avec le spi en l’air sous 26 nœuds de vents. Ceux qui s’y connaissent savent de quoi je parle… On serre les fesses et on espère que ça va tenir.
La survie. Comme à Koh Lanta, il faut nourrir sa tribu. Mère nature nous met à disposition ses ressources, à nous de réveiller en nous nos instincts primaires pour les collecter. Pour cela il m’a fallu un certain temps, mais j’ai eu de bons maîtres sur les bateaux copains. La mise à mort d’un poisson me fait toujours mal au cœur, et le souvenir de leur regard implorant avant leur dernier soubresaut continue de me hanter la nuit. Mais ces états d’âmes ne font pas le poids par rapport au plaisir de déguster sa propre pêche.

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Ce poisson fraîchement sorti de l’eau, ces langoustes cueillies dans leur terrier… Quelle fierté d’être capable de se nourrir soit même (partiellement) en collectant à mère nature que ce que nous pourrons manger.

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Les paysages qui se sont dévoilés à nos yeux avides de découvertes balayent à eux seuls toutes les objections que nous avons pu avoir avant de partir. Entre les villes d’Espagne chargées d’histoire, les paysages lunaires des Canaries où l’on se sent tout petit, les steppes africaines au Sénégal qui défilent le long du fleuve Siné Saloum dans les méandres duquel se cachent ici et là de petits villages où les gens vivent à des années lumière de ce qui était notre quotidien en France, nous n’avons cessé d’en prendre pleins les yeux…

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Cartagène et Alméria en Espagne

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Grande Canaria et ses Canyons

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Les bords du Siné Saloum et probablement le plus beau couché de soleil vu

Et enfin, les Caraïbes qui étaient le but ultime de ce premier chapitre où nous voulions voir ces paysages de cartes postales.

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Plonger dans ses eaux claires et s’émerveiller devant ces créatures sous marines. Nager avec des dauphins : c’est fait.

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Nager avec des tortues et des raies : c’est fait.

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Nager avec des requins : ça aussi c’est fait.

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Voir des baleines en liberté sauter à côté du bateau : plus que fait. Grandiose.

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Cette première année va se clore avec un petit retour en France pour revoir famille et amis, se faire dorloter, manger tout ce qui nous manque sous ces latitudes, fêter quelques mariages et reprendre des forces pour entamer le chapitre 2 de l’aventure.

Les eaux turquoises c’est bien, mais la culture nous manque et les Caraïbes commencent à nous sembler trop touristiques à notre goût. Nous aspirons maintenant à sortir des sentiers battus. Nous allons prendre le temps de réfléchir à nos prochaines destinations pour écrire les nouvelles pages de notre aventure. Rendez vous en septembre à notre retour. En attendant on profite encore des grenadines pour un petit mois… 🙂

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Le paradis existe… Par ici!!

« Ma doudou, nous allons partir en fin d’après-midi pour les BVI (prononcé Bi Vi Aïe!) , comme ça on aura tout le temps d’arriver de jour, avec la météo annoncée, le peu de vent, on risque d’arriver de nuit sinon et pour le mouillage ça ne sera pas prudent… » Je m’étais préparé psychologiquement à partir vers 3h du matin de Saint Martin pour effectuer la quinzaine d’heures que nous avions prévu pour arriver jusqu’à Virgin Gorda, île la plus à l’est des Iles Vierges Britanniques… 3h du matin c’était bien, il ne restait plus que deux heures avant le lever du jour et ça permettait de reprendre en douceur les naves de nuit, alors quand Antoine m’a dit ça en voiture à quelques heures du départ, j’ai été prise de panique ! Nous n’avons pas navigué de nuit depuis la fin de notre transat le 3 janvier, il y environ 3 mois et demi donc, et à en croire ma réaction manifestement le corps a une mémoire. Je me suis mise à avoir le ventre noué, la gorge serrée, les larmes aux yeux, à ressentir la peur, là installée confortablement en voiture… Antoine a été aussi surpris que moi de cette montée d’émotions et de pleurs, mais force est de constater que c’est la dernière image représentative des nuits que j’ai gardé en moi… La peur de la nuit, la peur aveugle de la houle, du vent, des bruits… J’ai peur de reprendre la mer version nocturne… « Ça va bien se passer ma doudou, ne pleure pas, tu verras avec ce qui est annoncé, ça sera une belle nave » Nous nous préparons donc à partir dans quelques heures, tout est calé dans le bateau, les jeux des enfants dans le salon pour leur éviter d’avoir à descendre dans leur cabine si ça bouge. La météo annoncée est clémente et nous décollons après avoir mangé pour être tranquille.
Antoine avait raison, la navigation a été calme, la mer plutôt plate, le vent dans le bon sens et en prévision des heures à venir, sans stress par rapport à l’heure d’arrivée, c’est donc sans encombre et sous spi même que nous avons pu avancer. 15h, nous arrivons en empruntant la passe des Baths et découvrons de loin la beauté des lieux, nous remontons et décidons de nous poser pour la nuit à Thomas Bay, pour effectuer notre clearance et nous reposer. Nous nous y reprenons à deux fois pour mettre l’ancre (chose rarissime !! on commence à être des pros 🙂 ), Antoine va vérifier le mouillage sous l’eau, mais Indy (bateau copain de Sashi ayant eu aussi traversé) nous informe qu’ils ont eu le même problème, que le sol n’accroche pas, et que par sécurité ils mettent les voiles sur Virgin Gorda toujours, mais plus au nord dans le lagon pour être plus sûrs… Après réflexion nous décidons de faire pareil, nous avons envie de dormir tranquille, et c’est donc 1 heure plus tard que nous serons posés sur bouée proche de Gun Creek, pour pouvoir à la première heure demain effectuer les formalités d’entrée. En attendant, 10 minutes, c’est le temps qu’il aura fallu au boat boy pour venir réclamer son dû… 35 dollars la nuit !! Euh, ok, on vient d’arriver, on repartira demain matin et c’est aussi cher ?!! On est fou!! « Vous pouvez toujours mouiller à l’ancre à côté » nous dit-il ! Mais oui bien sûr par 18 mètres de fond et de nuit !! Nous avions lu que sur les Bvi, pour des raisons de protection écologique et des fonds, beaucoup de mouillages sont payants… Nous espérons que ça ne sera pas le cas partout tout de même !
Nous voici au 30 avril, aujourd’hui nous accueillons la famille Rivier !! Anne, Philippe, Manon et Clélia, rencontrés deux fois sur la Grande Motte et avec qui le courant était bien passé. Nous leur avions proposé de venir nous rejoindre.  Ils nous ont pris au mot et hop ont réservé leurs billets pour venir nous retrouver 🙂 Nous les attendons sur Marina Cay, joli petit îlot situé en face de Beef Island, où l’aéroport se trouve.

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L’eau y est turquoise, les toits des maisons rouges, rendant le contraste saisissant, ça semble parfait, mais le vent se levant, cela crée finalement un clapot qui pourrait bien devenir pénible pour les 1,5 miles à parcourir en annexe avec personnes et valises à bord… Hop, hop, on décide donc de nous rendre sur Beef island même, à la bouée, une fois encore… et c’est cette fois 30 minutes après que le boat boy viendra toquer sur la coque de Cataja… 30 dollars please !! Mais ce n’est pas vrai ils se moquent de nous là ? Il est où le côté réserve marine pour lesquelles nous comprenons que nous pourrions avoir à payer? Là, le mouillage est moche, au pied de la piste d’atterrissage, avec nulle envie de s’y baigner… L’endroit où la plus forte concentration de voiliers au monde s’effectue à bien compris le business de la plaisance !!! Et ça n’a pas forcément à voir avec la préservation de l’environnement ! Un rien abusés par leur méthode nous tentons de nous concentrer sur l’arrivée des Rivier, et essayons de voir le bon côté des choses, il y a moins de 500 mètres à pied pour les récupérer à l’aéroport! Ça y est, ils sont là, toute la famille au complet, et ils sont ravis d’être à bord !! Sacré périple pour venir ici! Lyon, Paris, Saint Martin puis Tortola! Ils ont l’impression de rêver, ils sont présents, là, loin de tout et dans cet endroit réputé paradisiaque. De notre côté, nous sommes heureux d’avoir du monde à bord et nous espérons bien tous ensemble trouver des mouillages gratuits ! La nuit passe et au réveil, nous avons tous hâte de partir à la découverte des lieux ! Notre premier mouillage choisi se trouve à Guana Island et c’est émerveillé que nous découvrons le mouillage de White Bay !

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L’eau y est d’un bleu clair et le sable d’un blanc a en faire mal aux yeux, les cocotiers en toile de fond… le rêve !!

