Montserrat, une île pas comme les autres…

Nous voilà sur un territoire à part, en zone inconnue et avec tout notre respect pour mère nature ! Pour ceux qui ne sauraient pas ou l’auraient oublié, Montserrat est l’île ayant vue sa capitale complètement détruite par une éruption volcanique en 1997, et subissant depuis 2010 des représailles chaque année.
Nous arrivons, curieux et excités à notre mouillage de Little bay, seul mouillage autorisé sur l’île. Il y en a bien d’autres plus au sud mais ces derniers ne sont autorisés qu’après accord préalable des autorités… Mais franchement malgré la beauté de ces derniers, nous n’aurions pas eu envie de nous poser au pied de ce volcan… Nous avions beau savoir qu’aucune éruption n’était prévue pour le moment, nous ne faisions tout de même pas les malins en étant si proche…

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Pour la petite histoire, c’est en 1995 que les éruptions du volcan de la Souffrière ont commencé après des centaines d’années sans aucun signe. Mais c’est le 25 juin 1997 que Plymouth, la capitale, a été détruite et ensevelie et ses habitants contraints de quitter leurs habitations.
Nous sommes partis à la découverte des lieux avec Winston, ancien policier à la retraite et accessoirement taxi guide. Il nous conduit en « zone interdite », là où nous ne pouvons pénétrer qu’avec une personne s’y connaissant… La route s’arrête et la piste prend le relais pendant un long moment. Nous traversons une zone qui a été entièrement recouverte de boue lors d’une coulée. Les grandes et belles maisons alentours sur les hauteurs, que nous devinons avoir fait partis des beaux quartiers sont vides. D’apparence elles paraissent à peine endommagées. Nous apprenons que cela est dû à l’activité du volcan. En effet lorsque celui-ci a explosé, ce n’est pas à proprement parlé comme on pourrait l’imaginer que de la lave qui en est sortie mais ce sont des roches qui ont été propulsées du dôme à une vitesse de 100000 km/h ainsi qu’une émanation de gaz acide brûlant tout sur son passage. Rien ne peut y survivre des km à la ronde. Certaines de ces maisons ne semblent donc n’avoir que le toit abîmé… Plus loin dans la zone, nous entrons dans une partie accessible de la ville et déambulons dans les rues de quartiers autrefois résidentiels.

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C’est perturbant. Il y a beau y avoir des quartiers à l’allure presque normale, de plus près il est clair que nous sommes les seuls êtres vivants du coin… Pas d’habitant croisé, pas de chien errant, pas de bruit d’oiseau, pas de clocher d’église ni de sonnerie de fin d’école… Rien… Le calme, le calme et l’odeur… Celle du souffre, entêtante et omniprésente. De loin nous contemplons ce volcan, dont il est difficile voire impossible de distinguer le dôme, tant des fumées jaunâtres et des nuages stagnent à son niveau. La verdure absente sur la zone touchée commence à reprendre ses droits sur les collines alentours, c’est étonnant ce contraste entre une végétation presque luxuriante et ces terres arides et dépourvues de trace de vie. Nous pensons à ces gens (dont notre guide fait partie) qui ont dû tout abandonner, laisser leur vie et leur souvenir ici… Winston nous explique que sur les 14000 habitants qu’il y avait avant la catastrophe et qui ont été exilés au Royaume Uni pour être protégés, seuls 5000 sont revenus vivre ici. Combien en sont morts demande-t-on ? Nous nous attendions à un chiffre énorme, et même si celui-ci est déjà de trop, ce sont 19 personnes qui sont décédées lors de cet événement… Après l’annonce de l’éruption et plusieurs semaines d’attente, relogés de l’autre côté de l’île pour raison de sécurité, leur seul tort aura été d’avoir réussi à passer les barrages pour aller récupérer quelques affaires, quelques souvenirs, de quoi se changer ou retrouver son animal de compagnie… Quelques heures plus tôt, rien n’aurait été pareil pour eux…
Nous continuons cet étrange pèlerinage et pénétrons dans des hôtels et maisons… Ils sont remplis de poussière, jonchés de boue, les câbles électriques sont brûlés, il n’y a plus ni eau ni électricité et les piscines ne sont plus bleus mais marrons et vertes remplies de terre, de cailloux, et d’herbes séchées.

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Mais le reste est resté presque tel quel… Bien sûr certains toits sont affaissés mais les pièces sont encore avec leur mobilier. Les rideaux de douche certes déchirés sont toujours à leur place, les placards ouverts et parfois remplis de choses et d’autres, les cuisines ont gardé leurs ustensiles, les salons leur sofas. Les murs eux sont noirs ou presque, toujours recouverts d ‘une épaisse couche de cendre, les terrasses ensevelies sous quelques dizaines de cm de cette poudre grise.

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Les garçons s’amusent à trouver çà et là des objets disposés dans les logements. Elian tente de passer un appel avec un téléphone qui doit lui paraitre sorti d’un autre monde, bien loin de nos mini smartphone, Malo s’empressent de me montrer un fer à repasser et sa table semblant dater d’une autre époque, Pacôme s’adonne joyeusement à des parties de cache-cache de ses pieds dans des tas de cendre, Antoine découvre un magazine auto datant de l’année en question posé à même la table de la cuisine et je découvre ces quelques coquillages posés en décoration sur un meuble. Je les vois comme étant un souvenir que des enfants auraient ramené d’une journée plage et que l’on aurait gardé bien en vue, comme un trophée. Nous imaginons la vie et les bruits du quotidien qu’il devait y avoir avant la catastrophe…

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C’est à la fois excitant d’être ici, car nous avons la sensation de sortir des sentiers battus et nous sommes conscients que finalement peu de monde hormis nos amis voileux ont la possibilité de découvrir ces lieux. Les habitants restant tentent déjà de reconstruire ce qui leur est nécessaire à eux avant de penser à des structures hôtelières, de fait il n’y a que peu d’hôtels et cette activité volcanique n’incite pas à des vacances ici. Et à la fois, nous nous sentons comme des étrangers entrant dans l’intimité des gens, même si ces derniers ne sont plus là… Tout semble avoir été figé, et c’est presque dérangeant d’être chez eux… Nous pensions pouvoir nous approcher plus du dôme, mais cela est interdit. Nous devinons les coulées de boue qu’il y a eu de part et d’autres de la ville mais n’en distinguons pas la totalité, et je dois avouer que c’est un peu frustré tout de même que nous rentrons au bateau. Demain, en fonction de la météo nous passerons peut être devant Plymouth, de cette façon nous pourrons peut être après avoir vu le côté terre, voir le côté mer…
Après une journée découverte riche en émotions, nous décidons de profiter de la superbe plage et du mouillage que nous avons pour nous tout seul !

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Cet endroit de prime abord joli mais sans prétention, s’avère être un petit paradis, au sable pailleté noir et à l’eau cristalline autour de ses rochers.

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Le tombant de la falaise est impressionnant, là, juste à côté de nous et l’endroit à l’abri du vent s’avère être idéal pour faire un feu de camp !! Enfin !! Des mois que nous l’attendions ! Les garçons aident Antoine à ramasser du bois mort et s’empressent de délimiter la zone pour notre feu sacré… A la nuit tombée nous prenons possession des lieux et c’est avec un étrange rituel que la tribu se retrouve autour des flammes. Comme possédés certains membres de la tribu se mettent à danser et en appeler aux dieux du barbecue! Celui-ci nous aura rassasié et c’est repus que l’histoire du soir aura pu être racontée par le chef Ja !… Une belle soirée en famille, sous les étoiles…

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Le jour est levé, nous partons aux aurores en direction de la Guadeloupe, une navigation au pré est annoncé, autant dire que cela risque de n’être ni de tout repos ni des plus confortable. Nous optons donc pour satisfaire notre soif de découverte une dernière fois et profiter de quelques heures à plat en plus, à l’abri de l’île, en passant par Plymouth. L’arrivée tranquille devant l’ancienne capitale nous laisse tout le temps de découvrir l’étendue des dégâts… Ils sont impressionnants et effectivement nous n’avions vu à terre qu’une infime partie des résultats de l’éruption.