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Nous découvrons les fonds proche des rochers, nous rencontrons des centaines de poissons tous aussi colorés les uns que les autres, nous nageons au milieu de milliers de tout petits poissons minuscules qui se déplacent en banc entier…

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Nous avons l’impression d’être au cœur du film Océan, où des images étaient prises de ces bancs de poissons se déplaçant à l’arrivée de plus gros qu’eux ! Et là cachés derrière eux mais bien visibles ensuite en nous passant à côté, ce sont deux gros tarpons que nous observons. Nous n’en n’avions encore jamais vu et après recherche nous avons appris leur nom. Ils mesurent entre 1 et 1.5 mètres pour ceux que nous avons vu mais peuvent atteindre la taille de 2.5 mètres, ils sont impressionnants et pourvu de dents qui ne donne pas envie, mais ils font tout de même moins peur que le redouté barracuda !
Hors de l’eau nous assistons au ballet des pélicans volant au-dessus de nos têtes et plongeant littéralement dans l’eau à quelques centimètres de nous à peine, bien décidés à manger le poisson repéré de là-haut ! Les mouettes nous accompagnent de leur chant et ne ratent pas une occasion de manger ce que nous mettons à l’eau après nos repas ! Voraces les bêtes!

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La plage de près est aussi belle que de loin, presque immaculée, au sable si doux lorsqu’on le piétine, incroyable ! Nous trouvons même nos noix de coco et découvrons que les Rivier sont comme moi des cocoynomanes !! Dommage, d’habitude elles ne sont presque que pour moi, grrr !! 🙂

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La prochaine étape est celle de Sandy spit, petit îlot sorti tout droit d’une carte postale avec deux cocotiers sur l’ile, entouré de sable blanc et de fonds bleus… Le genre d’endroit qui vous rend euphorique juste à sa vue ! Cerise sur le gâteau pour Antoine et Philippe, une vague prise entre deux eaux qui permettra à Antoine de passer des heures de plaisir et à Philippe de découvrir le surf . Nos amis Sashi sont arrivés eux aussi, les présentations sont faites et Yann ne mettra pas longtemps à les rejoindre à l’eau lui aussi… De vrais adulescents, comme dirait Yann!

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Après cette pose bien appréciée, nous mettons cap sur un autre White Bay toujours sur l’île de Jost Van Dyke. D’après certains ça serait la baie la plus jolie. Nous serons finallement tous déçus une fois devant. La baie certes jolie est surtout remplie de bateaux et de monde sur la plage, avec paillottes et tout le toutim, tout ce que nous fuyons avec les Rivier… Après quelques minutes de réflexion, nous décidons donc de naviguer une petite heure de plus pour arriver avant qu’il ne fasse nuit sur l’île de Tortola au mouillage de Belmont.

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Cet endroit repéré de loin et indiqué comme ayant possibilité d’ancrage sur notre carte s’avère être un petit paradis où nous serons seuls au monde pour la nuit! Nous y sommes à l’abri, avec une jolie plage et un coucher de soleil magnifique!

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Y ‘ a vraiment pas photo! Décidement en bateau, dans un sens comme dans l’autre, nous ne savons jamais d’avance ce que nous allons trouver, et souvent ce sont quand même de bonnes surprises 🙂

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Notre petit périple continuera en direction de Norman Island… Mes lectures de blog m’indiquent qu’aux Bvi il y a trois endroits à voir AB-SO-LU-MENT ! Le premier s’appelle les Caves, entendez les grottes sous marines à découvrir! Le mouillage de loin ne présente que des bouées et nous craignons de ne pouvoir mouiller librement… Un petit tour d’horizon sera nécessaire et c’est finalement sur dans un petit coin isolé à tribord de la baie que nous trouverons notre place par 8 mètres de fond. Et finalement c’est bel et bien le meilleur emplacement!

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L’eau est limpide, nos paddles à l’eau donnent l’impression de flotter dans les airs.

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Les Caves sont uniques et la magie des lieux faits que pour une fois toutes les beautés à découvrir sont à porter de tous! 🙂 Pour moi qui peine à aller en apnée à des profondeurs descentes, je peux voir toute la vie sous marine à quelques centimètres! Tortues, tarpons, perroquets, capitaines, carangues, autant de poissons poursuivant leur chemin sans se soucier le mois du monde de notre présence!

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Les Rivier qui justement rêvaient de nager à une tortue et ne cessaient de les scruter du bateau, auront été exaucés et auront pu nager avec deux d’entre elles! Quand la magie opère…

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Situé juste à côte des Caves, le deuxième endroit s’appelle Pelican Island. Petit îlot rocheux, entourés de quelques bouées rouges réservées aux plaisanciers pour 45 minutes chacun, normalement… Mais comme il n’y a pas de minuteur, pas de contrôle et que nous sommes aux Antilles, nous avons pris peut-être un peu plus de temps… Mais l’emplacement se mérite! et c’est à 7h30 du matin que nous avions levé l’ancre pour être sûr d’avoir notre place et bien nous en pris, au même moment 4 autres bateaux étaient aussi déjà au taquet!

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Nous ne sommes qu’à 3 ou 4 mètres de la roche, nous mettons tous nos palmes, masques et tuba et partons découvrir les trésors! Et quels trésors!! Le spectacle est magnifique! Les fonds d’un bleu intense par endroit et d’un bleu clair à d’autres. Des centaines de coraux à découvrir et leurs habitants s’offrent à nous… La balade se fait crescendo, nous démarrons par le côté le moins profond et finissons par celui au canyons sous marin, dans ce bleu profond et avec un nombre de poissons multicolores incroyables!! Nous n’avons encore jamais eu l’occasion d’en contempler autant sur si peu de surface! Depuis le début de l’aventure c’est à n’en pas douter l’endroit le plus poissonneux que nous avons pu voir!

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Pacôme est à l’affût des « petits poissons », Elian s’entraîne à chercher le sable au milieu des coraux et Malo suit Antoine dans les tunnels sous marins… De mon côté, ne pouvant passer par les tunnels, je m’efforce de ne pas m’empaler sur les gentils gros oursins qui tapissent les rochers! 🙂

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Après quelques arrêts intermédiaires sur Little Harbour avec son eau bleue magnifique et une nuit à Salt Pond Bay, nous arrivons au troisième endroit à ne pas manquer, Les Baths!!

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Lieu incontournable, idéal pour finir en beauté et nous y passerons 2 nuits!! Nous sommes impressionnés et émerveillés par ces gros rochers de granit d’origine volcanique disséminés le long de la plage. Nous ne sommes plus au Bvi, nous sommes aux Seychelles!

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Ces amoncellements spectaculaires de roches grises délimitent de superbes piscines naturelles aux eaux émeraude. Du sable blanc tapisse le sol et juste ce qu’il faut de palmiers ombrage un peu la plage!

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Les garçons sont tout fous, ils découvrent comme nous ces grottes formées naturellement, crapahutent dans ce labyrinthe géant et se cachent dans chaque recoin.

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Nous partons en exploration des lieux et découvrons toujours d’autres petits endroits tous aussi magiques les uns que les autres. Nous courons, nous baissons, nous relevons, escaladons, nous sommes Les Ja à la recherche du trésor perdu!

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Et comme si cela ne suffisait pas, tout ce qui est visible à terre est reproduit quasi à l’identique sous l’eau… Ce sont des dizaines de canyons présent ça et là, une eau cristaline et des poissons par dizaines qui sont offerts à notre vue… Et juste là, à côté des connues Bath, se trouve à 200 mètres en annexe, la méconnue petite plage de sable blanc sur laquelle personne ne se rend, qui à elle toute seule représente le rêve des Caraïbes!… Epoustouflant… Les photos parlent d’elles-même…

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Malheureusement comme toute bonne chose à une fin, la petite famille Rivier doit repartir à présent en France, et c’est ainsi que nous les ramenons quelques heures avant le départ à Beef Island… Nous aurons passé 10 jours des plus plaisants en leur compagnie… Comme quoi, et contre toute attente, ce n’est pas si fou d’inviter à bord des « quasi » parfaits inconnus 🙂 Merci à eux pour tout, et n’oubliez pas que la porte de Cataja reste ouverte… Faites votre choix! 🙂

A peine partis, et comme si les Rivier l’avaient sentis, des orages et la pluie ont commencé à arriver… Après tous ces jours de grand beau, nous voilà confinés à l’intérieur de Cataja! Nous ne sommes pas les seuls puisque nos bateaux copains Sashi, Grégal, Scarlett et Indy, sont eux aussi dans la même situation… C’est fou comme le mauvais temps joue sur le moral en un rien de temps! On s’habitue au soleil, y à pas à dire! 🙂
Une nuit passée à entendre l’eau ruisselée sur la coque de Cataja et il est presque temps de repartir en direction de Saint Martin. Ce matin nous avons toujours le moral un peu en berne… Nous aurions préféré attendre et passer encore du temps ici mais les conditions météo annoncées pour les prochains jours ne sont pas les meilleures. Hors nous avons besoin de nous rendre au plus vite sur la Guadeloupe pour y effectuer un certain nombre de papier et pour le retour d’Antoine à Paris pour raison boulot, nous préférons donc être sûr d’arriver à temps et ne pas risquer d’être bloqué ici.
Nous avons 80 miles à effectuer en sens contraire du vent et de la houle, il nous semble donc plus judicieux de partir lorsque celle annoncée est à 1,40 mètres plutôt qu’à 2! Nous savons que nous allons « morfler » et que ça ne va pas être une partie de plaisir!Un bulletin météo spécial a en plus été émis pour raisons d’orages et de fortes précipitations… Super, on va se faire tremper en plus… Non décidément nous n’avons pas envie de prendre la mer… C’est pourtant ce qui sera décidé avec les bateaux copains pour naviguer à plusieurs… Le seul qui ne sera pas de la partie c’est Sashi avec à son bord Gabrielle, Yann, Lola et Sophie, nos amis suisses… Ces derniers en ont fini avec leur année sabbatique et doivent rentrer au pays… Nous avons bien tentés de les dissuader, de les garder auprès de nous par divers moyens… Alcool, corruption, dons de nos personnes 🙂 mais non rien n’y aura fait, le verdict est sans appel, notre ami Yann rentrera en transat retour seul et ses femmes en avion! Warrior le gars tout de même!! L’heure est donc aux aux revoirs et c’est le cœur lourd que nous nous disons « à bientôt »… Les fous rires, souvenirs, soirées danses endiablées et cuisine du chef nous reviennent… les larmes nous coulent, le cœur se serre, le ventre se noue… Non vraiment c’est dur, très dur…