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Les enfants et nous-mêmes écarquillons les yeux devant ce spectacle, ce paysage aussi triste que magnifique. Nous distinguons très nettement plusieurs couloirs de boues qui ont tout ensevelis sur leur passage. Nous voyons des maisons, des immeubles sous ces coulées… Cela va jusqu’à la mer. C’est un amoncellement de terre qui se tient devant nous, et la Souffrière se cache toujours de nous. L’odeur de soufre y est pire qu’à terre, et il est même difficile de respirer par moment tant elle est forte. Nous sommes là, face à lui et nous ne pouvons que nous incliner devant sa grandeur…

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Décidément nous voyons que nous ne sommes que de « micro-organismes » sur cette terre. Nous en constatons à la fois sa supériorité inquiétante et sa beauté. Nous sommes apeurés mais fascinés, démunis mais hypnotisés, toujours et plus encore respectueux devant la force de ces éléments… Nous nous pensons toujours plus à l’abri à terre mais il semblerait que celle-ci puisse finalement être aussi dangereuse que la mer…
Nous en avons pris pleins les yeux durant cette parenthèse… Nous avons adoré cette étape… Elle avait le goût d’un voyage au centre de la terre… Unique…
Montserrat nous aura permis de penser à autre chose que le départ de tous nos amis, et à la baisse de moral que cela avait engendré. Pendant un temps, celle-ci avait comme diminué l’énergie nécessaire au voyage. Nous nous sommes posé beaucoup de questions quant à la suite de l’aventure et à la direction à prendre. Aller à contre-courant de la « normalité de la vie » n’est pas toujours chose aisée, contrairement à ce que l’on pourrait penser.
Au moment où j’écris ces lignes, nous n’en n’avons pas fini du questionnement mais nous avons quelques pistes quant à la route que nous souhaitons prendre, cela motive et nous donne de nouveaux objectifs pour cette fin d’année ! En attendant nous partons sous peu pour les Grenadines, étape tant attendue et inévitable des Caraïbes, mais aussi et surtout nous rentrons voir nos familles et amis d’ici quelques semaines ! Nous avons hâte de pouvoir enfin partager notre voyage avec ceux qui nous sont à la fois si proches et si lointains ! Ça peut paraître fou aussi, mais nous rêvons de prendre l’avion en famille pour traverser l’Atlantique ensemble à nouveau, mais dans les airs cette fois… 🙂
Mais patience… l’eau turquoise et le sable blanc nous attendent pour parfaire le bronzage avant tout cela… Cap sur Les Grenadines !

Après La Barbade, Sainte Lucie…

« Doudou, ça fait combien de temps que t’as pas écrit sur le blog? »… Oups, oui dis donc t’as raison.. Que le temps passe vite sous le soleil des Caraïbes… Aurait-on adopter le rythme d’ici?… Pour ma défense, il faut savoir que le réseau est non seulement très mauvais aux Antilles mais également très cher! Remontons quelques semaines en arrière… Le Burger king de l’après transat à La Barbade c’est fait. La baignade dans les eaux claires de Carlisle Bay, c est fait… Pour autant, après avoir prit un taxi pour faire quelques courses, nous découvrons qu’ il ne semble, pour nous en tout cas, pas y avoir grand intérêt à visiter l’intérieur des terres… Le mouillage de Carlisle Bay après 3 jours passés la bas, s’avère être rouleur, et la météo annoncée sur la prochaine semaine ne nous enchante guère…

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Il faut nous décider, soit nous attendons ici, soit nous nous dépêchons de traverser vers Sainte Lucie pour être plus abrité des 35/40 nœuds et des 3/4 mètres de houle annoncés… Nous optons pour la deuxième proposition et prenons le large dès le lendemain en direction de Vieux Fort, premier mouillage au sud de l’île. La traversée est mouvementée! Les grains qui nous avaient jusqu’à présent été épargnés ne nous lâche plus… Antoine et Marc passent leur temps à enlever et remettre le spi! L’arrivée d’un grain fait monter les nœuds à toute vitesse et il faut être réactif! L’arrivée à sainte Lucie se fera entre quelques grains et de superbes arcs en ciel! Nous n’aurons jamais vu autant de ces arcs aux couleurs de notre enfance que depuis que nous sommes côté Caraïbes!