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Les rencontres faites sur l’eau vous retourne sérieusement lorsque les adieux se font sentir! Peut être est ce ce que nous vivons, ce que nous partageons, ce que nous craignons, cet élément parfois si accueillant et parfois si hostile qui nous rapprochent à ce point…
Bon vent les amis et à tout vite en Suisse!!
11h, nous partons un peu en avance par rapport aux autres, Cataja est prêt, nous aussi… Nous apprécions d’être tout d’abord protégé par les îles avant de nous retrouver dans les conditions réelles de cette traversée… Celle qui sera sous grain avec rafale et houle dans le nez… Ça tape, ça bouge, ça grince… Les messages vhf entre nous se veulent prévenant, rassurant, encourageant… Après un départ et un cap correct, nous avons tous de plus en plus de mal à maintenir le bon cap, nous gardons la grand voile à 3 ris en raison des fortes rafales et des grains alentours, le génois lui ne restera pas longtemps… Nous peinons à avancer, et malgré un coucher de soleil magnifique, le reste ne sera que « désolation »…

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C’est long, très long… nous avons l’impression que cela n’en finira jamais! Nous avançons sur les dernières heures à 2,5 ou 3 nœuds et luttons pour maintenir la bonne direction. Personne n’a envie de tirer de bord pour tenter d’aller plus vite. Tous les équipages sont fatigués. A bord de Cataja, Antoine est malade, les enfants se sont couchés à 19h sans avoir mangé, je suis seule à la barre. Antoine me dit d’aller dormir, qu’il prendra tout de même le relais, mais rien n’y fait, je ne peux pas … Ce que je craignais pour l’aller, je le vis en ce moment même. Je sais qu’encore une fois ce n’est pas « méchant » mais juste très inconfortable, mais à part rester éveillée, à écouter ma musique pour penser à autre chose que mes mains moites tenant mon siège et la peur au ventre que j’ai, je ne peux rien faire d’autres! Trop de bruits, trop d’éclairs, trop de vagues, trop pour moi!

10292141_10203867624441369_4634586418099242857_n Et oui, ça fait peur, et ça s’appelle l’envers du décor!

Nous mettrons finalement 19 heures pour arriver enfin à Saint Martin sous une pluie battante… 19 heures… Un apéro devait être prévu à l’arrivée… bizarrement personne n’en aura eu l’énergie! 🙂 Au programme ça aura été journée dodo et film! La récompense!
Remis de nos émotions c’est quelques jours après que nous accueillerons tous et retrouverons avec plaisir nos amis Timacle rencontrés aux Canaries et avec qui nous étions au Sénégal! Ces derniers étaient partis vers le Brésil lorsque nous étions partis vers La Barbade. Les garçons sont heureux de retrouver leurs copains et Pacôme de revoir Maelys « son amoureuse »!! Que de choses à se raconter et d’expérience à partager! Nous en profitons par la même occasion pour fêter les 4 ans de notre petit bonhomme et les anniversaires de Thomas et Carole… 21 personnes à bord!

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Nous ne sommes plus un catamaran mais un quadrimaran, avec Grégal et Scarlett à couple!

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A nouveau que le temps passe vite… cette fois c’est au tour de Scarlett de bientôt partir pour leur transat retour… Nous profitons des derniers instants à L’Anse Marcel en leur compagnie… Nous les avions rencontrés aux Canaries la même soirée que Timacle et ce qui avait été drôle, c’est que l’équipage nous suivait déjà via le blog et nous avait écrit, le hasard avait voulu que nous nous rencontrions lors de cette soirée plage à la belle Graciosa! Nous garderons en souvenir évidement chaque moment passé ensemble, le calme de Thomas, la pêche de Mandy et la joie de vivre de leurs enfants… On vous dit à cet été chez vous les copains 🙂
Cap sur St Barth pour nous, le temps de couper la route en deux jusqu’en Guadeloupe et de faire un dernier coucou à Amarilli et Hervé!! Nous passerons une nuit dans la baie Saint Jean cette fois-ci de l’autre côté de l’île…

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Un petit paradis une fois encore, situé juste en face des fameux Eden Rock Hotel et Nikki Beach. Nous profiterons de quelques heures avec nos « futurs aventuriers adoptifs » 🙂 Là encore, nous nous dirons à une prochaine fois, ici ou ailleurs…
Allez… il est temps pour nous de nous retrouver un peu en famille à nouveau, de nous recentrer sur nous mêmes et de nous remettre de ce trop pleins d’émotions en si peu de temps… Le temps justement en est à la réflexion pour nous… Tous ces aurevoirs nous font nous poser beaucoup de questions quant à la suite à donner à notre aventure… Le temps toujours nous dira quelle direction prendre… Nous sommes à la croisée des chemins, mais pour le moment nous faisons cap vers Saint Kitts & Nevis!!

En avant moussaillons!

En vacances au paradis…

Enfin !! Enfin, nos amis Piéric et Stéphanie débarquent à bord de Cataja, pour 10 jours de pur bonheur à être en présence d’êtres qui nous sont chers ! Ça fait du bien de partager un peu de notre quotidien avec eux et leur faire vivre un bout de notre aventure!

Nous revoilà comme quelques années auparavant mais avec des enfants et des années en plus! Notre première location de catamaran s’était faite justement avec eux, dans de parfaites conditions autour de Porquerolles et avec l’expérience de Piéric ayant fait lui-même avec ses parents un long voyage en bateau durant 7 ans…
Le séjour aura démarré avec 2 jours au port au lieu d’un… disons qu’Antoine prit d’un coup de folie a tenté de dégivrer le frigo à coup de tournevis! Mauvaise idée… les tubes de refroidissement du frigo n’y auront pas survécu et c’est impuissant que nous avons tous regardé le gaz s’échapper… C’est de nos erreurs que nous apprenons parait-il… Celle-ci nous en aura coûté 400 euros pour un changement complet et la main d’œuvre! La bonne nouvelle c’est que nous n’aurons pas eu à attendre longtemps, que nous aurons donc pu continuer notre parcours prévu pour les vacances des amis! 🙂
Direction Îlet Gosier dans un premier temps, le temps du repas. 1er arrêt à l’eau turquoise, à quelques 30 minutes de la marina, à l’abri de la houle, parfait pour se rassasier et reprendre la mer en direction de Saint François. Nous avons bien fait de partir relativement tôt de Gosier, car nous pensions que Saint François était un mouillage sur encre… A l’arrivée nous constatons très vite que d’une la passe pour y accéder est on ne peut plus étroite et qu’il n’y a pas intérêt à avoir de la houle pour le passage et de deux que le mouillage se fait sur bouée et qu’il en reste 2 à peine! Ouf, on est sauvé! Car clairement sans cela, nous n’avions pas d’autres choix que de repartir en sens inverse trouver abri plus haut et cela ne semblait pas évident! On est posé c’est l’essentiel et nous assistons d’ailleurs à des allers/venues de bateaux n’ayant pas eu la même chance et se voyant obligés de repartir… A 17h, ce n’est pas terrible avec la nuit arrivant tôt et les cayes un peu partout aux abords des mouillages…
La plage de Saint François est très jolie, à l’eau claire et au sable beige, nous n’en profiterons toutefois pas, car à la tombée de la nuit, voilà les moustiques qui entrent en scène et nous n’avons aucune envie de nous faire dévorer par ces derniers, au vue de l’épidémie de Chikungunya qui sévit en ce moment sur l’île. De toute façon, notre objectif est de partir tôt demain matin en direction de Petite Terre, paradis terrestre et marin accessible uniquement par très beau temps semble-t-il 🙂
8h00, Piéric est au taquet et commence à stresser doucement en voyant tous les bateaux partir en direction de Petite Terre justement!! D’après les blogs il n’y a que 10 bouées pour les particuliers, nous commençons à nous activer, nous ne savons pas si les lieux seront déserts ou non, mais quoiqu’il en soit nous n’avons aucune envie de faire les deux heures de navigation pour « rien » si nous devons repartir faute de bouée disponible! Allez, on s’active et nous voilà partis… l’île est si petite que nous ne la voyons qu’au dernier moment. C’est une réserve naturelle où l’ancrage est interdit et pour cause il y a une faune marine des plus importantes et c’est justement grâce à cela que nous aurons un peu plus tard des baignades magiques! Nous approchons, vite j’attrape les jumelles et commence à compter les mats visibles… 1,2,3,4… Je compte et recompte, il semble qu’il reste de la place pour nous et les bateaux qui nous devancent… Viiiite, nous craignons tous de nous voir faire piquer la dernière bouée sous nos yeux en cas de mauvais comptage! 🙂 Nous entamons le passage dans la passe avec une petite houle de 30 cm, l’idéal pour venir ici, avec un ciel bleu et un vent à 10 nœuds, nous avons les conditions de rêve! Yessssss, la bouée est là devant nous, à 10 mètres, et elle est pour nous! Héhé, c’est qui les meilleurs, c’est nous ou c’est pas nous?! 🙂 On est posé, nous en prenons pleins les yeux!! C’est un paysage magnifique qui s’offre à nous, avec une eau comme nous n’avions pas encore vu ici, turquoise et cristalline, un contraste avec le sable blanc, le ciel bleu, et la végétation verte de l’île… Nous sommes au paradis!