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Nous profitons de notre arrivée pour y effectuer les formalités d’entrée au bout du quai des docks, et dès le lendemain partir en direction des deux pitons! Le spectacle qui s’offre à nous est fabuleux! La végétation est luxuriante à souhait, les couleurs magnifiques, les cocotiers en toile de fond, nous font penser au paradis et les deux pitons sont tout simplement fièrement dressés devant nous!

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Un boat boy s’approche pour nous indiquer une bouée sur laquelle nous pourrons nous amarrer, celle ci semble être sur la plage directement tant elle est proche… Vous êtes sûr que l’on ne va pas toucher? Je veux dire vraiment sûr? À ce niveau là on va beacher!! Le tombant sous l’eau s’arrête net et donne l’impression que si le bateau change de sens, les rochers affleurant seront pour nous! Nous surveillerons aussi, tout de même, un autre cata placé sur la bouée d’à côté se rapprocher dangereusement lorsque nous ne tournons pas dans le même sens… Mais nous confirmons… Ça passe!:) Nous voilà posés, au milieu de ce paysage grandiose…

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Le soleil, laissant place aux grains par intermittence, nous offre un panorama sans cesse différent et nous n’en finissons pas d’admirer tous ces arcs en ciel… Décidément il doit y doit y avoir des tas de trésors sous l’eau! Si nous allions les voir justement!

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Quelques coups de palmes plus tard, sous le soleil ou sous la pluie, c’est un monde merveilleux qui s’offre à nous! Jusqu’à présent les quelques coraux vus dans nos destinations précédentes, nous faisait dire que c’est certain, ils doivent vraiment utiliser des retouches dans leur reportage sous marin, car il y a vraiment une différence entre leurs émissions, les couleurs présentées et la réalité, que nous avons nous, sous nos yeux… Des coraux ternes, sans contraste, sûrement morts, peu d’anémones et encore moins de poissons de couleurs… Et bien ici, c’est un aquarium géant!! Les couleurs toutes plus flash les unes que les autres, du mauve, du jaune, de l’orange, et oh, des poissons à foison, des petits, des grands, des minuscules, qui jouent à cache cache avec nous, et qui ne semble pas gênés de notre présence. Des rascasses, des serpents, des anémones de toutes sortes… Ça n’en finit pas! Cet endroit semble avoir été préservé, il est plein de vie, et c’est un cadeau que de pouvoir l’observer et le découvrir…

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Bien sûr, nous souhaitons aussi visiter l’intérieur de l’île et continuer à découvrir toutes ses richesses, aussi nous acceptons la proposition de découverte d’un morceau de l’île faite par notre boat boy… De notre périple, je pense que ça sera bien la première et la dernière fois! Le programme alléchant, carte des lieux à l’appui, devait nous conduire au volcan de la Soufrière, à la cascade du diamant et dans un jardin botanique. L’ensemble avec taxi privatisé pour la journée, nous attendant à chaque visite et nous ramenant en fin de journée au village même de La Soufrière. Le tout pour la modique somme de 160 euros pour 7, les enfants ne payant pas… Solution de facilité oblige, pas besoin de chercher une location de voiture, pourquoi pas… La journée commence donc avec Docteur Feel Good, le boat boy, nous cherchant à bord avec sa pirogue rouge flashy!

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Super nous longeons la côte et découvrons la couleur transparente au bord des rochers, nous voyons même les fonds marins, nous n’avons qu’une envie, nous arrêter en palme et tuba! À ne pas oublier pour notre prochain passage ici. Nous arrivons au village et devons trouver des sandwich avant de trouver notre taxi… « Tu verras ce n’est pas cher dans ce restaurant »… Oh, c’est mignon, le cadre est typique, créole, à la couleur vert pale et aux décorations faites de sculptures taillées dans les noix de coco, un boui boui comme on veut en voir… La dame pas très sympathique nous dresse la liste de ces sandwichs et se lance dans la préparation… 45 minutes tout de même pour 7 triangles au pain de mie pour la somme de 30 euros… Nous sentons qu’ils vont nous rester au travers de la gorge les sandwichs « pas chers »… Bon ne commençons pas à nous fermer ni à avoir un à priori négatif… La visite peut commencer… 5 minutes plus tard (ah déjà) nous voilà au volcan de la Soufrière….