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Nous pensions rester 2 ou 3 jours, nous en passerons 4 tranquillement! Un plouf s’impose, et il ne faut pas attendre bien longtemps pour rencontrer nos nouvelles amies… les tortues!! Pas farouches et se sentant en sécurité certainement, elles mangent tranquillement les algues et se déplacent avec toute leur grâce à travers cette eau limpide. Nous sommes tous fous, les enfants les poursuivent, nous en faisons de même, et nous ne nous en lasserons pas durant tous ces jours!

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C’est comme si le temps s’arrête en compagnie de ces créatures, on oublie tout le reste, et on apprécie leur présence et le calme qu’il s’en dégage… Voir des tortues étaient déjà magique mais alors croiser les raies au passage, à deux pas de nous, en pmt (palme masque tuba) ou en balade dans 30 cm de fond, c’est fascinant.

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Les regarder évoluer, se tapir au sol et avancer doucement est un spectacle superbe. J’avais parlé à Antoine de blogs où j’avais vu de photos de requins à côté d’enfants, il pensait que cela avait été pris ailleurs mais que nous n’aurons pas ça ici… Il a suffi que nous descendions à terre pour nous balader, pied dans l’eau pour que nous les voyons! Là, à côté, à 1 mètre de nous, les enfants sont excités et commencent à courir vers eux, ils les font tout d’abord fuir puis ces derniers reviennent encore et encore, ces derniers ce sont des petits requins citrons, qui malgré leur petite taille n’en reste pas moins des requins et que ce sont le premiers que nous pouvons voir! Ca l’fait quand même 🙂

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A terre les jours suivants comme en mer, nous apprécions tous chaque instant passé dans cet endroit préservé. Les iguanes remplissent l’ile et se baladent librement sur les sentiers ou dans les arbres. Nous en observons de toutes tailles et de couleurs différentes, mâles ou femelles. Leur allure de mini dinosaure nous intrigue toujours autant et leur déplacement se veut rapide quand ils le décident!

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Nous observerons également des barracudas, l’un deux m’aura d’ailleurs fait une belle frayeur, juste à être là, sous MON bateau au moment où Antoine me laisse pour rejoindre Piéric et Stéphanie et que je suis censée rentrer comme une grande!! Hiiiiii il est là, à me regarder avec son œil en coin, et son mètre cinquante, au pied de MON échelle à chasser les petits poissons alentours… Respires Eurielle, hiiiiii ça va j’ai rien de brillant sur moi (ils adooooorent), à priori je suis sauvée il ne devrait pas s’intéresser à moi plus que ça… et me voilà à 4 mètres de mon bateau, à ne plus oser avancer et à attendre que Monsieur le Barracuda veuille bien partir… Ouf, ça y est, ni une ni deux, je ne suis jamais remontée aussi vite à bord je crois! 🙂

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Vous me direz, mais qu’est ce qui m’a pris?! Disons que je n’aime pas du tout ces poissons avec leur grosses dents toutes pointues et leur tête de méchant, gardant un souvenir d’un voyage au Mexique ou l’un d’entre eux avait scotché d’un peu trop près mon maillot flambant neuf et on ne peut plus éclatant avec des morceaux de miroirs!! Quand je vous dis qu’on était blingbling!:) Bref, ayant entendu dire que les seuls accidents dans le coin avaient eu lieu avec des barracudas, disons que je ne préfère pas leur faire confiance! 🙂 Quelle vie trépidante!!

Les enfants découvrent aussi les joies de l’amusement avec les Bernard l’Hermite! Que les amis de la SPA se rassurent, aucun mal ne leur aura été fait mais ils auront été soumis à diverses épreuves telles celles des escargots dans Turbo, pour savoir lequel est le plus rapide ou le plus débrouillard! Un nid aura même été découvert avec toutes ces bêbêtes grouillant par centaines… brrrr très peu pour moi, mais les garçons  eux semblent intrigués par ces drôles de coquillage aux couleurs si belles!

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Les conditions météo que nous avons sont idéales, nous n’avons pas eu ce temps depuis des mois, plus de grain, que du bleu, du beau, Piéric et Stéphanie ont décidément bien choisi leur semaine! Nous passons des après-midi à nous faire dorer la pilule, chose que nous ne faisons quasi jamais. Aussi bizarre que cela paraisse, nous ne nous mettons que rarement à bronzer et nous protégeons au maximum du soleil. Nous ne sommes d’ailleurs pas très bronzés en général, mais là nous devons avouer que nous avons pour une fois fait 10 jours de vacances avec les enfants. Pas de CNED du tout, pas de prise de tête, pas de réveil… Non que du temps pour nous et les enfants, du temps avec nos amis et nous l’apprécions vraiment! En lisant ces lignes certains manqueront de s’étouffer en se disant «  mais enfin ils se moquent de nous ils sont toujours en vacances, et ils osent dire que là enfin ils y sont ! »… et oui, c’est difficile à croire, et peut être à comprendre, mais nous ne nous considérons pas en vacances… Nous essayons de vivre autrement, d’avoir un mode de vie différent de par le fait d’habiter sur un bateau, d’en avoir les avantages et les inconvénients. De nous nourrir des découvertes et des rencontres que nous faisons. Mais, nous mettons un réveil chaque matin de façon à nous réveiller à l’heure pour commencer à temps l’école des enfants. Aux Caraïbes, le soleil se couche plus tôt qu’en France et nécessairement si nous voulons avoir le temps de conjuguer travail et visite, il nous faut respecter certains horaires. Et c’est en cela que pour la première fois depuis le début du voyage nous nous sentons en vacances et savourons chaque instant. Pas de prise de tête avec nos enfants, pas de cri, pas de pleur, pas d’arrachage de ch’veux, pas de leçon ou de dictée à faire, juste nous, et le bonheur de vivre des moments extraordinaires dans un endroit pareil!

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Dans cette optique, la météo offre même en cadeau à Antoine et Piéric, une vague à surf juste à la sortie de la passe, de taille et de force idéales! Nos hommes se régalent tels des gamins sur leur planche de surf ou de paddle pendant que nous les filles nous faisons bronzer et nous occupons des loulous sur une plage paradisiaque juste pour nous! Cette vague qui apporte tant de plaisir, et qu’Antoine se verra même partager avec un zodiac surfant la même vague, (et la priorité il ne connait pas lui!!) commencera d’ailleurs à nous inquiéter un peu, car elle ferme justement la passe de sortie. Il n’y a pas d’autre issue et nous commençons à nous dire que nous espérons que celle-ci se calmera pour notre passage prévu demain… Ce mouillage pourrait s’avérer devenir un enfer en cas de prise au piège par les eaux car alors, le bateau se retrouverait coincé entre deux passes et avec de la houle… Mais bon, la météo devrait nous permettre de partir tranquille demain, en attendant c’est confortablement installés que nous regardons les bateaux empruntant la passe et passant cette barre… Passera, passera pas… Un des zodiacs se sera d’ailleurs retrouvé à la verticale et m’aura fait soulever le cœur de peur pour eux!

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Allez, nous voilà prêt à partir ce matin, en direction de Marie Galante… La chanson de Laurent Voulzy résonne en chacun de nous et pour avoir entendu que cette ile regorgeait de jolies plages nous avons hâte d’y être… La météo toujours de la partie, la nave aura été très agréable, et l’arrivée tranquille 🙂

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Après un bref passage à Saint louis, avec une visite tout aussi rapide de la ville, n’ayant pas d’intérêt outre mesure, nous avons posé l’ancre pour les 2 jours suivants à l’Anse Canot. Une petite baie magnifique, à l’eau turquoise une fois encore mais différente de Petite Terre, une plage de 2 km bordée de sable si blanc que cela en fait mal aux yeux et aux cocotiers posés ci et là… Une carte postale… Les hommes en auront profité pour pécher de la langouste et en ramener suffisamment pour un bon petit repas maison! Stéphanie qui les attendait tant aura été servie 🙂

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Nous ne pouvons-nous empêcher de poser pied à terre, nous foulons ce sol au sable si doux, microscopique et si agréable au toucher ! C’est magnifique… Nous n’en revenons pas de tant de beauté pour nous tout seul !!