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L’odeur d’oeuf pourri y est terrible, prenante, les fumées du volcan nous apporte à chaque nouveau coup de vent un peu plus de cette senteur si particulière… Le taxi prend nos tickets d’entrée… Tient ça ne semble pas être les tarifs annoncés par le boy… Vous pouvez maintenant aller vous baigner… Vous avez 30 minutes… OH-MON-DIEU!! Mais que voit-on là?Tout un attroupement de personnes en file indienne attendant patiemment leur tour pour s’enduire le corps de cette boue aux vertus reconnues pour la peau… Tout y est, les cabines pour se changer, les tables avec les parasols qui vont bien pour patienter, les recommandations d’usage sur des panneaux taille xl, et surtout le bassin de 3m sur 3 construit au beau milieu d’une descente naturelle de boue, accueillant nous ne savons combien de dizaines de personnes se massant les unes les autres… Une vision d’horreur! Tout se que nous détestons se trouve ici! Il est hors de question de nous baigner là!

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Nos équipiers et nous ruminons chacun dans notre coin, nous qui recherchions de l’authenticité et le contact avec la nature, c’est raté! Allez, ce n’est pas grave, tant qu’à y être, allons voir de plus prêt ce volcan! C’est particulier, ces coulées de boue et ces piscines en ébullition… Tient si on s’avançait vers le promontoire qui semble être la bas… Mais c’est 50 mètres avant que nous l’avons vu et qu’elle nous a barré le passage… La dame pitbull! Où sont vos tickets nous demande-t-elle dans un américain parfaitement maîtrisé… Nos tickets pour quoi? Nous avons juste marcher un peu (3 minutes en prenant le temps de nous arrêter le temps des photos) pour voir le volcan… Il faut avoir un ticket pour continuer (à aller sur le promontoire toujours situé 50 m plus loin)… Ah bon, et bien dans ce cas nous redescendons, si ce n’est que ça à voir… Ah non, vous avez vu maintenant, vous devez payez!… Hein? It’s a joke? Balançais-je de mon anglais ultra maîtrisé (niveau cm2 certainement!) NO, it’s not a joke, me rétorqua-t-elle et sans plaisanter du tout! Vous avez vu la vue, c’est payant! Waouh, je dois dire qu’elle m’a impressionné! Pas gêné un instant de l’énormité de la demande! Notre taxi, censé avoir acheté nos tickets, d’un coup ne parle plus… Au bout de 10 min quand même et d’explications, elle nous laissera passer car nous ne nous étions finalement pas baignés, alors ça remplaçait… Amazing!!;)
Allez, ne nous formalisons pas, vite allons à la cascade, moins touristique d’après le taxi! Environ 2 km plus loin, nous voici donc arrivés… L’endroit est très joli, nous apprécions ces nouvelles odeurs de verdure, des cocotiers, des fleurs jusque là inconnues s’offrent à nous, des lianes tombantes au dessus de nos têtes nous font penser à tarzan, la vue à travers les arbres est superbe sur la montagne…

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Nous entendons l’eau couler, nous y arrivons, elle est là, devant nous…. THE cascade! Euh, elle est passée où en fait la cascade? Non parce que ce si c’est ce filet d’eau et le bassin à nouveau construit en dessous, toujours aux mêmes proportions, dites nous que c’est une blague?! Nous sommes dégoutés… Des dizaines de personnes à nouveau serviette à la main attendant leur tour… Où est la chute d’eau de la photo? Et le bassin naturel censé nous accueillir? C’est avec un goût amer que nous repartons… 20 minutes plus tard! Arrivés à la sortie, plus de trace de notre taxi… Il doit être au parking situé plus bas, Antoine se charge d’aller le trouver… Bon, il n’est pas là… Décidément, nous commençons à en avoir assez… Reprenons des forces en attendant, et puis ne dit on pas que si nous commençons à manger ça fait venir les autres?… 30 minutes plus tard et nos « délicieux » sandwich avalés en 3 bouchées, l’estomac tiraillant chaque minute un peu plus après cet apéro… Nous n’allions pas attendre indéfiniment sur place et d’ailleurs allait-il revenir? Nous commençons donc à marcher, en nous disant que nous allions certainement le trouver sur la route, au pire il devait y avoir quelques km, ça allait nous dégourdir les gambettes…