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Stéphanie est avec les enfants, Piéric est allé se promener le long de la plage, Antoine et moi entamons à notre tour une petite marche le long de cette plage déserte… Lorsque nous revenons quelques trente minutes plus tard, je crois mal voir et dis à Antoine, que ce n’est pas possible, ça doit être ma myopie qui me fait des tours… il me semble pourtant distinguer quelqu’un et quelque chose juste à côté de notre annexe… Nous avançons, et oui, mais c’est bien ça… on ne rêve pas !! La mamie est là posée dans son transat de compète, avec son bouquin et tout ce qu’il faut pour passer sa journée ici, un deuxième transat est à côté… On hallucine !!! Stéphanie est dégoutée comme nous, nous n’en revenons d’un tel manque de respect et de sans gêne ! Ils se sont carrément posés, à 1 mètre des casquettes et de la cabane des enfants et à 1m50 de l’annexe… Nous regardons autour de nous, à droite, à gauche… rien, c’est bien ça… personne !! 2 km de plage déserte !!! On est tombé sur les champions toutes catégories !!

vieux La preuve!!! Merci Piéric pour cette photo! 🙂

Arrrggggggghhhhh j’ai envie de les zigouiller, de hurler, je ne manque pas de faire des réflexions à haute voix et de confier aux enfants une mission de la plus grande importance, faire du bruit, jouer les sales « morveux » auprès desquels personne n’aurait envie de rester… Quoi ? Ben oui, nous avons des enfants, ça peut servir à ça aussi ! hihi… Rien n’y fait Monsieur et Madame, semblent souffrir de ce que j’appelle le syndrome hlm (surtout rester coller les uns aux autres), ne bougerons pas d’un pouce et ne daignerons même pas nous regardons ou même dire quelque chose…
Voyez, on a des problèmes en cata, dur la vie de Robinson ! 🙂

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Allez, remis de nos émotions, et ayant besoin d’entamer notre retour pour la fin des vacances qui approche, nous mettons cap vers la marina de Bas du Fort, retrouver notre place… Une dernière soirée de bilan de cette semaine, de partage d’émotions et de sentiments, de papotage, de confidence… Demain sonne l’heure du retour pour Piéric et Stéphanie. Merci à eux d’être venus passés ces quelques jours en notre compagnie. Les enfants comme les grands auront appréciés ces retrouvailles… ils nous tardent déjà de pouvoir nous refaire des vacances ensemble… il restera à choisir la destination les amis! 🙂 A tout vite!

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Un petit vide se fait ressentir sur Cataja, nous nous retrouvons en famille à nouveau, Antoine va rentrer quelques jours à Paris pour travailler et revenir plus heureux encore de rentrer à bord…De mon côté je vais rester quelques jours à la marina avec les enfants. Nous faisons la connaissance de Sashi, famille suisse avec deux petites filles partis en année sabbatique, loin de leur lac de Genève. Au retour d’Antoine nous rencontrerons aussi à quai Jessica et Aurélien, lecteurs de notre blog que nous ne connaissons pas, mais qui eux, connaissent tout de nous et ayant eux aussi le projet de partir en bateau d’ici 2 ans ! C’est génial tout de même de faire de telle rencontre ! Décidément notre blog nous aura apporté beaucoup…  Merci à vous, lecteurs!

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Pani pwoblem!! Bienvenue en Martinique!

L’arrivée vers la Martinique aura été musclée ! 3 heures de navigation houleuse à supporter les montées et descentes et surtout les fortes rafales ! Ce couloir est semble-t-il connu pour ces difficultés… Mais voyons le bon côté des choses, ça ne durera pas longtemps! Et d’ailleurs, hop ça y est nous arrivons à proximité du rocher du Diamant et enfin le temps se calme ! On souffle un peu et nous mangerons mieux ce soir ce que nos estomacs ont eu du mal à digérer ce midi!
En approche, nous tentons de joindre nos bateaux copains Grégal et Scarlett qui devraient être dans le coin mais dont nos appels Vhf restent sans réponse. Direction Grande Anse d’Arlet, nous y faisons un tour de repérage, le mouillage se fait sur bouée (censée être payante mais où personne ne vient demander quoique ce soit, vive les Antilles!), il nous semble apercevoir les bateaux copains et à l’arrivée un bruit de trompette se fait entendre… Yes !!! C’est le bateau de Thomas et Mandy ! Nous les avons retrouvés, Carole et Jean Laurent, viennent nous rejoindre eux aussi quelques minutes plus tard et hop voici les retrouvailles à bord de Cataja ! Nous nous étions quittés aux Canaries en octobre dernier, qu’il est bon de retrouver des visages familiers ! Vite reprenons nos habitudes !!! Apéro time dès ce soir 🙂

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Ça papote, ça papote…  Alors cette transat ?… Chacun raconte comment s’est passée sa transat et son arrivée… Les conditions météo, le ressenti des uns et des autres, et finalement nous ne sommes pas les seuls à avoir été étonné de la traversée, plus mouvementée que ce qui avait été lu dans les magazines ou dit par d’autres bateaux… Finalement, et contre toute attente c’est Thomas et Mandy partis début novembre qui s’en sont le mieux sortis côté météo ! Pourtant d’après les professionnels il vaut mieux entamer une transat entre décembre et février pour les alizés… Comme quoi rien n’est jamais sûr!

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Nous attendrons le lendemain pour effectuer nos formalités d’entrée à petite Anse d’Arlet, petit bourg aux maisons créoles où 10 minutes plus tard tout est en ordre!  A nous les baignades dans cette eau claire, le pmt (palme masque tuba) avec les garçons et les parties de paddle tracté! Antoine s’entraine à la pêche au harpon et nous apprécions le calme du mouillage.

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Après une bonne nuit de sommeil et concertation avec les bateaux copains, nous décidons de quitter cette anse pour nous rendre un peu plus haut, aux dires de Thomas dans une crique magnifique mais ayant peu de place… Une chance, les bateaux précédents ont libéré l’espace… Nous nous retrouvons à avoir ce petit paradis pour nous tout seuls !! Waouh ! Thomas avait raison, c’est tout simplement superbe ! Une végétation luxuriante, des cocotiers, une eau limpide… Bienvenue à Anse Noire!

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Les garçons sont tout excités, ils ne tardent pas à sauter à l’eau pour y découvrir les fonds et rejoindre le ponton, qui servira de plongeoir pour toute la famille.

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Nous reprenons nos habitudes et profitons du paddle. Voilà bien longtemps que nous n’avions pas eu une destination au calme à l’eau claire pour se bouger un peu les fesses ! Il est bon de nous remuscler un peu et de commencer à nous renflouer un chouille ! Même les copains l’ont remarqué… Nous avons perdu Antoine et moi 6 kg chacun depuis le Sénégal !! La faute certainement au régime alimentaire plus que draconien tenu depuis Dakar ! Sans le vouloir et par la force des choses au vue de la nourriture du coin, nous nous sommes envolés ! Avis à tous ceux qui souhaiteraient se voir fondre, plus de viande, plus de yaourt, plus de fromage, peu de pain, pas de dessert et hop le tour est joué ! C’est sûrement moins radical qu’une transat en plus!
Nous n’avons que peu de temps à passer avec les amis car chacun y va de sa route, nous en profitons pour nous rendre ensemble au marché de Fort de France. Nous mouillons dans la rade même à côté du fort et n’avons qu’à poser tranquillement l’annexe au ponton aménagé pour descendre à terre. Je suis surprise par la ville de Fort de France, je m’attendais à retrouver une ville, je veux dire une vrai ville, avec des enseignes connues, et similaires à une capitale… Bon, force est de constaté que ce n’est pas tout à fait ça… Il y a bien des magasins, quelques noms connus mais tout est en miniature et il y a beaucoup plus de boutiques un peu « cheap » qu’autre chose… On y vend beaucoup de babioles … Vive le tourisme! …

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De toute façon, nous venons ici pour le marché, réputé pas cher, et effectivement nous constatons que les prix sont tout à fait cohérents. Il est plein de couleurs et d’odeurs ! Nous déambulons au milieu des étals et découvrons les fruits locaux, de la carambole à la jolie forme étoilée une fois coupée, à la goyave, la pomme d’eau à la peau rouge sombre ou encore la tant attendue noix de coco bien connue ! Nos sens sont en éveil et nous ne sommes pas en reste côté épices ! Nous découvrons l’odeur poivrée du curcuma ressemblant bizarrement à un ver digne de Koh Lanta, retrouvons celle de la douce cannelle, ou encore celle de la vanille utilisée dans leur rhum… Hmmm c’est un plaisir olfactif et visuel, tellement différent encore des marchés de chez nous ! L’ambiance aussi y est dépaysante! Doudou par si, chéri chérie (prononcé plutôt chéwi chéwie) par là… On adore !! Ça y est on est en Martinique! Nous découvrons aussi leur tissu et artisanat local… Bon euh on repassera sur la tasse au joli dessin de tortue achetée par Malo et à l’effigie de l’île, découverte Made in china une fois rentré au bateau… Que c’est bon de faire marcher le commerce local !!

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Il est temps de rentrer au bateau, ah mais oui, hmmm, attendez attendez, c’est bien une odeur de poulet qui nous appelle ! Antoine se remémore ses souvenirs d’enfance guyanaise et tient à nous faire goûter « the » fameux poulet boucané (poulet cuit uniquement à la fumée et assaisonné d’épices diverses) ! On sait ce qu’on mangera ce soir!

Après cette escale à terre, nous reprenons le chemin de notre petite anse noire, où nous déposerons aussi Marc et Christiane, pour qui le retour approche. Nous aurons passé un peu plus d’un mois ensemble, et tout se sera bien passé! Pas de crêpage de chignon, pas de prise de tête, mais bien du soutien, de la bonne humeur et le passage d’un rêve ou d’un mal nécessaire pour arriver au paradis, ça dépend de chacun, passés ensemble.
Petite parenthèse à ce sujet, pour nous qui recherchions une solution « idéale » pour notre transat, celle des co-équipiers et grâce à la bonne entente et au respect dont chacun a fait preuve, aura été ce qu’il nous fallait! Nous aurions, avec du recul et après notre traversée de 7 jours vers le Sénégal pu réaliser ce challenge juste en famille. Nous en avions conscience, car Antoine et moi nous étions aperçus que nous étions capables de gérer les quarts, la fatigue, la navigation et les enfants! Mais cette solution nous aura avant tout permis de pouvoir passer du temps ensemble, chose plus difficile en nave vers le Sénégal, pour raison de quarts interminables jours et nuits pour que chacun puisse récupérer!
Nous continuons notre périple par une escale au mouillage de Saint Pierre, cette ville complètement détruite lors de l’éruption de la montagne pelée en 1902.

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30000 morts en quelques secondes et un rescapé ou plutôt deux pour être exact! Des prisonniers sauvés grâce à leur cachot, mais seul l’un des deux a choisi de se faire connaitre, Cyparis, qui à force d’exhiber ses blessures et brûlures dans des cirques est devenu célèbre.

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Cette ville autrefois de lumière et réputée pour ses cercles de jeux et de joie diront nous, n’est plus que l’ombre d’elle-même aujourd’hui! Nous ne pouvons qu’admirer cette montagne, si fascinante et pourtant si meurtrière.

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Mais la ville est désespérément vide et sans chaleur. Tout a été reconstruit mais sans aucun charme, ni même harmonie dans le style. Antoine et Malo, profiterons tout de même des quelques épaves présentes dans la baie et iront notamment en voir une visible entre 5 et 12 mètres de fond en masque et tuba pour y découvrir les trésors.
Nous passerons ensuite quelques nuits à l’Anse Mitan, située à côté du village des Trois Ilets et de ses petites boutiques! Les garçons s’amusent dans cette baie scintillante et Pacôme y fera même ses premières « nages » sans brassards!! Nous pensions d’abord qu’il se noyait et avons accouru vers lui… Mais non, il était simplement sous l’eau à chercher des cailloux, sans même se rendre compte qu’il flottait! Tout fier d’ailleurs de les trouver et de nous les montrer! De mon côté, j’aurai profité de cette escale pour faire le plein de maillots de bain, indispensables à notre quotidien! 🙂

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Que le temps passe vite, Antoine se rendant en France pour quelques jours, cela a été l’occasion pour ma maman de venir nous rejoindre!

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Nous la récupérons à Fort de France et entamons dès le lendemain notre descente, en nous arrêtant à Anse noire, à nouveau, puis en direction de Sainte Anne.

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Il faut savoir que cette venue aura été un test pour tout le monde et ce n’est pas sans une certaine appréhension que nous accueillons ma petite maman. En effet, nous ne nous sommes pas revus depuis nos aurevoirs fin mai 2013 où elle était venue fêter les 3 ans de Pacôme. La relation à ce moment-là, avait été quelque peu tendue entre nous, et pour cause, comme toute maman, l’inquiétude prenant le dessus, elle m’avouera plus tard à quel point elle nous en voulait de partir et combien elle était énervée après nous… Pour bien mesurer comment son voyage pour nous retrouver est un grand pas, il faut savoir que ma maman a la phobie de l’eau, ce qui vous vous en doutez rend un séjour à bord d’un bateau quelque peu compliqué! Mais, à peine arrivée, elle a fait preuve de beaucoup de courage et de beaucoup d’ouverture d’esprit. Les quelques navigations entreprisent avec elle et ce malgré le côté musclées de celles-ci, auront contre toute attente été d’une zenitude totale!! Elle a apprécié naviguer et nous a même avoué dormir mieux à bord que chez elle!! Une victoire pour nous! Enfin je retrouve ma petite maman, et nous prenons plaisir ensemble à bord de Cataja. Les garçons profitent de leur mamie et la félicite également de ce grand pas! Ils savent combien c’est difficile pour elle d’être entourée d’eau, alors imaginez leur fierté et la mienne quand elle a accepté et bien sûr réussi à profiter d’une balade en paddle en ma compagnie!

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Nous en profitons pour passer du temps à terre également et partons visiter les jardins de Balata, un dépaysement total. Elle a hâte de venir nous retrouver sur d’autres destinations à présent, et c’est bien là, le plus beau cadeau qu’elle pouvait me faire!

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Nous voici au jeudi 6 février 2014, ma maman repart demain, Antoine rentre tout à l’heure et surprise, toute la famille est au courant sauf Antoine, nous accueillons ce soir Florian et Maeva. C’est dans le plus grand secret que nous avons organisé leur venue et je trépigne d’impatience de voir la tête d’Antoine quand il le verra. Florian est un ami que nous connaissons depuis 10 ans, pour qui mon doudou tournait des courts métrages (Systemd Prod sur Facebook) et nos aurevoirs l’an dernier avaient été déchirant. 17h30, nous voilà de retour à la marina, nous passons la soirée à papoter, nous essayons tant bien que mal de faire durer, Antoine commence à fatiguer avec le décalage horaire, il n’a qu’une envie… dormir!! Pour moi le défi est de le faire tenir jusqu’aux alentours de 22h, heure à laquelle Florian devrait arriver en taxi! 21h, mon doudou souhaite aller se coucher… « Oh non, je sais que tu es fatigué mais il faut qu’on sorte les poubelles (très glamour, j’improvise quoi!!) et en même temps on pourrait se promener »… « Doudou, je suis fatigué »… « Allez, s’il te plaiiiiiiit, demain ma maman repart et on ne pourra plus se balader sur les pontons tranquillement… » Ouf!! Il a cédé, je suis sauvée!! Et nous voilà partis sur les pontons, à les arpenter de gauche à droite, avec des « oh t’as vu ce bateau comment il est… et ça sert à quoi ça? », en regardant discretos l’heure… 21h45, il en a assez de traîner sur les pontons, « allez, on rentre, je vais me coucher »… un dernier bateau à côté du notre, je tente le tout pour le tout et pose une dernière question… Et, là, yes!! Malgré ma myopie je vois deux silhouettes dans la pénombre, elles s’approchent, on papote et nous entendons, « ah oui, il est pas mal ce bateau! »… Antoine mettra 30 secondes à réaliser de qui il s’agit, s’étant bien dit qu’il ressemblait à Florian mais que ce n’était pas possible!! Les yeux rouges et humides, le sourire jusqu’aux oreilles, voilà mon doudou qui réalisent enfin et enlace Florian 🙂 Cela aurait mérité d’être filmé! 🙂 En arrivant au bateau c’est toute la famille qui attendait pour voir la tête de Papounet!:) Surprise réussie, que c’est dur de garder un secret et qu’il est bon de se prendre un apéro entre amis!!:)
Vendredi, il est l’heure pour ma maman de rentrer, déjà… Nous faisons un dernier tour à la plage des Salines pour faire un nouveau plein d’images! Nous regrettons que cela ne dure pas plus longtemps, et de ne pas avoir fait plus de navigation pour lui montrer plus de paysages, mais ne sachant pas comment ça se passerait nous avions tous opté pour un début en douceur… Ce n’est que partie remise! Merci pour tes mots maman, merci pour cette « bénédiction ressentie », bon voyage et à tout vite!!