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C’était sans compter sur la chaleur écrasante et les montées qui ne nous étaient pas apparues de la même façon assis tranquillement dans notre taxi! C’est après 1h de marche!! Et 1h30 en tout que notre taxi réapparaîtra et sans un mot d’excuse!!! Stop! Le promène c….. Pardon « touriste » (je me dois d’être un minimum poli sur notre blog tout de même…) a assez duré… On a eu notre dose… Le jardin botanique passe à la trappe et c’est quelque peu déçus dirons nous que nous retournons à bord! Nous ne manquons pas de faire savoir notre mécontentement à Dr Fell Good… Il n’a pas de remède pour nous et nous indique même que nous sommes les seuls à nous être plains. Alors finalement nous décidons de ne pas régler tout à fait le prix de sa consultation! Nous ne nous quittons pas bons amis… La prochaine fois, car il y aura une prochaine fois malgré tout, pour découvrir par nous même Sainte Lucie, nous prendrons une voiture, et prévoirons de quoi manger! 🙂 Allez, pas rancuniers nous quittons ces magnifiques pitons pour Marigot Bay, joli petit mouillage sur fond de cocotier. Ce mouillage est particulier, d’un côté les bouées sont payantes, de l’autre c’est gratuit… Bizarre, et trop tard nous avons payé notre nuit…

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Malgré la beauté du paysage, il n y aura pas de baignade ici, le fond de Marigot donne sur la mangrove, et même les garçons deviennent difficiles! 🙂 Les grains se succèdent (ne sommes-nous pas censés être en période sèche?!) et évidement il a fallu qu’il y en ai un qui nous tombe sur la tête lors de notre balade en annexe pour nous rendre à terre! 30 secondes… C’est le temps qu’il faut pour être à essorer après le passage de ces pluies qui ne durent pourtant pas beaucoup plus! Une fois bien mouillé, et après une bonne tranche de rigolade, le soleil revient, nous en profitons pour faire le tour de cette petite marina, réputée pour être un trou à cyclone.

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Nous y réservons d ‘ailleurs une place pour le mois d’août, où nous rentrerons pour voir nos familles en France. Au gré de notre balade, nous découvrons l’hôtel Marigot Bay Capella, un petit paradis au milieu d’une végétation luxuriante… Voilà des mois que je tanne Antoine pour un hôtel, pour l’envie de n’avoir rien à faire et pour nous retrouver dans un contexte différent avec les loulous! Les yeux de nos garçons se mettent d’ailleurs à briller à la vue de l’hôtel, Waouh trop beau maman… On peut y aller?… Le temps d’une courte réflexion et hop réservation est prise pour le lendemain! Nous profitons de la présence de Marc et Christiane pour nous y rendre, Cataja sera bien gardé! 🙂

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Nous y passerons deux jours superbes, la chambre est magnifique et le lit gigantesque!! Ça, c’est top!! Ça, ne bouge pas, la hauteur sous barrot est haute, très haute, personne ne touche! 🙂 Et les garçons profiterons d’un room service royal et d’une soirée DVD, pendant que nous aurons profité du restaurant situé juste en contrebas! Après 6 mois non stop avec nos amours, ça fait du bien tout de même de se retrouver à deux le temps d’un instant! 🙂

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Dernier arrêt, Rodney Bay, nous y avons réservé une place au port, il est temps pour nous de faire un vrai avitaillement, de passer par la case laverie et de regarder de plus près la pièce du groupe électrogène qui nous a fait défaut en transat. Rodney Bay s’avère être pratique avec son centre commercial accessible en annexe (il ne reste qu’une centaine de mètres à faire pied). On y trouve deux grands magasins pour y faire les courses, mais surtout n’allez pas au Burger King, il est absolument immonde!!
Allez entre port et mouillage, nous serons restés ici trois jours, il est temps de faire cap vers la Martinique!!! Les bateaux copains nous attendent, et ils nous tardent de les retrouver! 🙂

A très vite pour la suite de l’aventure!!