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Il est temps de faire notre route, Antoine et moi, ressentons une certaine lassitude d’être de ce côté caraïbes de la Martinique, nous avons beau trouver que c’est joli, cela fait des jours et des jours que nous sillonnons les mêmes mouillages. Nous ne trouvons pas le paysage de carte postale que nous imaginions… Nous ne faisons aucune rencontre de voyageurs et nous avons la désagréable sensation de nous retrouver entourés de touristes, un peu comme nous l’avions ressenti à Majorque. Antoine se dit donc, que nous pourrions faire un tour du côté atlantique avec Florian, histoire de découvrir de nouveaux horizons et tenter de leur montrer un maximum de cadres idylliques. Le côté atlantique est réputé dangereux, en raison des cayes (entendez coraux ou rochers affleurant) et cela résume assez bien, les bateaux de location n’ont pas le droit d’y aller! Nous voilà avertis.
Nous entamons notre navigation et mettrons 4h30 à arriver à notre premier mouillage. Un peu fatigués et secoués par cette nave quelque peu mouvementée, vent et houle de face, nous décidons de nous poser au premier ilet rencontré. Bien nous en a pris! Sans le savoir nous découvrirons au ballet de bateaux touristes, que nous sommes à la baignoire de Joséphine! Ce fameux endroit réputé au sable blanc, à l’eau turquoise et où certains dégustent un punch dans l’eau par quelques centimètres de fond. Et bien cet endroit est à nous et à nous seul matin et soir! 🙂

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Nous continuerons notre remontée tranquillement au milieu des passes, qui sont sommes toutes assez larges et profondes. Nous ne ressentons pas de danger particulier. La signalisation est plutôt bien faite et notre carte gps claire. Nous profiterons de cette petite semaine avec Florian et Maeva pour découvrir la baie du François, du Robert et l’ilet Chancel! Un espace de jeu superbe et qui ne demande qu’à être découvert!! Enfin, ce que nous recherchions! La beauté, le calme, l’eau claire, et seul au mouillage! Non pas que nous soyons des ermites mais il est appréciable d’être seul ou peu nombreux, plutôt qu’entassés les uns sur les autres. Si nous ne pouvons pas nous permettre ce genre de plaisir en bateau alors comment le pourrions-nous?!

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Et voilà une semaine est passée, il est temps pour nos amis de repartir et pour nous de continuer notre route en famille. Ces dernières semaines nous auront fait du bien au moral et auront été riches en émotions. Il serait déplacé de nous plaindre, mais il est vrai que loin de tous, il est parfois pesant et difficile de ne pas pouvoir voir nos familles ou nos amis. Ces derniers nous manquent, la distance et ce que nous vivons ne font qu’amplifier le phénomène. Nous aurions tant de choses à partager avec eux, à leur raconter, mais faute de moyens de communications corrects et financiers, nous ne pouvons faire comme nous le souhaiterions… Alors quand ils viennent à nous pour partager notre aventure, c’est tout simplement des moments uniques!
Nous choisissons de rester encore un peu dans le coin de l’îlet Chancel.

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Toute la famille a eu un véritable coup de cœur pour ce petit paradis! Depuis le début de notre périple, nous le cherchions, nous l’attendions et le guettions, mais jamais encore nous ne l’avions trouvé : notre îlot de Robinson!! Nous passons à présent des heures sur notre île déserte 🙂 Les hommes entreprennent de fabriquer une cabane.

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Tout d’abord sur la plage avec quelques rondins de bois ayant à priori servi à un radeau, mais malgré toute leur bonne volonté, le résultat n’est pas très solide et s’aventurer la dessous relèverait d’une inconscience totale! 🙂 C’est alors sous un arbre directement que mon doudou décide d’établir, celle qui allait devenir « the » cabane, la plus belle, la plus grande, la plus ingénieuse de toute, que nous avons nommé la « Cabane Ja »! Pas mégalo du tout la famille Janning!! 🙂 Pour y entrer, un mot de passe est nécessaire et quiconque ose y pénétrer sans le prononcer est un homme mort! 🙂

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Les pièges et canons sont en place pour l’arrivée des vacanciers, qui comme chaque jour envahissent les lieux de 11 h à 16h! Les garçons guettent depuis leur balançoire ou plutôt de leur corde suspendue, l’arrivée de l’ennemi! Leur avitaillement en bombe de coco est fait, la potion des noix est prête, les coquillages projectiles sont chargés! La longue vue à l’œil, les p’tits pirates scrutent l’horizon. IN-CO-GNI-TO, ils observent sans être vue cachés derrière le feuillage des palmiers…Les loulous n’imaginent plus seulement leurs histoires, ils les vivent pleinement et c’est un bonheur que de les voir ainsi, heureux tout simplement! Il est bon de voir ses enfants vivrent leur vie, évoluer dans un jeu grandeur nature, dont ils sont les héros! Loin de l’enfermement que procure la télé ou les jeux vidéos (très appréciés néanmoins en traversée pour notre tranquillité nous l’avouons! 🙂 ).

Ce passage sur cette île ne fait que nous montrer combien ils ont grandi depuis ces derniers mois et combien ils ont changé, en positif, en autonomie, en communication, et ce que ce soit avec nous ou avec de parfaits étrangers vers qui ils n’hésitent plus à aller pour parler simplement… Cet ilot aura aussi été le témoin des jeux de koh-lanta, tintinlintintin (vous aurez reconnu l’air du générique!) avec diverses épreuves de saut en hauteur ou longueur, la fabrication d’un bateau tenant sur l’eau ou le cassage de noix de coco sous l’ombre des cocotiers!

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Nous aurons également fait un tour et découvert les iguanes cachés un peu partout dans les arbres, ainsi que les vestiges d’une ancienne briqueterie, dont certaines briques ont été enracinées dans ces arbres centenaires. Non, vraiment nous ne nous lassons pas d’être ici et c’est d’ailleurs bien la première fois que nous restons si longtemps dans un mouillage sans y être obligés pour raison météo ou délai à respecter.

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C’est aussi sur cette île que nous faisons la connaissance de Corinne et Rodolphe ainsi que de leurs enfants. Ils vivent au Robert depuis des années et ces derniers sont venus en canoë qu’il est possible de louer de l’autre côté de l’île. Nous apprenons que cette famille à elle aussi passé du temps en voyage, et a littéralement fait un tour du monde en camping-car. Waouh! Nous adorons rencontré des gens ayant vécu des choses similaires, c’est toujours tellement riche! Et justement, demain leur fils Antoine a une compétition de surf à Tartane, l’occasion de nous rendre à terre avec des terriens et de faire plus ample connaissance! C’est donc à la baie du Galion, Spoutourne plus exactement, que nous nous donnons rendez-vous. Nous étions passés devant ce mouillage il y a quelques jours avec Florian sans en être convaincu, et avions d’ailleurs fait demi-tour pour remouiller en eau connue! Cette fois, la mer semble plus calme, nous choisissons de nous mettre un peu à l’écart des bateaux, mouillés sur bouée, mangeons un bout et partons rejoindre Corinne et sa famille. Nous avons bien remarqué ce rocher un peu plus loin et la carcasse de bateau gisant dessus, cela nous rappelle étrangement la première galère vécue à Ibiza, dans un mouillage similaire… mais ne soyons pas superstitieux!
Nous profitons de cette belle après-midi, Antoine est tout excité par le fait de pouvoir refaire un peu de surf sur une plage réputée pour ça! L’endroit est sauvage, entouré de falaises et magnifique! Nous avons tous les deux un coup de cœur pour les hauteurs de Tartane et nous disons que pourquoi pas un jour nous installer ici! Les garçons jouent dans les vagues. Corinne et moi papotons encore et encore de leur périple, du notre, des trajets, des galères, des maladies, bref le quotidien qu’il soit à terre ou en mer! Fin de journée, il est temps de rentrer sur Cataja, une dernière visite de leur part, demain nous sommes censés mettre les voiles vers La Dominique, nous nous reverrons cet été 🙂

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17h30, c’est l’heure à laquelle nous sommes revenus à bord et aussi celle où Rodolphe m’a demandé avant de monter dans l’annexe quel était notre bateau… A ce moment-là, j’aurai peut-être dû être plus attentive à l’emplacement de Cataja et remarquer que ce dernier avait bougé… La soirée se passe, nous mangeons, et reparlons de notre journée à la plage, du périple de nos nouveaux amis et des pays qu’ils ont visités. Nous sommes fatigués aussi, que ce soit pour avoir joué dans les vagues, surfé, ou simplement du vent et des embruns présents à Tartane.
20h30 nous couchons les garçons, et allons en faire autant. Nous nous disons qu’il est tout de même trop tôt pour dormir et bouquinons un peu avant d’éteindre… Une nouvelle fois, j’ai un sentiment étrange, le vent souffle en rafale dehors, fort, même au mouillage, je fais la réflexion à Antoine qu’après avoir fini ma page et par précaution, j’irai remettre les clés sur les moteurs au cas où… 2 minutes, c’est le temps qu’il a fallu entre ma réflexion et l’abominable bruit de rochers sous nos coques qui s’est fait entendre, suivi du mouvement du bateau que l’on a senti accroché à quelque chose! Nous sautons tous les deux du lit, attrapons ces fichues clés pour les mettre en place, prenons l’iPad et sortons à toute vitesse dans le cockpit et sur le pont pour nous dégager de là! Voilà comment on se retrouve en petite culotte dans la nuit froide et ventée! Pas besoin de réfléchir à ce qui s’est passé, en ouvrant l’iPad je me rends compte de l’énorme trace de dérapage et du fait que nous sommes tout simplement au beau milieu de la caye que nous avions pris soin d’éviter quelques heures plus tôt! Antoine commence à remonter l’ancre, les moteurs allumés, je scrute nos instruments de bord et ne peut que constater avec effroi que nous touchons, 1 mètre 10 est annoncé mais avec les vagues les 90 cm fatidiques où nous savons que nous talonnons sont atteints!! Le vent souffle, 28 nœuds au mouillage, Antoine me cri d’avancer, je tremble, regarde chaque seconde la profondeur, je lui dis que ça ne passera pas, nous touchons à chaque instant. J’essaie de définir notre position pour savoir vers où nous devons aller, mais l’iPad ne répondant qu’à partir du moment où nous atteignons une certaine vitesse, ne me donne aucune position! J’ai froid, mes doigts tremblent tant que je ne parviens plus à toucher l’écran de l’iPad pour tenter encore et encore d’avoir une position! Pas le choix, me crie Antoine, l’ancre est par là, nous devons y aller… Crrrrrrr, Crrrrrr… Ce bruit résonne encore aujourd’hui dans mon esprit! La nuit est d’encre, seuls quelques éclairages à terre nous permettent de nous orienter un minimum… Je pense au pire, j’ai les larmes aux yeux, je sais que ce rocher aperçu auparavant n’est plus très loin maintenant, je songe à cette superstition et me dis que décidément il faut s’écouter! Nous touchons, bougeons et enfin j’entends l’ancre remontée, Antoine bondit pour reprendre les commandes, nous sommes tous les deux dans le même état de peur, mais je sais qu’Antoine ne le montrera pas comme moi. Comme il me dit toujours, il ne faut pas céder à la panique… « Où est-ce qu’on mouille maintenant? »… Nous ne voyons pas d’autres solutions que celle de faire confiance à nos iPad, et suivre nos traces au millimètre près afin de retourner à notre mouillage de l’îlet Chancel… Dans le noir complet, par 35 nœuds en rafale de face, une houle malgré la barrière de corail, nous peinons et avançons à 3 nœuds, au cas où…
Nous nous sommes chacun revêtu d’un pull et d’un pantalon, d’une veste pour couper le vent, mais rien n’y fait nous avons froid, très froid… Nous parlons peu, nous croisons les doigts pour que les iPad ne nous lâchent pas, et pour ne pas prendre un filet qui pourrait obliger Antoine à aller dans l’eau pour le détacher… Nous nous repassons le film et nous disons que nous avons échappé au pire! Demain nous n’irons pas à la Dominique, Antoine ira voir sous la coque l’étendue des dégâts et nous aviserons. Il nous faut naviguer 2 heures à cette vitesse pour parvenir à notre petit îlet. Nous ne sommes plus qu’à quelques minutes, je tremble encore et encore, d’abord mes mains, puis mes bras et enfin mes jambes qui ne cessent de se dérober, je ne parviens plus à savoir si c’est de froid ou de peur, j’ai mal au ventre, et ai du mal à respirer… J’ai envie de pleurer, de me réveiller en me disant que ce n’était qu’un mauvais rêve. Je pense aux enfants et regarde avec crainte les rochers de la côte. Justement, voilà Cataja qui semble ralentir un court instant, avec comme un moteur qui ralentirait… S’il vous plait, faites qu’il n’y ai pas autre chose qui nous tombe sur la tête. Devant c’est un mur noir que nous avons en guise de ciel, avec d’énormes nuages, un grain en prévision. Le vent se fait de plus en plus fort, je n’ose plus regarder devant… Il nous reste quelques instants avant de trouver abri devant notre îlet. Il nous faut retrouver notre ancien positionnement, ni trop près du ponton ni trop près de la caye du milieu de l’anse… C’est là que nous nous rendons compte que nos deux iPad n’indiquent pas la même chose du tout!! Lequel a raison? Pourquoi c’est maintenant que l’on s’en rend compte?! Pour l’un nous sommes sur terre, déjà, pour l’autre proche du ponton repéré de nuit… Partons sur ça… Nous essayons de distinguer les bouées de repères, les pontons, l’eau plus claire par scintillement à certains endroits, la plage au fond à peine visible, et tout autre signe nous permettant de savoir où poser notre ancre! Heureusement que quelques étoiles sont présentes pour nous apporter un minimum de luminosité! Ca y est, nous voilà installés! Enfin! Nous nous prenons dans les bras, les larmes me coulent, nous nous disons que nous avons gérer ça comme des champions et essayons de nous remettre de nos émotions! Il m’est impossible d’aller dormir, mon taux d’adrénaline est toujours à son comble, j’ai trop peur que notre ancre n’aie pas crocheté et que cela recommence au vue des rafales encore présentes. Nous choisissons de regarder une comédie!! Il faut qu’on se change les idées et surtout ça nous gardera éveillé le temps de voir si tout est en ordre ou non… Heureusement que les enfants eux, ne se doutent de rien et dorment paisiblement…
Notre film fini, nous trouverons enfin le sommeil, non sans un mal de ventre qui me tiraille de l’intérieur… Dès le lendemain matin, c’est au réveil qu’Antoine et Malo, après avoir expliqué aux enfants pourquoi nous ne sommes pas en nave comme nous leur avions dit la veille, descendent vérifier les dégâts sous Cataja… Je tourne en rond, j’attends, l’attente est longue, trop longue, je me demande ce qu’Antoine va m’annoncer… J’imagine le pire et le coût que ça pourrait engendrer… J’entends leur bruit de respiration, les voilà à la surface, Malo à un cordage de filet à la main! Voilà certainement la raison pour laquelle Cataja a ralenti, nous avons bel et bien prit un filet, une chance que nous ne soyons pas parti en traversée avec ça entrelacé dans notre hélice! Puis Antoine, il sort soulagé, « nous n’avons rien doudou! »… « Rien, tu veux dire rien du tout? »… « Rien, juste un peu de peinture écaillée mais rien d’autre, Cataja a super bien géré! »… Je crois que tout se brouille dans mon esprit, je me mets à pleurer, par déferlante!! De joie, de peur, de toute cette tension ressentie depuis hier soir qui enfin peut se relâcher… J’ai toujours ce mal de ventre, des nausées, ce manque d’air mais… non, le voyage n’est pas fini, non nous n’allons pas couler, non nous n’avons rien, non on n’est pas mort! Et oui, on peut croire en notre bonne étoile!! Bon, pour bien nous ramener sur terre, c’est notre Elian qui l’air penaud et désolé nous annonce avoir vomi dans la nuit sans avoir eu le temps d’aller aux toilettes… Hmmm quel charmant spectacle que ce nouveau vaigrage sur le côté de son lit! Tout va bien, je confirme!
Nous nous remettons doucement de cette aventure à elle toute seule, en nous rendant une nouvelle fois sur notre plage de robinson, de retour chez nous:) Tout va bien, le soleil brille, Cataja est à l’abri et nous pouvons souffler. Nous ne partirons que dans quelques jours, toute cette histoire nous ayant bien calmé!

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C’est ainsi que nous pourrons rappeler Corinne et Rodolphe, profiter d’un repas avec eux dans leur maison et d’une belle journée à bord. Des moments simples remplis de bonne humeur et de chaleur humaine avec des gens ayant le cœur sur la main qu’il est bon d’avoir rencontré.

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Le lendemain, ayant décidé de mettre l’ancre dans la baie du Robert, plus près du centre et de ses possibilités d’avitaillements, nous recevrons également la visite de dernière minute de Geneviève et Jean Jacques. Un couple charmant avec qui nous échangeons depuis janvier suite à l’article paru dans le magazine Bateaux. Jean Jacques ayant ce rêve de partir en bateau et Geneviève ayant toutes les craintes habituelles que nous avons nous les femmes 🙂 Et c’est grâce à leurs vacances prisent en Martinique et où par hasard nous sommes au même moment que nous pouvons nous rencontrer! Des heures à parler et échanger! Nous nous disons avec Antoine que c’est quand même juste génial de pouvoir rencontrer ainsi des personnes si bienveillantes à notre égard que sans notre blog et cette aventure nous n’aurions pas connu! Encore merci à vous tous lecteurs pour le soutien apporté depuis le début et votre suivi!
Nous profitons d’être au Robert pour y louer une voiture pour quelques jours et ne tardons pas à aller nous balader à la Presqu’île de la Caravelle. Jolie réserve où s’entremêlent palétuviers et anse paradisiaque à l’eau limpide protégée de la houle extérieure portant le nom de Baie du Trésor!

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Nous retournons également à Tartane où Antoine en profite pour une nouvelle session de surf. Malo et Elian étant demandeurs depuis un petit moment d’apprendre le surf, auront eux aussi la possibilité d’en faire durant leur premier cours! Théorie d’abord puis pratique!

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Vu de la plage, j’essaie de ne pas montrer, l’inquiétude que j’éprouve à voir mes loulous dans ces vagues, déjà bien grandes pour eux! Ca ne tarde pas, Elian malgré sa bonne volonté quittera le cours au bout de quelques minutes dans l’eau, ayant eu peur. Il préfère jouer dans les vagues mais les pieds sur terre pour le moment 🙂 Quant à Malo, nous aurons avec fierté pu le voir tenir un bon petit moment debout sur sa planche et heureux d’avoir réussi! 🙂 Il semblerait qu’il veuille faire comme papa… je n’ai donc pas fini de m’en faire! 🙂
Notre escale en Martinique touche à sa fin et nous y reviendrons certainement cet été pour quelques semaines. Il est maintenant l’heure de lever l’ancre, une dizaine d’heures nous attendent pour notre prochaine destination… La Dominique!